Alternance : les secteurs qui forment et recrutent des jeunes en alternance.

Ces secteurs friands d’alternance - L’industrie, la banque, le bâtiment, le commerce… De nombreux secteurs forment et recrutent des jeunes en alternance.

Alternance : les secteurs qui forment et recrutent des jeunes en alternance.

    L’industrie, la banque, le bâtiment, le commerce… De nombreux secteurs forment et recrutent des jeunes en alternance. Selon la conjoncture, certains domaines s’avèrent plus porteurs que d’autres. Et l’offre d’emploi pour les apprentis montre un large éventail de débouchés, dans des métiers variés et à des niveaux de responsabilités différents.

    Le BTP (Bâtiment Travaux Public)

    « J'ai découvert l'univers du bâtiment lors d'un stage. Dès lors, j'ai décidé de réaliser mon cycle ingénieur sous la voie de l'apprentissage dans une entreprise du BTP. » Pour ses études d'ingénieur à l'Estic de Caen, Godefroy Sauvage a passé trois ans en apprentissage dans le groupe Vinci. Friand de la formule en alternance, le secteur du bâtiment embauche chaque année de nombreux apprentis issus de l'enseignement supérieur. Si pendant longtemps, les CAP et les BEP avaient la préférence des recruteurs, ce sont aujourd'hui les diplômes de BTS et d'ingénieur qui attirent leur convoitise. « Le BTP va avoir besoin de jeunes capable d'encadrer et de manager les chantiers et les équipes. Si le niveau technicien est encore très répandu, on voit arriver de plus en plus d'ingénieurs en alternance, notamment dans les TPE. » Aujourd'hui ingénieur travaux qualité chez TPC du Groupe Vinci, Godefroy ne regrette pas son choix. « Je voulais être opérationnel dès la fin de mon diplôme. Le secteur du BTP s'adapte bien à l'alternance, car les entreprises ont besoin de fidéliser leurs futurs collaborateurs et d'investir sur les jeunes. J'ai pu intégrer un grand groupe, travailler sur divers chantiers et de nouvelles missions. Rapidement, je me suis senti professionnel. Après mon diplôme, j'ai reçu une proposition d'embauche. Aujourd'hui, je

    travaille sur les chantiers de génie civil nucléaire EEVLH, pour les déchets vitrifiés. Je gère la construction du chantier, le personnel, les matériaux, les clients… Bref, le panel de mes missions est large. Et c’est ce qui me plaît dans le BTP : je ne connais pas la routine ! »

    L'industrie

    Autre secteur en recherche d’apprentis : l’industrie ! Taxé d’archaïsme, ce secteur peine à recruter aussi bien chez les ouvriers que chez les ingénieurs. Et selon Pôle emploi, de nombreux métiers comme la métallurgie, la construction ou l’usinage souffrent d’un manque d’attractivité chez les jeunes. D’après la dernière étude de l’observatoire des métiers et de la qualification de la métallurgie, les besoins en recrutement sont de l’ordre de 60 000 à 80 000 personnes par an dans les années à venir. Dès lors, l’alternance s’impose comme la solution pour répondre aux difficultés de recrutement dans certains métiers industriels.

    « Dans ce secteur, l'alternance a une vraie carte à jouer, analyse Guillaume Ducellier, responsable du service formation-entreprise de l'UTT (Université de technologie de Troyes). Outre répondre à l'obligation légale d'accueillir un quota de jeunes en alternance, les entreprises jouent le jeu de l'alternance pour organiser leur pré-recrutement. Elles veulent investir sur la durée pour se doter de spécialistes formés à leur savoir-faire. Dans l'industrie, les étudiants trouvent de formidables opportunités de carrières, avec des postes mieux rémunérés et des missions à haute responsabilité. » Avec plus de 32 000 apprentis formés en 2011, du CAP au diplôme d'ingénieur, l'alternance devient une voie privilégiée d'accès à l'emploi dans le secteur : 79 % des apprentis ont trouvé un emploi dans les six mois suivant l'obtention de leur diplôme. L'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) espère atteindre 40 000 contrats en alternance dans les mois à venir, dans de nombreux domaines comme l'automobile, la construction navale ou aéronautique, le secteur spatial… (Selon une enquête de l'UIMM 2011 sur l'insertion professionnelle des apprentis des centres de formation d'apprentis de l'industrie - CFAI)

    L'assurance / La Banque

    Avec l'assurance, le secteur bancaire reste également un gros recruteur d'apprentis. Il accueille plus de 8 500 alternants, donc 4 000 dans les formations du CFPB, représentant les CFA Banque finance, qui fêtera ses 80 ans cette année. « Depuis toujours, le secteur bancaire pratique l'alternance. Les banques l'utilisent pour former leurs futurs collaborateurs à qui elle offre de solides carrières », confie Michel Piano, directeur général du CFPB. Si le BTS reste un diplôme phare pour former les conseillers clientèle, les formations de niveau bac+3 à bac+5 se développent, notamment dans les métiers avec un niveau de spécialisation et de technicité élevé, comme le patrimoine ou la fiscalité. « Produits bancaires techniques, réglementation de plus en plus pointue… Les banques ont besoin de jeunes avec une qualification élevée. Il est également nécessaire de former sur la partie éthique et comportementale, essentielle dans la vente de produits bancaires. La profession s'appuie donc sur un corps professoral de banquiers. » Ainsi, au CFPB, ce sont plus de 2 500 intervenants issus du milieu bancaire qui viennent transmettre leur culture et leur expérience comportementale. Et la formation bancaire en alternance est soutenue par l'ensemble de la profession. « Un diplôme bancaire solide en alternance trouvera toujours un débouché. Notre insertion est de 100%. Et c'est un secteur qui va continuer à recruter ! », assure le directeur du CFPB.

    La grande distribution

    Dans la grande distribution aussi, les entreprises sont ouvertes à l’alternance. Ce sont généralement de grandes enseignes qui recherchent des étudiants de niveau BTS, DUT, licence professionnelle ou, comme Maxime Dematteo, issus d’une école de commerce. « Étudiant à Audencia, j’ai eu l’opportunité d’effectuer des stages dans la grande distribution. J’ai compris que je voulais faire carrière dans ce secteur : dynamique, il offre des emplois évolutifs et des perspectives de carrières rapides dans de grands groupes. » Maxime décide donc de réaliser sa troisième année en alternance. Et il est embauché chez Auchan, en tant qu’acheteur international en centrale d’achat. « L’alternance me donne la chance d’acquérir de la crédibilité professionnelle. Je suis embauché pour deux ans à Auchan, ce qui va me permettre de booster mon CV. Mais j’espère qu’une proposition d’emploi me sera faite à la fin de mon contrat… » Le transport, le tourisme, l’hôtellerie, l’agroalimentaire, etc. : d’autres secteurs en tension publient de nombreuses offres de contrats qui restent… sans candidats.

    Commerciaux : en phase avec l’alternance !

    Dans le commerce, les formations les plus demandées par les employeurs concernent les CAP et les BP. Cependant, les diplômes de l’enseignement supérieur connaissent également un engouement, notamment pour des profils de commerciaux spécialisés. Qu’il s’agisse de grandes écoles ou d’universités, les filières commerciales se sont développées à la demande des entreprises et en partenariat avec les pros.

    « L'alternance est un accélérateur de compétences, explique Bernard Hasson, directeur d'Euridis, une école de commerce en alternance. Depuis 20 ans, nous formons des commerciaux en vente dans le secteur des hautes technologies sous le mode de l'alternance. C'est la meilleure formule pour nos spécialistes de la vente sur des solutions informatiques complexes, où la compétence passe par le terrain et la rencontre avec le client. Dans notre domaine, un bon commercial doit développer très vite des attitudes commerciales pour convaincre et conclure la vente. L'alternance permet de franchir le cap qu'un parcours classique "cours + stage" ne permet pas de franchir. » Côté entreprise, l'intérêt est certain. « Deux grandes typologies d'entreprise coexistent : les PME, qui cherchent à se créer une force commerciale optimale, et les grandes structures, avec des services commerciaux développés, qui souhaitent redynamiser leur force de prospection avec des jeunes potentiels formés à leurs métiers. L'alternance est donc un atout pour les commerciaux. Et environ 93 % de nos alternants trouvent un emploi en moins de trois mois, avec des salaires au-dessus de 10 % du salaire moyen d'embauche. »

    Cet article est issu du dossier spécial Alternance / Cahier Le Parisien Etudiant du 21 janvier 2013

    Consultez ici le dossier complet "Objectif insertion"

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