Bachelor : pourquoi ce diplôme Bac+3 cartonne

Il marche bien, c’est certain. Sécurisant et professionnalisant, ce cursus en trois ans séduit étudiants, parents et employeurs. Chacun avec de bonnes raisons.

© EM Normandie
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    Le bachelor poursuit sa conquête de l’enseignement supérieur. Il est dispensé depuis longtemps dans le monde anglo-saxon et, ces dernières années, il connaît un grand succès chez nous.

    Pour Toulouse Business School (TBS), qui abrite le plus ancien bachelor de France (créé en 1987), les arguments en sa faveur sont les mêmes qu’il y a trente ans : « C’est une formation concrète, le mix parfait entre enseignement académique et professionnel », résume Patricia Bournet, directrice du bachelor de TBS.

    Une formation plus sûre, aussi : « Les étudiants sont bien plus encadrés et accompagnés qu’à la fac, ce qui réduit le risque d’échec. Et comparé aux classes préparatoires, dont les deux ans ne sont pas sanctionnés par un diplôme, c’est un parcours sécurisant. »

    Un format idéal

    Licence-Master-Doctorat (3-5 et 8 ans) sont, depuis les accords de Bologne* en 1999, les trois pierres du parcours étudiant. Bien que son grade de Licence soit toujours en discussion (reconnaissance attendue avec impatience par les organismes de formation), le bachelor se déroule bien en trois ans. « Cet alignement avec le LMD est parfait, tant pour les Français que pour les étudiants étrangers », poursuit Patricia Bournet.

    Suivre un bachelor, c’est une manière de garder toutes les portes ouvertes, celle de continuer avec un master comme celle de l’emploi. L’idéal pour des étudiants qui sortent à peine du lycée et dont beaucoup n’ont pas d’idée précise sur leur projet professionnel. « Cela évite d’avoir à s’engager tout de suite pour cinq ans dans un Programme Grande École (PGE), de se laisser le temps de découvrir et de réfléchir », note Patricia Bournet.

    L’essor du programme change la donne : « Les études étaient autrefois conçues en 2+3, deux ans de prépa et trois ans d’école. Aujourd’hui, c’est plutôt 3+2, bachelor puis master », confirme Corinne Rougeau-Mauger, directrice des bachelors ISC Paris. Surtout, « le cursus apporte tous les avantages qu’une Business School peut offrir », selon elle. Leurs étudiants bénéficient des mêmes partenariats (entreprises, universités à l’étranger) que ceux qui suivent le PGE, de la même qualité d’enseignants, des mêmes infrastructures ou incubateur pour créer leur entreprise…

    L’incontournable international

    C’est le critère n° 1 des jeunes dans le choix de leur école : partir étudier à l’étranger. Tous les programmes le proposent, en 2e et 3e année, voire les deux. « Nos étudiants peuvent en outre obtenir un double-diplôme de l’université où ils font leur échange, ce qui est un vrai plus sur un CV », ajoute Corinne Rougeau-Mauger.

    À TBS, on part en 2e année, avec la possibilité d’obtenir également un double-diplôme international. Et l’école met aussi en avant ses trois sites : « En 3e année, selon la filière choisie, l’étudiant pourra suivre le programme sur nos campus de Toulouse, Barcelone ou le nouveau, Casablanca », indique Patricia Bournet.

    L’hybridation en marche

    Le succès du format inspire de nouvelles idées. Exemple, le cursus hybride entre l’Essca, l’école de management à Angers, Paris, Bordeaux, Lyon et l’Efrei pour les ingénieurs à Villejuif (94) : le bachelor Marketing digital a vu le jour l’an dernier. « La frontière entre marketing et technologie est devenue très mince, appuie Xavier Bouvier, directeur marketing et développement de l’Efrei. Même s’ils ne sont pas développeurs, les entreprises ont besoin de collaborateurs à l’aise avec cette culture et ce langage. » Du management, de la technologie, pour des étudiants curieux mais pas forcément geeks… Un créneau porteur, qui devrait faire des émules.

    *Les accords de Bologne ont eu pour but d’harmoniser l’enseignement supérieur européen.

    CHIFFRE

    26 000 étudiants étaient en bachelor dans une école membre de la CGE en 2017. (Source : Conférence des Grandes écoles, rapport d’activité 2018)

    Bachelor - La carte d’identité du cursus

    Durée :

    3 ans, 4 pour les BBA (Bachelor in Business Administration)

    Coût :

    de 4 500 à 13 000 € par an

    Niveau d’admission :

    bac

    Procédure d’admission :

    concours + dossier scolaire

    Stages :

    oui

    Séjour à l’étranger :

    oui

    Alternance :

    selon les formations. La 3e année peut souvent être suivie en apprentissage.

    Important : le nom "bachelor" peut être utilisé librement par les établissements pour désigner un programme. Un conseil donc : soyez particulièrement attentifs à la qualité en vous référant, par exemple, à l'insertion professionnelle des diplômés, ainsi qu'aux accréditations, visas et autres certifications. Lire ici plus de conseils pour choisir un BON Bachelor.

    Domaines d’études :

    le bachelor est encore assimilé aux écoles de management, mais les autres filières en proposent de plus en plus :

    - les écoles d’ingénieurs : l’École polytechnique, Arts et Métiers ParisTech, Eseo, ESTP, Esilv…

    - les écoles d’art et de design : École de Condé, Esdac, Esam Design.

    - les écoles de l’informatique et du digital : ESD (École supérieure du digital), ESGI (École supérieure de génie informatique), e-artsup…

    Selon le site Diplomeo.com, il existerait aujourd’hui 1 883 bachelors en France.

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