Bac 2015 : 3 sujets probables pour la philo

Pour vous aider dans vos révisions du Bac 2015 : voici 3 sujets potentiels pour l'épreuve la plus redoutée : la philosophie ! 3 sujets qui peuvent tomber cette année, avec les fiches de synthèse associées.

Jean-Jacques Rousseau, écrivain, philosophe...
Jean-Jacques Rousseau, écrivain, philosophe...

    Pour vous aider dans vos révisions du Bac 2015, Nicolas Chaignot Delage, professeur de Philosophie au Lycée Kastler-Guitton à La Roche-sur-Yon et chercheur en sciences humaines du travail nous propose ses 3 sujets potentiels, qui peuvent tomber cette année, avec les fiches de synthèse associées.

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    Sujet n°1 (pour les terminales littéraires) :

    Dois-je craindre autrui ou espérer de lui ?

    L'analyse du sujet

    La notion qui apparaît évidemment centrale et incontournable est celle d'autrui. Toutefois, la formulation du sujet oriente le candidat vers un vaste champ de notions telles que le sujet et sa conscience, la morale et la société et plus indirectement les enjeux du désir et du bonheur et de la diversité culturelle.

    « autrui »

    : le concept renvoie à l'idée de l'alter ego. Autrui est un autre que moi. Il est différent de moi (apparences physiques, traits de caractères, etc.). Mais il est aussi un autre moi et il m'est semblable et égal en tant que personne humaine.

    « Dois-je »

    : le début de la question soulève l'idée d'un devoir pour le sujet. S'agit-il d'une obligation morale ou plutôt d'une implication logique liée à un postulat implicite ?

    « craindre autrui ou espérer de lui »

    : le terme « ou » évoque l'idée d'une alternative entre 2 sentiments, la crainte et l'espoir. Cette formulation doit éveiller l'interrogation du candidat sur la dimension de l'ambivalence. La vérité ne se situerait-elle pas dans l'idée d'un juste milieu ?

    Quel est le dilemme fondamental posé par le sujet ?

    Le sujet tourne autour du problème de la considération d'autrui et de la nature des relations que le sujet humain peut construire avec les autres sujets. Considérer autrui ne se déduit-il pas de la manière de penser la nature de l'homme ? Or, aucune philosophie n'a pu définitivement trancher cette question. Tout va dépendre en dernière instance de la capacité de l'homme à être moral et de sa volonté de construire une véritable humanité.

    Une amorce possible :

    « Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger » Térence, IIe siècle

    Les auteurs que l'on peut mobiliser :

    Hobbes, Rousseau, Kant, Lévi-Strauss, M. Tournier, Schopenhauer

    Un plan possible :

    I – Autrui est la condition de mon existence, pour le meilleur et pour le pire...

    II – Considérer autrui revient à penser la nature humaine : l'homme est-il bon ou mauvais par essence ?

    III – Du rejet naturel de l'autre à la possibilité de l'amitié : le respect et la confiance comme condition de l'humanité de l'homme

    Sujet n°2 (pour les terminales économiques et sociales) :

    La recherche de la vérité est-elle libératrice ?

    L'analyse du sujet

    La question de la vérité est la notion principale. La notion de liberté, qui lui est secondaire, oriente le sujet. Les enjeux du rapport entre la raison et le réel et donc la question de la connaissance, de son sens par rapport à l'existence, sont implicitement posés et constituent en quelque sorte les termes du débat.

    « La recherche de la vérité »

    : Il faut rappeler que la vérité porte avant tout sur la propriété d'une affirmation ou non sur la chose elle-même. Elle ne peut se dissocier du langage dans laquelle elle s'élabore. Il faut distinguer 2 dimensions essentielles de la vérité qui sont aussi 2 formes d'exigence de la raison : la vérité-adéquation (l'accord avec la réalité décrite) et la vérité-cohérence (la logique ou le principe de non-contradiction du discours avec lui-même). L'idée de « recherche » est importante et suggère que l'action est en train de se faire et n'est pas terminée, voire qu’elle est interminable.

    « est-elle »

    : l'usage du verbe « être » signifie qu'un jugement est attendu, affirmatif ou négatif. Le sujet invite le candidat à porter une appréciation objective sur « la recherche de la vérité ».

    « libératrice »

    : le terme renvoie à l'idée d'une libération, au sens d'une émancipation, par rapport à une contrainte extérieure ou intérieure.

    Quel est le dilemme fondamental posé par le sujet ?

    Le sens commun tend à considérer que la recherche scientifique ou philosophique est une démarche plutôt vaine car elle est incertaine mais aussi parce qu'elle peut être douloureuse (quitter ses illusions n'est jamais facile). La quête de vérité est certes incertaine, mais n'est-elle pas en définitive moins contraignante et la condition d'une vie authentique et donc libre ?

    Une amorce possible :

    Le paradoxe du Crétois : Epiménide le Crétois dit « tous les Crétois sont des menteurs ». Cette phrase est-elle vraie ou fausse ? Elle n'est ni vraie ni fausse et aboutit vraisemblablement à une impossibilité logique.

    Les auteurs que l'on peut mobiliser :

    Platon (avec l'allégorie de la caverne), Descartes et la découverte du cogito, Nietzsche et l'irrationalisme, Russell et les limites de la raison.

    Un plan possible :

    I – Rechercher la vérité est une démarche difficile, parfois douloureuse, mais surtout incertaine : le travail du scientifique et du philosophe

    II – Distinguer le vrai du faux permet d'atteindre la lucidité : la vérité par opposition à l'erreur, à l'illusion et au mensonge

    III – Sortir de l'ignorance est l'exigence même d'une vie authentiquement libre

    Sujet n°3 (pour les terminales scientifiques) :

    Le travail nous rend-il plus humain ?

    L'analyse du sujet

    La notion qui apparaît comme principale est celle du travail et secondairement, celle de la nature humaine. Le sujet pose implicitement les enjeux de la culture, de la technique et de la morale.

    « Le travail »

    : il peut être défini comme l'ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile ou jugé tel. L'étymologie latin tripalium, « instrument de torture » nous informe aussi de la nature pénible et l'idée d'une contrainte imposée par la nature ou par les hommes sur d'autres hommes. Le candidat sera amené à penser l'ambivalence du travail pour l'homme.

    « rend-il »

    : Le verbe rendre suggère l'idée d'une causalité (une relation de cause à effets) induite par le travail. Un synonyme serait le verbe occasionner et à partir de là, on peut penser à l'idée d'une conséquence.

    « Plus humain »

    : le superlatif « plus » sous-entend l'idée d'un développement positif, d'un accroissement, d'une expansion. Par « humain », on peut entendre toutes les caractéristiques spécifiques de l'homme et qui constitueraient sa nature : la conscience, la raison, la liberté, la morale et ce qui le distingue de la nature en général, et tout qui relève du fait de la culture, à savoir le langage, l'art, l'histoire et la religion. Mais, « être humain » veut aussi dire être sensible à l'autre, se mettre à sa place, comprendre sa souffrance, et renvoie donc à l'altruisme.

    Quel est le dilemme fondamental posé par le sujet ?

    L'adjectif « humain » est le terme le moins évident du sujet. La mise en évidence de son équivocité va permettre de réfléchir de différentes manières (l'être humain avec la nature, les hommes en société). Le sujet peut être reformulé ainsi. Le travail, en tant qu'activité spécifiquement humaine, est-il facteur de développement de l'humanité de l'homme ?

    Une amorce possible :

    L'actualité de la souffrance au travail.

    Les auteurs que l'on peut mobiliser :

    K. Marx, Platon, Aristote, Hegel, Kojève, A. Smith, H. Jonas, H. Arendt.

    Un plan possible

    I – Le travail est le propre de l'homme et la condition du développement de ses facultés

    II – La division du travail peut conduire à l'inhumanité de l'exploitation et de l'aliénation de l'homme par l'homme

    III – Les conditions de l'humanité de l'homme dans le travail : la civilisation par le droit et la moralisation par une éthique de la responsabilité

    Bonne chance à tous et bon courage pour les dernières révisions !

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