Ce n’est plus à la grille du bahut que ça se passe. Désormais, pour taper sur le bachot, les élèves se lâchent... sur les réseaux sociaux. Aussitôt fini la physique-chimie, hier midi, des dizaines de lycéens ont dégainé rageusement leur smartphone pour dire tout le mal qu’ils pensaient des trois problèmes qui leur étaient soumis.
« Le coca c'est bon mais quand tu tombes dessus au bac c'est plus le même goût », s'étrangle Special One sur Twitter. « Quand j'ai vu la question sur l'étage à sauter du #BacPhysique, j'ai eu envie de vivre cette expérience moi-même », clame un autre. « C'est la première année que les bacheliers utilisent les réseaux sociaux avec une telle ampleur, commente Isabelle Dautresme, du magazine l'Etudiant. Il y a un effet de catharsis pour les élèves, et peut-être une propension plus grande que par le passé à revendiquer. »
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Vendredi, les candidats au bac français étaient verts de rage devant le « tigre bleu » dont parlait le texte de l'épreuve — un extrait d'une pièce contemporaine de l'écrivain Laurent Gaudé. Le même jour, un bachelier de série S a lancé une pétition pour le retrait d'une question de l'épreuve d'anglais, jugée trop complexe.
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Des sujets conformes aux programmes
Au ministère de l'Education nationale s'est mise en place dès le 17 juin une cellule de veille Internet sur le bac. Ce groupe, qui traque les éventuelles fuites des sujets, prend le pouls des candidats… sans pour autant accéder à leurs demandes. « Tous les sujets sont conformes aux programmes et à la définition réglementaire des épreuves », indique la Rue de Grenelle. Pas de consigne de clémence en vue. Mais, dans les faits, les correcteurs « adapteront les notations en fonction de ce qu'ont fait les élèves, comme chaque année », pense Vincent Pardelle, président d'une association de professeurs de physique-chimie. Selon lui, le sujet de ce cru était « plutôt bien fait et intéressant, [mais] il demandait aux élèves de prendre des initiatives, ce qu'ils ont du mal à faire, surtout en condition d'examen ».
Des erreurs dans les sujets d'histoire-géo...
L’épreuve d’histoire-géographie des séries L et ES, jeudi, comportait deux bourdes magistrales : pour illustrer le premier pas de l’homme sur la Lune, le sujet présentait un cliché de la Nasa… pris pendant une autre mission spatiale, trois ans après l’exploit de Neil Armstrong. Des imprécisions de date ont aussi été relevées dans la présentation d’un autre document. Ces erreurs, reconnues hier par le ministère, ne porteront pas à conséquence pour les candidats.
Christel Brigaudeau
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