Asso. Les étudiants en droit vous répondent

A la Clinique juridique de la Sorbonne, ils ont déjà traité une cinquantaine de situations depuis le mois de septembre.

Adam Malek, étudiant et président de la Clinique, ici avec Alexane Vincent, qui s’y investit depuis cette année - Crédit photo : Le Parisien
Adam Malek, étudiant et président de la Clinique, ici avec Alexane Vincent, qui s’y investit depuis cette année - Crédit photo : Le Parisien

    Connaître les textes, les procédures… C'est le B.A.-BA des futurs avocats. Savoir raisonner c'est bien, mais la théorie manque d'enjeux. Elle manque aussi de chair et c'est pour mieux se roder à la réalité qu'en 2015, des étudiants de l'école de droit de l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne ont créé la Clinique juridique de la Sorbonne.

    En quatre ans, l’association d’étudiants en licence et master de onze pôles spécialités —du droit des affaires au droit du sport, du numérique ou de la famille — est passée de quelques dizaines de bénévoles à 400 cette année.

    Un engouement qui sert un engagement : l’autre raison d’être de cette clinique est de « faciliter l’accès de tous au droit », milite Adam Malek, son président. « L’information juridique n’est pas disponible pour tout le monde de la même façon. Si l’on ne sait pas où chercher, on ne sait pas ce qui existe, alors que ce besoin d’information augmente sans cesse », constate cet étudiant de 23 ans, en master 2 de droit et fiscalité des entreprises.

    L’an prochain, il passera le barreau. En attendant, il forge sa vocation au sein de la Clinique. « C’est une façon de professionnaliser les étudiants en les confrontant à des situations plus concrètes que tous les cas pratiques que l’on peut traiter à la fac, souligne Adam Malek. Chaque situation demande des recherches, un travail abouti, contrôlé et corrigé bien sûr par des enseignants et des professionnels partenaires. »

    « Certaines questions peuvent donner lieu à procès »

    Toute personne confrontée à une question de droit, aussi mineure soit-elle, peut ainsi se tourner vers cette sorte de cabinet bénévole. « Certaines questions peuvent donner lieu à procès alors que la personne n’en n’avait pas conscience. » Dans ce cas, « nous l’orientons en expliquant les possibilités qui s’offrent à elle, mais sans jamais conseiller une stratégie. Ce serait illégal au regard du monopole des avocats professionnels », insiste Adam. La Clinique commence à s’imposer comme un vivier de futurs talents du barreau, au point d’être devenue, cette année, une matière optionnelle dans le cursus de l’école de droit. « L’université accorde même un bonus à ceux qui s’y investiront, qui peut aller jusqu’au demi-point de moyenne », précise le président.

    L’an dernier, les étudiants ont traité 120 situations, et déjà une cinquantaine depuis le mois de septembre.

    Pour contacter la clinique : cliniquejuridiquesorbonne.com. Des permanences sont aussi assurées à la mairie du V e, les mercredis et vendredis sur rendez-vous.

    Photo : Université Paris-I Panthéon-Sorbonne (Ve). « Chaque situation demande des recherches, un travail abouti, contrôlé et corrigé », assure Adam Malek, étudiant et président de la Clinique, ici avec Alexane Vincent, qui s’y investit depuis cette année

    Elodie Soulié

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