Bac 2015 : les sujets et corrigés de la philosophie

Voici les sujets de philosophie et les corrigés de la première épreuve passée ce mercredi par les candidats au Bac 2015. Consultez les sujets et pistes de réflexion pour comprendre si vous avez répondu correctement au sujet.

Bac 2015 : les sujets et corrigés de la philosophie

    Voici les sujets de philosophie et les corrigés de la première épreuve passée ce lundi par les candidats au Bac 2015 (séries générales et technologiques). En partenariat avec Philosophie Magazine : consultez les sujets et pistes de réflexion pour l'introduction et la problématisation et ainsi pour comprendre si vous avez disserté ou expliqué le texte dans le bon sens...

    Les sujets du Bac philo 2015

    Série L : Littéraire

    (coef 7)

    Sujet 1 - Respecter tout vivant est-ce un devoir moral?

    Sujet 2 - Suis-je ce que mon passé a fait de moi ?

    Sujet 3 - explication de texte : Tocqueville extrait de De la démocratie en Amérique - 1840

    Les croyances dogmatiques sont plus ou moins nombreuses, suivant les temps. Elles naissent de différentes manières et peuvent changer de forme et d’objet ; mais on ne saurait faire qu’il n’y ait pas de croyances dogmatiques, c’est-à-dire d’opinions que les hommes reçoivent de confiance et sans les discuter. Si chacun entreprenait lui-même de former toutes ses opinions et de poursuivre isolément la vérité dans des chemins frayés par lui seul, il n’est pas probable qu’un grand nombre d’hommes dût jamais se réunir dans aucune croyance commune.

    Or, il est facile de voir qu’il n’y a pas de société qui puisse prospérer sans croyances semblables, ou plutôt il n’y en a point qui subsistent ainsi ; car, sans idées communes, il n’y a pas d’action commune, et, sans action commune, il existe encore des hommes, mais non un corps social. Pour qu’il y ait société, et, à plus forte raison, pour que cette société prospère, il faut donc que tous les esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales ; et cela ne saurait être, à moins que chacun d’eux ne vienne quelquefois puiser ses opinions à une même source et ne consente à recevoir un certain nombre de croyances toutes faites.

    Si je considère maintenant l’homme à part, je trouve que les croyances dogmatiques ne lui sont pas moins indispensables pour vivre seul que pour agir en commun avec ses semblables.

    Série ES : Economique

    (coef 4)

    Sujet 1 - La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient?

    Sujet 2 - L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre?

    Sujet 3 - explication de texte de Spinoza extrait du Traité théologico-politique - 1670

    « Dans un État démocratique, des ordres absurdes ne sont guère à craindre, car il est presque impossible que la majorité d’une grande assemblée se mette d’accord sur une seule et même absurdité. Cela est peu à craindre, également, à raison du fondement et de la fin de la démocratie, qui n’est autre que de soustraire les hommes à la domination absurde de l’appétit1 et à les maintenir, autant qu’il est possible, dans les limites de la raison, pour qu’ils vivent dans la concorde et dans la paix. Ôté ce fondement, tout l’édifice s’écroule aisément. Au seul souverain, donc, il appartient d’y pourvoir ; aux sujets, il appartient d’exécuter ses commandements et de ne reconnaître comme droit que ce que le souverain déclare être le droit.

    Peut-être pensera-t-on que, par ce principe, nous faisons des sujets des esclaves ; on pense en effet que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son caprice. Cela cependant n’est pas absolument vrai ; car en réalité, celui qui est captif de son plaisir, incapable de voir et de faire ce qui lui est utile, est le plus grand des esclaves, et seul est libre celui qui vit, de toute son âme, sous la seule conduite de la raison. »

    Série S : Scientifique

    (coef 3)

    Sujet 1 - La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?

    Sujet 2 - Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens?

    Sujet 3 - explication de texte de Cicéron extrait de De la divination - 1er siècle avant JC

    Comment peut-on prévoir un événement dépourvu de toute cause ou de tout

    indice qui explique qu'il se produira ? Les éclipses du soleil et de la lune sont

    annoncées avec beaucoup d'années d'anticipation par ceux qui étudient à l'aide de

    calculs les mouvements des astres. De fait, ils annoncent ce que la loi naturelle

    réalisera. Du mouvement invariable de la lune, ils déduisent à quel moment la lune,

    à l'opposé du soleil, entre dans l'ombre de la terre, qui est un cône de ténèbres, de

    telle sorte qu'elle s'obscurcit nécessairement. Ils savent aussi quand la même lune

    en passant sous le soleil et en s'intercalant entre lui et la terre, cache la lumière du

    soleil à nos yeux, et dans quel signe chaque planète se trouvera à tout moment,

    quels seront le lever ou le coucher journaliers des différentes constellations. Tu vois

    quels sont les raisonnements effectués par ceux qui prédisent ces événements.

    Ceux qui prédisent la découverte d'un trésor ou l'arrivée d'un héritage, sur

    quel indice se fondent-ils ? Ou bien, dans quelle loi naturelle se trouve-t-il que cela

    arrivera ? Et si ces faits et ceux du même genre sont soumis à pareille nécessité,

    quel est l'événement dont il faudra admettre qu'il arrive par accident ou par pur

    hasard ? En effet, rien n'est à ce point contraire à la régularité rationnelle que le

    hasard, au point que même un dieu ne possède pas à mes yeux le privilège de

    savoir ce qui se produira par hasard ou par accident. Car s'il le sait, l'événement

    arrivera certainement ; mais s'il se produit certainement, il n'y a plus de hasard ; or

    le hasard existe : par conséquent, il n'y a pas de prévision d'événements fortuits.

    Bac Techno / toutes séries

    Sujet 1 - La culture fait-elle l’homme ?

    Sujet 2 - Peut-on être heureux sans être libre ?

    Sujet 3 - explication de texte de HUME, Enquête sur l’entendement humain (1748)

    La règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements, est que les objets dont nous n’avons pas l’expérience ressemblent à ceux dont nous l’avons ; que ce que nous avons vu être le plus ordinaire est toujours le plus probable ; et que, lorsqu’il y a opposition des arguments, nous devons donner la préférence à ceux qui se fondent sur le plus grand nombre d’observations passées. Mais quoique, en procédant selon cette règle, nous rejetions promptement tout fait insolite et incroyable à un degré ordinaire, pourtant, en avançant davantage, l’esprit n’observe pas toujours

    la même règle : lorsque quelque chose est affirmé de suprêmement absurde et miraculeux, il admet d’autant plus promptement un tel fait, en raison de la circonstance même qui devrait en détruire l’autorité. La passion de surprise et d’émerveillement qui produit des miracles, étant une agréable émotion, produit une tendance sensible à croire aux événements d’où elle dérive

    Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.

    1. Donner la thèse du texte et les étapes de son argumentation.

    2. a) Expliquer : « nous devons donner la préférence à ceux qui se fondent sur le plus grand nombre d’observations passées ».

    b) Expliquer : « il admet d’autant plus promptement un tel fait, en raison de la circonstance même qui devrait en détruire l’autorité ».

    3. La force d’une croyance se fonde-t-elle nécessairement sur l’expérience ?

    Bac : pourquoi la philo ouvre le bal des épreuves ?

    Les corrigés du Bac Philo 2015

    Avertissement

    : il ne s’agit ici que de pistes de réflexion et non d’une copie type nécessairement attendue par vos correcteurs. D’autres approches, d’autres thèses et arguments sont possibles.

    Corrigé Bac Philo Série L : Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ?

    Introduction/Problématisation.

    Le succès des restaurants végétariens, la vogue du bio, mais aussi le regain des mouvements « pro-life » contre l’avortement, montrent assez que nous accordons au vivant et à la vie un caractère sacré. Pourtant nous savons aussi que l’homme est un omnivore et que pour lutter contre les maladies, il est amené à manipuler la nature ou encore à pratiquer des vivisections. Se pose donc le problème de savoir quels sont nos devoirs à l’égard du vivant. Y a-t-il obligation à respecter, c’est-à-dire à laisser intact, voire à favoriser l’existence de tous les vivants (que l’on définira comme les membres de toutes les espèces qui manifestent par leur organisation les caractéristiques de la vie) ? S’agit-il bien d’un devoir moral, d’une nécessité qui déborde la seule considération éthique ou bien au contraire d’une simple possibilité, voire d’une adhésion idéologique ? Plus simplement, peut-on admettre que le vivant, autre que l’homme, soit un sujet qui ait des droits ? Nous chercherons à répondre à cette question par des arguments pour et contre avant de voir quelle forme de respect la raison nous commande d’adopter à l’égard du vivant...

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    Corrigé Bac Philo Série L : Suis-je ce que mon passé a fait de moi ?

    Introduction/Problématisation.

    Le sujet semble nous confronter à une impasse. Si je suis ce que mon passé a fait de moi, quelle liberté me reste-t-il? Est-ce à dire que je suis condamné à être toujours le même, tel que j'ai été, sans possibilité de me redéfinir, de me réinventer au gré des événements nouveaux qui peuvent arriver et en fonction du futur et non pas du passé? Mais si je ne suis pas ce que mon passé a fait de moi, comment penser alors le rapport à mon histoire? Comment se construire, évoluer, si ce n'est en intégrant ce passé que j'ai vécu? Comment avoir une continuité dans notre histoire si nous n'avons pas de rapport constructif à notre passé? On voit donc que le passé à un rôle ambivalent dans notre histoire et notre identité : il peut être perçu aussi bien comme ce qui me permet d'avancer comme ce qui m'en empêche, aussi bien comme un poids qui me retient et me tire en arrière que comme un ensemble de pierres me permettant de me façonner une identité stable.

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    Corrigé Bac Philo Série L : Explication d’un texte de Tocqueville extrait de De la démocratie en Amérique

    Introduction/Problématisation.

    Prenant le contrepied du lieu commun selon lequel il est bon de penser par soi-même et de savoir douter des idées reçues, Tocqueville affirme que les croyances dogmatiques sont nécessaires d’un point de vue social, politique et individuel. En effet, pour assurer la cohésion d’une société, il faut que des opinions soient partagées par l’ensemble de ses membres, ce qui exige qu’elles ne soient ni interrogées ni remises en cause par quiconque. Thèse étonnante à première vue puisqu’elle revient à légitimer et à valoriser une forme de conformisme intellectuel. Il nous appartient donc d’expliquer en détail les arguments à l’appui de cette thèse pour se donner les moyens de la discuter.

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    Corrigé Bac Philo Série ES : L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?

    Introduction/Problématisation.

    Une œuvre d’art est la création d’un artiste donc d’un sujet qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de son état d’esprit, de sa culture et de son époque. L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des intentions et des attentes de la part de son créateur. C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot sens évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion etc. – conformément à la définition du signe en général. Il y aurait bien alors quelque chose à comprendre, livré par l’artiste par l’intermédiaire de son œuvre.

    Mais, d’un autre côté, étant entendu que l’œuvre d’art ne délivre pas un sens à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage, il ne va pas de soi qu’il y ait nécessairement quelque chose à comprendre d’elle. La notion de compréhension évoque une activité intellectuelle qui n’est pas requise pour la fréquentation et l’appréciation d’une œuvre. Il n’est pas nécessaire de comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier.

    Il est cependant possible d’envisager le verbe comprendre en un sens moins restrictif que le précédent. En effet, le propre de l’œuvre d’art est d’enrichir notre rapport au réel en détournant ou en modifiant notre regard. De ce point de vue, l’artiste nous donne à comprendre le monde non pas au sens où il nous en impose sa propre vision mais par invitation à prendre la réalité autrement.

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    Corrigé Bac Philo Série ES : La conscience de l’individu n’est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ?

    Introduction/Problématisation.

    L'individu ne vit pas seul mais au sein d'une société. Son existence s'insère donc au milieu de cet environnement social qui est le sien. Comment pourrions nous éviter, dès lors, que la conscience individuelle ne reflète pas la société dont l'individu est membre? Nos goûts, la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes et des autres, notre perception de la réalité, etc... tout cela ne reflète-t-il pas nécessairement l'époque, la société, la culture à laquelle nous appartenons? Mais si nous soutenons que la conscience de l'individu n'est que le reflet de la société à laquelle il appartient (et donc qu'elle est cela et rien d'autre, comme la formulation "ne...que" l'indique), n'est-ce pas réduire l'individu à autre chose que lui-même? Cela n'implique-t-il pas que la liberté de l'individu est toute relative voire nulle et que sa conscience ne serait jamais qu'une chambre d'enregistrement des événements et influences du dehors? Quelle est donc notre marge de manœuvre, notre espace de liberté, par rapport à la société qui nous entoure?

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    Corrigé Bac Philo Série ES : Explication de texte de Spinoza extrait du “Traité théologico-politique”

    Introduction/Problématisation.

    Auteur rationaliste du XVIIe siècle, siècle politiquement mouvementé où la monarchie absolue se voit concurrencée par l’apparition de la monarchie parlementaire, Spinoza, auteur hollandais, est considéré comme un penseur majeur de la liberté. Dans ce texte, tiré de son Traité théologico-politique, il s’interroge sur les caractéristiques essentielles du régime démocratique. L’objet de l’extrait est de montrer que ce régime est le plus conforme à la raison et qu’il est donc le meilleur. Mais quels sont les arguments de Spinoza pour défendre une théorie qui, si elle fait l’unanimité aujourd’hui, était fort décriée en son temps ? Dans un premier temps, le penseur d’Amsterdam, montre que le peuple peut surmonter ses désirs pour prendre des décisions politiques viables. Dans un second temps, que cette capacité dépend du souverain (terme qui n’est pas synonyme de monarque) et dans un troisième temps que se soumettre à sa volonté, ce n’est pas rentrer en esclavage.

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    Corrigé Bac Philo Série S : La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?

    Introduction/Problématisation.

    Le sujet peut dérouter tant la réponse peut sembler être, à l'évidence, positive. Si la politique est l'art de gouverner les hommes, comment cela pourrait-il se faire sans une certaine dose de confiance et donc de véracité — voire, comme on l'entend très souvent aujourd'hui — de transparence? Les hommes politiques n'ont-ils pas un devoir d'honnêteté à l'égard de leurs concitoyens qui les ont élus et qu'ils ne font que représenter?

    Mais l'exercice du pouvoir politique a pour but, l'un de ses buts au moins, l'instauration et la préservation d'une société ordonnée, stable, si possible juste. Dès lors, la recherche de cette stabilité n'implique-t-elle pas qu'il faille parfois ne pas tout dire pour préserver l'ordre social? Nous savons qu'il est nécessaire qu'il y ait parfois des secrets d'Etat, dans certains domaines (la diplomatie, la sécurité intérieure, la défense par exemple...). Nous savons et nous comprenons que l'Etat ne puisse pas tout dire aux citoyens, ne puisse pas agir en totale transparence. Et pourtant c'est bien à une exigence, une revendication citoyenne de vérité que de tels secrets se trouvent souvent confrontés lorsque l'on en demande par exemple la levée.

    Car si l'on peut parler d'exigence de vérité, c'est bien qu'il y aurait là un commandement. De quelle nature celui-ci peut-il être? Moral ? Éthique ? Civique ?....

    La politique et les hommes politiques sont-ils donc soumis comme nous tous à une exigence, un devoir de vérité ou faut-il reconnaître qu'il peut y avoir une exception dans ce domaine tout particulier qu'est le gouvernement des hommes ?

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    Corrigé Bac Philo Série S : Une œuvre d’art a-t-elle toujours un sens ?

    Introduction/Problématisation.

    Une œuvre d’art est la création d’un artiste donc d’un sujet qui pense, qui ressent et conçoit en fonction de son histoire personnelle, de son état d’esprit, de sa culture et de son époque. L’œuvre est donc le résultat d’un travail qui suppose qu’il y ait eu des intentions et des attentes de la part de son créateur. C’est pour ces raisons que l’on parle d’un sens de l’œuvre, le mot sens évoquant l’idée que l’œuvre signifie quelque chose, qu’elle renvoie à autre chose qu’elle-même – une idée, un sentiment, une émotion, etc. – conformément à la définition du signe en général.

    [Première partie] L’artiste ne crée pas par hasard : le processus de création suppose la poursuite d’un but plus ou moins explicite pour le spectateur.

    [Deuxième partie] Mais, d’un autre côté, l’œuvre d’art ne délivre pas un sens à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage. Elle n’a pas prioritairement une fonction de communication car cela supposerait qu’il faudrait comprendre une œuvre pour la recevoir et l’apprécier. Or, ce n’est pas le cas. On ne dit pas qu’il faut comprendre une musique pour l’apprécier.

    [Troisième partie] De plus, l’œuvre d’art étant sujette à interprétation, elle possède plusieurs significations. Celles-ci se renouvellent en fonction de la réception dont elle est l’objet. Or, cette réception dépend des personnes et des époques.

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    Corrigé Bac Philo Série S : Explication d’un texte de Cicéron extrait de De la divination

    Introduction/Problématisation.

    Auteur stoïcien du premier siècle avant Jésus-Christ, Cicéron a été partiellement formé en Grèce où il a appris à aiguiser son sens critique. Dans ce texte, tiré du De la divination, il s’interroge sur la possibilité de prévoir un événement. Sur quels indices se fonder ? Comment opère une science prédictive ? Contestant la pertinence de la croyance partagée par la majorité de ses contemporains (y compris par bon nombre de stoïciens) dans les signes divins, Cicéron propose dans ce texte de comparer deux types de prédictions : celle fondée sur l’observation rigoureuse de phénomènes naturels pour anticiper des événements cosmologiques et celle qui conjecture à partir d’indices faibles sur nos chances de gagner ou de trouver de l’argent. Son analyse l’amène à réfléchir sur la possibilité même du hasard et sur ce que la raison peut en dire.

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    Corrigé Bac Philo Séries Technologiques : Peut-on être heureux sans être libre ?

    Introduction/Problématisation.

    Comme choisir entre liberté et bonheur ? Les deux semblent aussi essentiels, aussi importants. Ils ne sont pourtant pas nécessairement compatibles. La liberté implique en effet que je fasse des choix, que j'en assume la responsabilité, avec ce que cela implique de possibilité d'échec, de regrets et donc de souffrance... En ce sens, ne dit-on pas d'ailleurs que les "simples d'esprit" ou les enfants sont heureux dans l'insouciance qui est la leur ? Mais cette insouciance est pourtant bien ce qui les empêche d'être libres. L'enfant est insouciant car sous la tutelle de ses parents. Mais si la liberté est incompatible avec le bonheur, avons-nous le droit de nous autoriser à renoncer à la liberté pour contenter de notre seul bonheur? N'est-il pas possible de réconcilier les deux ?

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    Corrigé Bac Philo Séries Technologiques : La culture fait-elle l’homme ?

    Introduction/Problématisation.

    La culture désigne un ensemble de productions artificielles par lesquelles l'homme s'écarte de la nature, de sa nature peut-être. En tous les cas elle induit une transformation par rapport à ce que l'homme est de manière innée, à l'origine, comme individu et comme espèce. Dès lors, que peut-on penser de ce processus? La culture fait-elle l'homme ? Peut-on dire qu'elle le transforme au point d'en faire ce qu'il est ? L'homme ne devient-il lui-même que grâce à ce processus de transformation qu'est la culture ? Au contraire, la culture ne peut-elle pas être pensée comme une simple variation qui ne fait que permettre à l'homme de développer une nature qui, fondamentalement, ne change pas? Ou, au contraire encore, peut-on craindre ou constater que la nature "défait" l'homme, le dénature?

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    Corrigé Bac Philo Séries Technologiques : Explication d’un texte de Hume extrait de l’Enquête sur l’entendement humain

    Introduction/Problématisation.

    Hume, philosophe écossais du XVIIIème siècle et adepte de l’empirisme (courant suivant lequel la connaissance provient de l’expérience et non d’idées a priori), s'emploie à montrer dans ce texte en quoi il peut nous arriver de déroger à la règle qui veut que nos raisonnements soient, d'une manière générale, conduits par l'expérience. Le texte, comme la thèse, est donc développé en deux temps. Dans un premier temps, l'auteur énonce la « règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements », c'est-à-dire la manière dont nous menons nos raisonnements d'une manière générale. Cette règle est, selon Hume basée sur l'expérience : nous avons tendance à rabattre l'inconnu sur le connu, à chercher à reconnaître dans ce qui peut paraître nouveau ou inédit quelque chose qui ressemble à ce dont nous avons déjà fait l'expérience. « Mais » (l. 5), il y a un renversement qui marque le passage à la deuxième partie du texte : il arrive parfois que nous fassions exception à cette règle. Lorsqu'un phénomène nous paraît particulièrement différent de ce que nous avons déjà connu et expérimenté, nous sommes également prompts à y voir un miracle et la force de ces sentiments « la passion de surprise et d'émerveillement », l.10-11) nous conduit facilement à voir un miracle dans ces événements qui sortent d'une manière particulièrement nette de l'ordinaire. Si donc nous sommes habitués à raisonner en pensant l'inconnu à l'aide du connu, cela nous conduit aussi à croire au miracle dans le cas d'événements particulières inédits.

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    Avertissement : il ne s’agit ici que de pistes de réflexion et non d’une copie type nécessairement attendue par vos correcteurs. D’autres approches, d’autres thèses et arguments sont possibles.

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