Bac Techno 2018 : les sujets probables pour l’épreuve de spécialité (STMG)

Gestion et finance (GF), Système d’information de gestion (SIG), Mercatique (M), Ressources humaines et communication (RHC)... découvrez nos pronostics sur les sujets qui peuvent tomber au bac techno de spécialité 2018.

Bac Techno 2018 : les sujets probables pour l’épreuve de spécialité (STMG)

    Dans quelques jours, l’épreuve de spécialité pour le Bac Techno STMG 2018. A quels sujets, les candidats des séries STMG, peuvent-ils s’attendre dans cette discipline ? Nous avons posé la question à des enseignants.

    Un peu moins de 150 000 lycéens de la filière technologique vont bientôt plancher sur les épreuves du bac. Le bac STMG propose 4 spécialités que les élèves suivent à raison de 6 heures par semaine : gestion et finance, systèmes d'information de gestion, ressources humaines et communication ou mercatique. Chaque spécialité est affectée d'un coefficient 6 pour une épreuve écrite qui dure 4 heures. À quels sujets s'attendre ? Quatre enseignants se sont prêtés pour nous au jeu des tendances.

    Gestion et finance (GF)

    Cette spécialité s’appuie sur une épreuve en deux parties : une étude de cas en gestion finance et une question de gestion.

    L’étude de cas.

    Christophe Lacroix-Nahmias, enseignant en terminale STMG option gestion-finance au lycée Jules Siegfried de Paris (75010), précise qu'elle présente toujours une seule entreprise et son contexte : « Il faut bien lire les documents, ne pas aller trop vite sur les questions ». Trois thèmes apparaissent souvent dans les sujets, selon cet enseignant. D'abord, les écritures comptables « (il faut savoir ce qu'est un débit, un crédit, un avoir en cas de retour de marchandise), avec, en accompagnement, des petites questions de cours liées au contexte (quand peut-on avoir une remise ? pourquoi le bien est immobilisé ?...) et parfois des écritures de fin d'exercice à réaliser (calcul d'amortissement, enregistrement de charges constatées d'avance...). Il faut savoir passer des écritures simples aux écritures de synthèse et comprendre leurs impacts sur les documents de synthèse (bilan compte de résultat), c'est primordial pour vérifier que l'élève a acquis cette culture comptable de base ».

    Ensuite, le contrôle de gestion : « On pourrait, par exemple, avoir un calcul de coût complet un calcul de charges variables et fixes ou une détermination d'un seuil de rentabilité. Ces calculs seront toujours contextualisés, il faut donc bien lire le cas proposé et ses annexes ».

    Enfin, l'analyse financière : « Elle porte souvent sur une analyse du compte de résultat (soldes intermédiaires de gestion) ou l'analyse du bilan (avec la réalisation d'un bilan fonctionnel) ».

    La question de gestion.

    Ce qui est important c'est de maîtriser la méthodologie pour traiter cette question. « L'élève, explique Christophe Lacroix-Nahmias, va devoir appliquer la méthode en 3 points : d'abord aller rechercher dans les annexes de l'étude de cas des éléments pour étayer un premier commentaire, ensuite être capable de mobiliser d'autres situations d'entreprises, enfin rédiger la réponse de manière structurée ».

    Le conseil du prof.

    Il faut se réserver 10 minutes pour une relecture globale afin de corriger les fautes et présenter proprement sa copie. Compte tenu du coefficient de l'épreuve de spécialité, chaque point compte. « Une copie au dessus de 10 peut permettre de gagner des points et peut-être d'éviter l'oral de rattrapage, toujours stressante pour les candidats », rappelle justement Christophe Lacroix-Nahmias.

    Système d’information de gestion (SIG)

    Cette spécialité s’appuie sur une épreuve en deux parties : une étude de cas et une question de gestion.

    Benoît Rain, enseignant au lycée Montalembert à Courbevoie (92) assure : « C'est la première année que je répète à mes élèves qu'il ne serait pas surprenant qu'un sujet porte sur les données personnelles et leur sécurisation ainsi que sur leur valorisation pour les entreprises. Ce problème occupe l'actualité depuis environ un an et demi ».

    L’étude de cas.

    « Il y aura toujours des questions sur les bases de données, des processus, du code (un peu de PHP), cela fait partie des incontournables », assure Benoît Rain. Le sujet se présente sous forme d'étude de cas de 15 pages environ comprenant 15 questions environ à résoudre et des annexes.

    La question de gestion.

    Benoît Rain explique qu'« elle est toujours formulée pour que les élèves soient amenés à peser le pour et le contre. Exemple : à la question « La récupération des données personnelles est-elle toujours un gain pour l'entreprise ? » on attend qu'ils répondent «oui sûrement, mais il y a des cas où ce n'est pas vrai ». L'élève devra rédiger sa réponse en une ou 2 pages et répondre de manière argumentée à l'aide d'exemples et de ses propres connaissances ». Cette question sert à tester la capacité de l'élève à développer sa pensée.

    Le conseil du prof.

    « S'ils doivent travailler un sujet plus qu'un autre, celui sur les données personnelles est un vrai sujet. Il ne faut pas hésiter à parler des problèmes avec les Russes, de Facebook, de la récente loi RGPD », explique Benoît Rain.

    Mercatique (M)

    Cette spécialité s’appuie sur une épreuve en deux parties : une étude de cas comprenant deux dossiers indépendants et une question de gestion.

    L’étude de cas.

    Amadeo Jimenez, enseignant en mercatique au lycée Scholae à Saint-Hippolyte-du-Fort (30) explique : « L'étude de cas n'appelle pas les pronostics, tout ce que l'on peut en dire c'est que les types d'entreprises donnés en exemple sont différents, mais on retrouve toujours les mêmes questions tandis que la question de gestion est souvent liée à un fait d'actualité ou une tendance mercatique ».

    La question de gestion.

    L'enseignant imagine : « Sur l'actualité 2017, on pourrait éventuellement avoir des sujets en lien avec l'affaire Lactalis, ou le géant américain Costco, 2e détaillant au monde qui a ouvert son premier entrepôt de 14 000 m2 en juin 2017, ou, au contraire, le cas de Carrefour, qui va investir 2,8 milliards d'euros d'ici 2022 dans le digital et prévoit de supprimer plus de 273 magasins. » L'enseignant ajoute : « La grande distribution n'a pas donné lieu ces dernières années à beaucoup de sujets donc prudence. Surtout que le sujet de la grande distribution rejoint un chapitre important du programme intitulé : « La grande distribution est-elle incontournable ? ». L'affaire Lactalis fait, elle, référence au cours sur la mercatique durable vu pendant l'année. Lactalis veut donner une image bio et avec ce scandale on peut se demander quel est leur véritable engagement (ce pourrait être une manière de poser un sujet) ».

    Le conseil du prof.

    « J'incite chaque élève à s'entraîner à associer chaque notion apprise en cours à un fait d'actualité. Il faut bien comprendre la synthèse du professeur qui fait appel à des notions et des définitions. On va attendre que l'élève restitue du vocabulaire dans un plan en 2 parties (avant/après, pour ou contre ou avantages/inconvénients…). Par exemple, pour parler de la grande distribution, les termes attendus dans une copie seraient : « 2 types de canaux de distribution - physiques et web -, distribution multicanale, etc.) ».

    Ressources humaines et communication (RHC)

    Cette spécialité s’appuie sur une épreuve en trois parties : une étude de cas comprenant trois dossiers indépendants et une question de gestion.

    Comme dans les trois autres épreuves de spécialités, il y a deux parties dans cette épreuve : une étude de cas avec trois dossiers et une question de gestion qui demande à être illustrée par des exemples pris dans le premier sujet ou dans les cours. « Le candidat qui peut faire la différence, déclare Élisabeth de Coussemaker, enseignante dans cette spécialité au lycée Montalembert à Courbevoie (92), est celui qui va s'appuyer sur des exemples issus de l'actualité même si l'essentiel des points réside dans la qualité de la rédaction ».

    L’étude de cas.

    Dans cette première partie, les élèves peuvent avoir à passer d’un thème du programme à un autre puisqu’il y a 3 dossiers (et 4 grands thèmes dans le programme), explique Élisabeth de Coussemaker.

    « Il y a d'abord la motivation-mobilisation. On étudie tout ce qui permet de motiver un salarié individuellement (rémunération, avantages de l'entreprise, sécurité, ambiance) ou les salariés de manière collective (organisation du travail, communication interne, durée du travail, rôle des managers) ».

    Le second grand thème, poursuit l'enseignante, porte sur les compétences et le potentiel. « On voit comment une entreprise identifie ses besoins en compétences et comment elle y répond à travers le recrutement, la formation professionnelle, etc. »

    Le troisième thème porte sur la cohésion et les conflits « c'est-à-dire la dynamique de groupe, sa cohésion, le dialogue social et les conflits sociaux », continue-t-elle.

    Enfin, conclut Élisabeth de Coussemaker, un dernier thème se concentre sur la coordination et la coopération. « Ce thème est abordé aussi par la pratique : en effet, les élèves réalisent un projet en groupe pendant l'année sur une problématique d'entreprise et apprennent à travailler ensemble. Pour cela justement ils ont besoin de coordonner leurs actions et de coopérer ».

    L’enseignante ajoute : « Il est bien de connaître le thème 1 (motivation-mobilisation) car c’est celui qui tombe le plus fréquemment. Et même si on travaille sur d’autres thèmes on peut être amené à se reposer la question de la motivation ».

    La question de gestion est toujours une question de cours d'où l'intérêt de ne pas faire d'impasse.

    Le conseil de la prof.

    « Il faut faire attention à la structure des réponses et bien repérer les verbes contenus dans la question (analyser, justifier, montrer…) car ils préparent la réponse attendue. Il y a toujours une progression des questions dans les dossiers donc dans le même dossier il faut bien respecter la logique du questionnement ».

    Spécial Bac Techno 2018

    Les sujets probables en sciences (ST2S)

    Les sujets probables de spécialité (STMG)

    Les sujets probables d'enseignements technologiques transversaux (STI2D)

    Les sujets probables d'analyse méthodique en design et arts appliqués (STD2A)

    Les sujets probables de technique et histoire de la musique (TMD)

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