Alternance. Témoignages : des salariés-étudiants épanouis

Portraits. L’alternance n’est pas une expérience professionnelle de plus. C’est un engagement dans la durée, un vrai contrat. Et une confiance à construire.

Crédit photo : Fotolia
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    Pour Sarah, alternance rimait avec évidence. Bruxelloise d’origine, elle rejoint Paris dans le cadre d’un Erasmus en dernière année de son bachelor. Séduite par la capitale et ses opportunités, elle se met en quête d’une formation complémentaire.

    « Je tenais absolument à poursuivre en master mais ne pouvais me résoudre à ne faire que des stages, je voulais entrer dans la cour des grands », se souvient-elle. Ajoutez à cela la possibilité d’être rémunérée, surtout lorsqu’on vit à Paris, et vous comprenez pourquoi Sarah s’est tournée vers l’alternance.

    Je fais partie intégrante de l’équipe

    Elle intègre ainsi le master de communication de l’IIM (Institut de l’Internet et du Multimédia), bien décidée à démarrer sa carrière. Une grande entreprise, la Française des Jeux, la recrute en tant que Brand Content Owner – l’un de ces termes dont le marketing a le secret et qui concerne la stratégie digitale de la marque. « Deux ans de contrat, cela permet non seulement de continuer à profiter du statut étudiant, mais surtout d’être une vraie salariée de l’entreprise », se réjouit Sarah.

    Être considéré comme un salarié à part entière revient comme un leitmotiv dans la bouche des apprentis. L’alternance a une dimension différente de celle d’un stage, aussi intéressant soit-il. « Je touche à tout », s’étonne presque Pauline, en 3e année de bachelor à l’école Conte, formation dans la mode, le textile et le luxe. Elle a rejoint Livy, une marque de lingerie française, en tant qu’assistante styliste. « L’entreprise compte sur moi pour des tâches très différentes et je dois échanger avec tout le monde : collègues, fournisseurs…

    Cela me permet de comprendre l’ensemble du processus, c’est extrêmement enrichissant. » Un cadre idéal pour appréhender le métier. Pour Pauline, le rythme est organisé en 3 jours/2 jours, c’est-

    à-dire de lundi au mercredi en entreprise, la fin de semaine à l’école. Et pendant les vacances scolaires, c’est temps plein en entreprise : « Il faut être organisé pour gérer les deux phases, mais on s’y fait très vite, assure-t-elle. Il y a un côté frustrant de quitter son poste en milieu de semaine alors qu’on a du travail en cours.

    Mais d’un autre côté, cette petite coupure n’est pas désagréable… » Sarah comme Pauline ont d’abord été conquises par une chose : en entreprise, le statut d’apprenti s’efface vite. Reste un salarié sur lequel les collègues comptent. Vraiment.

    +1,9 % c’est la progression du nombre des étudiants qui ont choisi l’alternance entre 2016 et 2017 (Source : Dares)

    « J’avais besoin de tester des métiers »

    Téùmoignage de Suzanne Valente En master 2 à AMOS, école de management sportif et Business Developer chez Fizix

    « J’ai toujours voulu travailler dans le sport. Après un bac ES, j’ai suivi la filière STAPS à l’université, mais me suis rendu compte, au bout de quelques mois, que je n’aurais pas d’expérience professionnelle avant longtemps. Or je n’avais pas envie d’attendre trois ans pour savoir si ce domaine me plaisait ! J’ai donc intégré AMOS, qui proposait beaucoup de stages et une expérience internationale dans les premières années, puis de l’alternance en master. J’avais besoin de terrain, de tester des métiers. D’ailleurs, moi qui regardais au départ vers l’événementiel, j’ai constaté que ce n’était pas ma vocation. En alternance, il y a un vrai suivi, un accompagnement.

    Je me suis découvert des qualités commerciales que je ne soupçonnais même pas.

    Depuis un an, je suis Business Developer chez Fizix, une start-up qui propose du coaching sportif en entreprise et à domicile. Mon tempérament commercial s’est affirmé, je prends part à la stratégie de l’entreprise…

    Bref : je me sens enfin complètement lancée ! »

    « Pourquoi se limiter à bac +3 quand on se sent progresser ? »

    Christian Ayivi Diplômé du titre de niveau I Management et stratégie d’entreprise d’Ascencia Business School et Chef de projet Fibre optique chez Orange

    L’alternance, pour Christian, a commencé tôt : « Dès le bac, je savais que je n’avais aucune envie de m’installer toute la semaine sur un banc », explique-t-il. Décidé à entrer dans le concret, il s’inscrit en DUT Réseau et télécommunications, déjà en alternance. « L’enseignement m’a tout de suite plu, j’avais envie de faire, d’apprendre », se souvient Christian, qui poursuivra par une licence, toujours en alternance… et qui ne s’arrêtera pas là ! « Pourquoi se limiter à bac +3 quand on se sent progresser ? Je me voyais mûrir personnellement et j’avais le soutien de mon entreprise pour aller plus loin. »

    Il intègre alors le cycle de Management et stratégie d’entreprise d’Ascencia Business School, qui le portera à bac +5. Chose rare, Christian a effectué tous ses contrats dans la même entreprise, Orange, qui l’a suivi depuis son DUT. « Ma première fonction, ici, était technicien d’intervention. Nous travaillions sur le cuivre et la fibre optique. Puis je suis passé chargé d’affaires Fibre optique, avant de devenir assistant chef de projet. » Aujourd’hui chef de projet, Christian peut se targuer de connaître la fibre sous toutes les coutures. Et il garde un œil bienveillant sur chaque nouvel apprenti qui rejoint son équipe.

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    Marketing / Communication
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