APB - Les conseils d'un pro face aux questions les plus fréquentes

Vous saurez tout sur APB ! Bruno Magliulo auteur du livre "APB pour les nuls" répond à 4 questions fréquentes de la procédure admission post-bac. 4 situations et plusieurs conseils pour ordonner votre liste de voeux.

APB - Les conseils d'un pro face aux questions les plus fréquentes

    Vers quel métier s’orienter ? Quelle filière y mènera le plus sûrement ? Cette école à la reluisante plaquette est-elle la bonne ? L’élève a-t-il le niveau pour une prépa ? C’est vers ces questions quasi existentielles que pousse la procédure APB.

    Il n’a beau s’agir que d’un logiciel, ce système est du coup devenu "un syndrome", qui montre que "l’orientation rend fou !" constate Bruno Magliulo, un expert qui sillonne la France pour offrir aux familles ses conseils sur le sujet, auteur du livre "APB pour les nuls".

    Selon lui, « APB est devenu très anxiogène, mais c’est parce qu’il pousse les gens à raisonner plus en amont sur l’orientation et à prendre davantage en compte les critères de sélection à l’entrée des écoles. Et cela, c’est une bonne chose. »

    il répond pour nous à 4 questions très fréquentes des étudiants en terminale à la recherche de leur liste de la liste de voeux parfaite pour le 20 mars prochain !

    Comment classer mes choix ?

    Julia N., 17 ans, en terminale ES au lycée Saint-Joseph au Havre (76). Habite au Havre.

    Son expérience

    : « Je vais m’inscrire en licence d’histoire, j’aimerais devenir journaliste. Mes parents veulent que je reste dans la région, alors j’irai à la fac du Havre ou de Rouen. Mais je ne sais pas encore comment classer mes choix. Je vais essayer de privilégier la meilleure université. Il faut que je me renseigne. Même si j’ai de grandes chances d’être prise, je m’inscrirai aussi dans des écoles de communication. Il y a en plusieurs à Rouen, mais je ne sais pas encore laquelle je vais choisir. »

    Les conseils du pro

    : « Choisir son orientation, c’est préparer cinquante ans de sa vie future. Cela vaut peut-être la peine de quitter son village si la formation la meilleure pour soi est plus loin », assène Bruno Magliulo. Qu’elle se porte sur Le Havre ou sur Rouen, Julia peut s’aider des classements des universités, édités chaque année par la presse spécialisée, pour hiérarchiser ses vœux. Ces palmarès permettent aussi de vérifier la réputation des écoles privées, ainsi que la validité du diplôme. Un point important : un élève diplômé d’une école non reconnue, même avec un niveau de bac + 5, ne pourra pas postuler à des concours administratifs.

    J’aimerais une filière sélective : comment organiser mes voeux ?

    Joshua LC., 17 ans, en terminale S au lycée Camille-Sée (75), habite à Boulogne (92).

    Son expérience

    : « Je suis allé plusieurs fois dans mon centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) pour me renseigner sur les filières. Mes parents veulent que je m’inscrive dès lundi, mais mes professeurs m’ont conseillé d’attendre quelques jours. Le site risque d’être surchargé. J’aimerais suivre une filière sélective : la licence de droit-gestion de la Sorbonne. Ce sera mon premier choix. Par sécurité, je vais aussi m’inscrire en licence de droit classique à la Sorbonne, Assas, Malakoff, Orsay et Saint-Denis. Au total, je vais cocher sept facultés. Je crois que ça suffit. »

    Les conseils du pro

    : Joshua, visiblement bien préparé, a adopté la bonne technique. Quand, comme 60 % des lycéens, on vise une voie sélective où il y a plus de candidats que de places, mieux vaut assurer ses arrières avec des facultés où l’on est sûr d’être reçu. « Si on ne sélectionne que des classes très difficiles, on court le risque de n’être pris nulle part et de se retrouver, en juin, à faire les fonds de tiroir… », insiste Bruno Magliulo, membre du comité de pilotage d’APB. Pour les filières très demandées,

    « l’usage recommande de faire six vœux

    , poursuit-il. Deux au cœur de la cible, raisonnables, deux autres un peu au-dessus de ce qu’on estime être son niveau, et deux autres un peu en dessous ».

    Je ne sais pas pour quelle formation opter

    Arnaud D., 18 ans, en terminale L au lycée Camille-Sée (75), habite à Paris (XVe).

    Son expérience

    : « Je trouve ces inscriptions trop compliquées. Je ne sais même pas quelle formation choisir. Déjà qu’il faut se concentrer sur le bac… J’aurais aimé que le lycée nous accompagne davantage dans ces démarches. J’hésite encore entre des études de commerce, de musique, de journalisme ou de community manager, mais tout cela n’a aucun rapport. Je sais déjà que je n’irai pas à la fac, ce n’est pas fait pour moi. Je ne pourrais pas travailler tout seul. Je vais encore me laisser du temps pour réfléchir. Je ne m’inscrirai pas dès le début. »

    Les conseils du pro

    : S’il est inutile de paniquer, il est urgent de s’y mettre ! « Ces questions fondamentales, normalement, devraient se discuter en classe de 1 re », relève Bruno Magliulo. Mais ce n’est pas en scrutant la page d’accueil d’APB que l’on verra apparaître son avenir comme dans une boule de cristal. « APB n’est qu’un outil, pas une aide à l’orientation », martèlent les concepteurs du système. Mieux vaut rendre visite à ses enseignants et à un conseiller spécialisé « pour faire un bilan et croiser les idées, les rêves de l’élève, avec la réalité de son niveau et de son dossier. » Arnaud peut aussi prendre contact avec des professionnels dans les métiers qui l’intéressent, pour cerner leurs parcours et leur quotidien.

    Mon école n’est pas proposée

    Laure T., 19 ans, en terminale S à lycée Camille-Sée (75). Habite à Paris (XVe)

    Son expérience :

    « J’ai redoublé ma terminale. L’année dernière, je m’étais inscrite dans des écoles d’architecture, mais, cette fois-ci, j’ai décidé de changer de voie. Mon orientation n’est pas dans APB.

    J’aimerais être infirmière

    . J’ai voulu privilégier une profession dans laquelle j’aurais plus de chance de trouver du travail. On entre dans les écoles sur concours, mais

    par sécurité, je vais aussi m’inscrire en fac de médecine sur APB

    . En revanche, je ne sais pas quelle université choisir… Peut-être celle de Descartes ? Je vais prendre des brochures pour me renseigner avant de me lancer. »

    Les conseils du pro :

    si APB comporte une liste impressionnante de 11 000 formations, encore

    5 % des écoles françaises ne figurent pas dans le système

    . C’est notamment le cas des écoles d’infirmières, mais aussi de Sciences-po. Comme le pressent Laure, les élèves qui s’inscrivent en dehors de la voie traditionnelle (et doivent passer des concours qu’ils ne sont jamais sûrs de réussir !) ont tout intérêt à cocher des vœux sur APB, quitte à « démissionner » du logiciel une fois reçue la réponse de la filière convoitée. Pour choisir son université « de secours », mieux vaut là encore « tenir compte de son niveau », conseillent les professionnels. A retenir également : les facultés, quand elles sont très demandées, sélectionnent en priorité les élèves qui vivent dans l’académie.

    Christel Brigaudeau, Héléne Haus

    Dossier spécial : APB - Admission Post Bac

    > Les étapes clés de la procédure / calendrier et formations concernées

    > Nos conseils pour vous inscrire sur APB et saisir vos voeux

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