Bachelor : les programmes s'internationalisent de plus en plus.

Étudiants, diplômés : le monde est à vous ! Une ouverture qui fait désormais partie des fondamentaux de la pédagogie, que l’on se destine ou non à une carrière à l’étranger.

Bachelor : les programmes s'internationalisent de plus en plus.

    Les programmes de bachelor s’internationalisent de plus en plus. Une ouverture qui fait désormais partie des fondamentaux de la pédagogie, que l’on se destine ou non à une carrière à l’étranger.

    En septembre 2015, l’IÉSEG School of Management, basée à Lille et Paris, accueillera la première promotion de son nouveau bachelor in International Business. Un programme entièrement en anglais qui devrait attirer environ 80 % d’étudiants étrangers. Pour les jeunes Français qui s’inscriront dans ce cursus, l’immersion internationale commencera dans la salle de cours.

    « L’interculturel – un axe fort de ce bachelor – sera encore renforcé en associant, pour certains enseignements, ces étudiants et ceux du programme Grande École, assure Pascal Bied, directeur des programmes bachelor de l’IÉSEG. Plus de 70 nationalités représentées parmi les étudiants, une trentaine chez les enseignants : c’est une vraie richesse ! »

    Stages et semestres académiques à l’étranger

    Ce bachelor s'ajoutera à la liste sans cesse croissante des programmes internationaux proposés par les business schools françaises. Parmi eux, le bachelor of International Business Administration (BIBA) de Montpellier Business School : il prévoit notamment une année dans une des universités partenaires – qui représentent une vingtaine de pays différents –, double diplôme à la clé, ainsi qu'une année de césure au cours du parcours. « Celle-ci peut être consacrée à un stage à l'étranger ou au "programme Chine", composé d'un semestre académique à l'université de Shanghai suivi de six mois de stage en Asie », précise Cyrille Mandou, directeur du BIBA.

    Sans surprise, des cursus aussi orientés sur l’international débouchent majoritairement sur des carrières à l’étranger – ou en lien avec l’étranger. « Deux tiers des diplômés qui ne poursuivent pas leurs études après le bachelor obtiennent leur premier emploi en dehors de nos frontières, confirme Cyrille Mandou. Les débouchés sont nombreux : import-export, relations internationales, développement de projets, etc. »

    De multiples formes d’immersion

    Même les programmes non internationaux suivent cette tendance, en proposant au minimum une expérience obligatoire à l’étranger (stage et semestre académique), et souvent des filières adaptées aux étudiants motivés par de multiples expériences interculturelles.

    La raison ?

    L’économie et le business sont aujourd’hui globalisés et de nombreuses entreprises – grands groupes comme PME – se développent dans un contexte concurrentiel mondialisé. La pédagogie des bachelors prend donc en compte cette réalité en outillant les diplômés : maîtrise de langues étrangères, sensibilisation aux différences culturelles, immersions, etc.

    L'ESCEN, école supérieure de commerce et d'économie numérique, a mis en place un voyage d'études dans une métropole du web business comme Londres ou San Francisco, tandis que le bachelor Management du Tourisme de l'ESC La Rochelle offre un parcours double diplômant ainsi qu'un parcours anglophone – rejoint en 2015 par un parcours hispanophone. En octobre prochain, Pôle Paris Alternance va ouvrir un campus à Shanghai dont pourront profiter les étudiants de dernière année, tandis que les étudiants de l'INSEEC Bachelor intéressés par l'entrepreneuriat et le digital auront la possibilité d'étudier sur le futur campus de San Francisco. Autre exemple, les étudiants du bachelor de l'IPAG Business School peuvent effectuer leur fin de cursus en Grande-Bretagne et obtenir un bachelor of honours (l'équivalent d'un bac+4).

    International : on y prend goût…

    Et cette dynamique ne semble pas près de s’essouffler. « Auparavant, les étudiants devaient effectuer soit un semestre académique soit un stage à l’étranger. Désormais, les deux expériences sont obligatoires, précise pour sa part Victor Gervasoni, directeur du bachelor Management de Toulouse Business School. Et en 2016, ils pourront effectuer l’intégralité de la troisième année dans une université partenaire. » Des expériences aussi diverses peuvent suffire à déclencher l’envie de travailler à l’étranger, même dans des programmes sans vocation internationale. L’exemple de Peio Montagut le confirme. Aujourd’hui directeur adjoint d’une boutique Christian Dior à Londres, le jeune homme est diplômé du bachelor Management Relations Clients de l’ESC Pau.

    « J’ai effectué ma deuxième année en Espagne, avec un semestre à l’Institut Quimic de Sarria de Barcelone suivi de six mois de stage, explique-t-il. J’ai tellement apprécié cette expérience que j’ai demandé à la poursuivre : ma troisième année a été réalisée à l’université de Saragosse. »

    Double diplôme en poche et parfaitement bilingue, il décide de s’installer en Grande-Bretagne pour améliorer son anglais. Les choses se sont enchaînées : après avoir démarré comme vendeur d’une boutique Christian Dior, il gravit rapidement les échelons. Pour Peio Montagut,« les acquis du bachelor ont clairement contribué à mon évolution professionnelle. Les trois langues que je maîtrise me servent au quotidien et, avec mes expériences en Espagne, peuvent m’ouvrir de nouvelles portes en interne. » Par exemple dans d’autres zones géographiques, en dehors de l’Europe...

    FOCUS

    ICN Business School : willkommen à Nuremberg

    Immersion sur le campus allemand d’une école de commerce française

    En cette fin de matinée de février 2015, les esprits s’échauffent dans le cours de négociation commerciale : des étudiants internationaux, en première année du bachelor SUP’EST d’ICN Business School, s’affrontent lors d’un business game. Le but ? Trois groupes, représentant autant d’entreprises, doivent trouver le moyen d’engranger le maximum de profits – ce qui nécessite des stratégies d’alliance et autres pactes de non-agression avec les concurrents. « Ils n’envisagent pas toujours les applications concrètes de ces exercices mais en perçoivent rapidement l’intérêt lors de leurs stages », explique Guy Deloffre, leur enseignant. À son image, 60 % des cours – tous en anglais – proposés sur le campus de Nuremberg (Allemagne) sont dispensés par les professeurs permanents d’ICN Business School.

    Ouvert depuis 2011, il accueille à la fois des étudiants internationaux (ouzbèques, ukrainiens, kazakhes, burundais, américains, italiens, turcs et allemands) qui suivent les deux premières années de leur bachelor avant de rejoindre le campus de Nancy en dernière année, mais aussi des étudiants français venus effectuer leur deuxième année dans un contexte international – tout en restant sur un campus de l’école. Leurs motivations sont d’ailleurs largement similaires.

    « C’est une première expérience internationale, qui permet de renforcer le niveau en anglais », estime Jean-Baptiste, tandis que Jan souligne la dimension interculturelle : « Lors des travaux de groupe, on découvre d’autres manières de penser et d’agir ». « Les différences culturelles nous enrichissent », confirme Caroline. Dieter, pour sa part, pense qu’une formation suivie sur deux campus de deux pays différents est « une vraie plus-value sur un CV ». Pour Javier Flores Zamora, professeur de marketing, « cette immersion internationale contribue à faire évoluer leurs modes mentaux, ils gagnent en flexibilité et en capacité d’adaptation ».

    De plus, les étudiants apprécient la vie à Nuremberg, d’autant plus que le campus de deux étages est situé en plein centre-ville, à côté de la principale université locale. La ville ne manque effectivement pas d’atouts : sous ses airs de cité historique et culturelle, elle est aussi un centre industriel et économique de premier plan, avec de nombreux sous-traitants automobiles, des grandes marques du luxe et des géants du jouet. « Les étudiants profitent au quotidien de ces liens avec les entreprises, notamment en termes d’intervenants professionnels et d’opportunités de stage », indique André Schlipp, directeur du campus.

    Dossier spécial Bachelor du Parisien Etudiant

    Le Palmarès, classement des Bachelors 2015 par Le Parisien Etudiant

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    Bachelor : des têtes bien pleines... et bien faites

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    Bachelor et poursuite d'études : le choix de la raison ?

    Groupe IGS : Humanisme, Entrepreneuriat et Professionnalisation

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