Bac STMG et STI2D : l'épreuve de mathématiques à la loupe

Avec un coefficient de 3 “seulement”, l’épreuve de mathématiques est souvent négligée par les candidats du bac STMG.

Un paradoxe, selon Maël Mevel : “Le coefficient au bac ne reflète pas vraiment le poids de la discipline dans la suite des études ou du parcours professionnel des bacheliers STMG. Gérer des stocks par exemple, suppose de faire des statistiques. Faire de la gestion implique aussi de savoir se servir d’un tableur et de poser correctement ses opérations”. L’épreuve de mathématiques des STI2D est davantage prise au sérieux, puisqu’elle affiche un coefficient de 4, ce qui la met à égalité avec la physique-chimie.

bac STMG et STI2D Maths : à quoi ressemble l’épreuve ?

L’épreuve de mathématiques dure 3 heures pour les candidats STMG, et 4 heures pour les STI2D. Le sujet distribué est constitué de trois ou quatre exercices avec à chaque fois plusieurs questions. Chaque exercice est noté sur 3 à 10 points. Il peut arriver que l’une des questions fasse référence à une autre discipline étudiée en STMG, mais dans ce cas les connaissances requises figurent dans l’énoncé de l’exercice.

Comment organiser son temps ?

“Les exercices sont indépendants les uns des autres, précise Maël Mevel, donc les candidats peuvent les faire dans l’ordre qu’ils souhaitent. Je recommande donc de commencer par ceux sur lesquels le candidat est le plus à l’aise - en général il s’agit des suites ou des probabilités. En revanche il est très important de bien prendre le temps de lire toutes les questions d’un exercice jusqu’à la fin avant de le commencer : en effet parfois les informations données dans la dernière question permettent de vérifier le résultat qu’il faut trouver dans la première”.

Quels sont les pièges à éviter ?

En STMG, trop de candidats font l’impasse sur les dérivées dans leurs révisions, préférant se concentrer sur les probabilités et les suites : “Mais pour avoir une bonne note il faut aussi savoir dériver correctement une fonction, et utiliser le signe de la fonction dérivée pour étudier les variations de la fonction initiale”. Côté STI2D, le programme est le même qu’en STMG, avec en plus les nombres complexes, les équations différentielles ainsi que les fonctions ln et exp, dont les propriétés sont à connaître sur le bout des doigts, précise Maël Mevel. Savoir dériver et intégrer correctement est donc un attendu du bac. D’ailleurs, si je devais faire un pari, je dirais aux candidats de bien travailler les équations différentielles, la méthode n'étant pas si dure à assimiler et les exercices se ressemblant beaucoup”.

Le petit conseil en plus.

“EN STMG comme en STI2D, il faut prendre le temps de bien rédiger les réponses, au moins pour les premiers exercices glisse l’enseignant. C’est une façon de mettre le correcteur dans de bonnes dispositions dès le départ. Même inconsciemment, il va se dire qu’il a affaire à un ou une élève qui prend l’épreuve au sérieux, et ça compte dans la note finale”. De quoi se motiver à prendre deux ou trois minutes de plus pour formuler des réponses claires et bien tournées.