Léa, étudiante en journalisme, a remporté notre grand jeu concours pour devenir notre reporter sur le 4L Trophy, elle suit avec nous les préparatifs des équipages et partira au Maroc pour nous faire vivre l'aventure des aventuriers "Trophystes"
Samedi 10 février 2018, plusieurs équipages des Hauts-de-France se sont retrouvés à Englos près de Lille pour se préparer à l’imminent départ de la 21ème édition du raid 4L Trophy. La neige a laissé place à un rayon de soleil sur fond de ciel bleu afin de leur permettre de fêter l’aboutissement de plusieurs mois de préparation.
Deux, quatre, six… J'en compte huit. Huit Renault 4L se trouvent parfaitement alignées et prêtes à poser devant appareils photos et caméras des journalistes venus assister au pré-village départ des équipages nordistes. C'est dans une ambiance musicale festive que j'ai été accueillie pour mon premier jour de reportage, encore loin des dunes de sable. Enfin, en réalité, pas si loin que ça : seulement trois petits jours séparent ces 4L du départ. En route pour traverser toute la France, avec en ligne de mire : Biarritz, puis le Maroc !
« Ça fait seulement quelques semaines qu’on réalise qu’on part vraiment »
Je rencontre Valentin et Quentin, deux amis qui ont décidé ensemble de se lancer dans l'aventure 4L Trophy. Si à quelques jours du départ, l'équipage numéro 895 se dit prêt, ça n'a pas toujours été le cas. En effet, la préparation que demande ce projet en amont est immense. Première étape : la pré-inscription. Celle-ci était bouclée il y a un peu moins d'un an, en mars 2017. Ensuite, les sponsors. À l'été 2017, ils n'en avaient toujours pas. C'est à force de conviction et de recherche que leur travail a fini par payer, grâce à l'aide d'amis et au bouche-à-oreille. « À ce moment-là, je croyais vraiment qu'on ne partirait pas. En réalité, ça fait seulement deux mois que nous en sommes vraiment sûrs », me confie Valentin. Un parcours semé d'embûches ? Notez que l'équipage a été obligé de trouver une nouvelle 4L suite à des problèmes techniques trop importants sur celle d'origine. À trois jours du départ, l'état d'esprit est donc au soulagement du côté des garçons. Une seule angoisse ? Le contrôle technique à Biarritz, qui déterminera si oui ou non, ils seront autorisés à partir.
Un peu plus loin, je retrouve Laetitia, entourée de toute sa famille à l'engouement bien visible. Il faut dire que pour elle, ce projet est avant tout un pari réalisé avec son frère Jacques-Antoine : « Mon frère rêve de faire le tour du monde. Je lui ai proposé d'attendre la fin de mon master pour partir tous les deux l'année prochaine. En attendant, le 4L Trophy va nous permettre de savoir si on peut se supporter pendant deux semaines ! »
Panier de basket à la braderie, tombola et interviews à tout-va
« Hâte », « impatiente » : voilà ce que me répond Laetitia lorsque je lui demande dans quel état d'esprit elle se trouve. Elle et son frère ont multiplié les actions pour parvenir à concrétiser leur projet : un jeu de basket organisé lors de la braderie de Lille avec cadeaux à la clé, une tombola, des interviews données à la presse et à la télévision… Une étape préalable indispensable pour obtenir son ticket pour le désert marocain. Et récolter des fonds, ce n'est pas de tout repos. Si Laetitia se sent fatiguée, ce pré-village départ marque l'aboutissement d'une longue préparation et le commencement de la vraie aventure. Contaminée par son sourire et son excitation, je réalise à mon tour que moi aussi, dans quelques jours, je serai à ses côtés.
Les voitures brillent, fournitures scolaires et sportives sont prêtes à être chargées. Les 4L nordistes partiront au compte-gouttes lundi et mardi pour se retrouver à Biarritz, où le feu vert final sera donné. Il sera enfin temps de mettre des images sur ce dont les futurs trophystes rêvent depuis des mois.
Texte et photos : Léa Ilardo
Écoles à la une
Proposées par les écoles partenaires
