Bachelor : un diplôme en vogue, les raisons du succès

Bac +3 : les raisons du succès Les bachelors font des petits ! Un peu partout en France, de nouvelles filières en management à bac +3 continuent d’émerger et pas seulement en école de commerce !

Kedge BS Bordeaux
Kedge BS Bordeaux

    Les bachelors font des petits ! Un peu partout en France, de nouvelles filières en management à bac +3 continuent d’émerger. Restructuration de l’enseignement supérieur, nouveaux besoins des entreprises, réticences des étudiants à s’engager dans des études longues : tous les facteurs convergent pour faire de ce type de cursus un incontournable.

    Petit tour de piste des nouveautés de l’année.

    Pour être un acteur majeur des établissements d'enseignement supérieur, notre école doit avoir une présence sur les trois niveaux du modèle international : licence, master et doctorat. C'est la raison pour laquelle nous avons fait le choix d'ouvrir un Bachelor in Business. » Pour Andrés Atenza, directeur général de l'ISC Paris, l'explosion des filières bachelor dans l'Hexagone doit beaucoup au contexte de mondialisation de l'offre éducative. La saison 2013-2014 a ainsi été propice aux ouvertures de programmes. L'EBS, l'ESCE, l'ISC Paris, mais aussi l'ESG ou encore l'Ifag ont lancé de nouveaux diplômes. L'offre est donc désormais très large si l'on compte les concours existants et les nombreux bacs +3 indépendants proposés sur tout le territoire. Une situation que Stéphane Boiteux, directeur général de l'Idrac – qui propose le premier bachelor en effectifs –, surveille attentivement : « Beaucoup de groupes se sont lancés sur ce marché comme relais de croissance. Attention tout de même : tout le monde n'est pas armé pour offrir une formation adaptée au niveau bac +3, même lorsqu'il s'agit de grandes écoles. » Quoiqu'il en soit, phénomène de mode ou phénomène tout court, force est de constater que l'offre se développe et que la demande est au rendez-vous.

    Bachelor : Hausse du niveau

    Au sein de l’EBS par exemple, le futur bachelor attend une promotion de 100 étudiants à la rentrée. Ce qui n’est pas si mal pour une jeune formation. Quant à l’ESCE Paris, dès l’ouverture en septembre dernier, ce sont 90 étudiants qui ont intégré le cursus.

    Avec l'inflation des licences pro et l'émergence des programmes en trois ans, il semble bel et bien qu'il y ait une hausse du niveau considéré comme minimum : du bac +2 il y a une dizaine d'années au bac +3 aujourd'hui. « Les conventions collectives et les grilles salariales reconnaissent désormais ce niveau. Les IUT comme les BTS ont largement fait leurs preuves, mais l'évolution naturelle de l'économie de la connaissance pousse vers des niveaux supérieurs. Selon nous, le marché est structuré autour du bac +3 et du bac +5 », explique Bruno Neil, directeur de l'EBS Paris, qui a misé sur une nouvelle filière en anglais, en partenariat avec l'université londonienne Middlesex. En proposant un véritable label de qualité, les grandes écoles se positionnent sur ce marché émergent du bac +3 en management, avec une offre crédible pour les candidats qui veulent d'abord s'engager dans une filière courte. « L'image Grande École est indéniablement une garantie supplémentaire pour les étudiants », ajoute Andrés Atenza.

    Poursuivre… si on veut

    Dans un contexte difficile, l’offre de bac +3 permet aussi de proposer un accès rapide à un diplôme reconnu. L’assurance de pouvoir poursuivre des études longues, s’ils le souhaitent, tout en disposant d’un premier niveau intermédiaire rassure les jeunes, mais surtout les parents. La faute à la crise sans doute. « Les candidats peuvent profiter bien entendu de passerelles vers notre programme Grande École ou l’université. Ils pourront également intégrer le marché du travail dans de bonnes conditions », précise Andrés Atenza. Le fait de disposer de plusieurs possibilités séduit de plus en plus de familles soucieuses de ne pas s’engager sur un “trop” long terme. Et ce d’autant que les frais de scolarité sont assez élevés. À ce jour, les titulaires d’un bachelor sont tout de même 60 % à poursuivre leurs études en master une fois leur diplôme en poche.

    Une spécialisation accrue par secteur

    L'émergence d'une offre nouvelle trouve également sa source dans l'apparition d'écoles spécialisées. À l'instar de ceux de Financia Business School, qui ouvre ses portes à la prochaine rentrée, des programmes pointus visent à former les étudiants pour un secteur précis. « Nous avons créé une formation en finance, concrète et pratique, avec le concours de professionnels. Les métiers de la finance-assurance embauchent encore de manière significative et nous sommes convaincus que les jeunes veulent travailler dans ce secteur, à condition d'avoir les bons outils », indique Alfonso Lopez de Castro, président de Financia BS. D'autres filières très spécialisées, dans l'international, l'alternance, le tourisme, ont également vu le jour.

    Cette vague de formations bac +3 ne touche pas que les écoles de commerce. L’exemple de Mines ParisTech est à cet égard éloquent

    . En septembre prochain, cette prestigieuse filière d’ingénieurs ouvrira un bachelor en technologie, réservé aux titulaires du baccalauréat STI2D (industrie et développement durable). Dans les domaines techniques, les entreprises industrielles peinent en effet à recruter des bac +3 formés à la pratique et disposant d’un certain niveau théorique. Une preuve supplémentaire des beaux jours qui attendent les diplômes bac +3.

    Gilbert Azoulay.

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