Bachelors spécialisés : une formation précise pour les besoins des entreprises

Luxe, Sport, Immobilier... certains bachelors se consacrent à un domaine précis pour répondre aux besoins des professionnels.

Bachelors spécialisés : une formation précise pour les besoins des entreprises

    Consacrés à un secteur d’activité, les cursus spécialisés enseignent bien sûr le management mais en s’adaptant aux besoins de leur domaine et à ses contraintes.

    Et les entreprises semblent apprécier les formations à la fois généralistes et dédiées à leurs problématiques. C’est le constat fait par l’EIML Paris (École internationale de marketing du luxe), qui a choisi de faire coller ses programmes au plus près des attentes des recruteurs du luxe. « Nous avons un premier bachelor Luxe, merchandising et design. C'est le plus généraliste qui permet de découvrir toutes les facettes du secteur », précise Sandrine Poupon, directrice d’EIML Paris. À côté de ce programme qui s’adresse principalement aux bacheliers, une série de 7 bachelors spécialisés : Mode, Parfums et cosmétiques, Joaillerie et horlogerie, etc. Des programmes précis, destinés à des étudiants plus matures, selon Sandrine Poupon : « Ils sont sans doute trop spécialisés pour un élève qui vient d’obtenir son bac. Pour lui, choisir le secteur du luxe est déjà une grande décision. »

    Ces bachelors spécialisés sont donc accessibles après un bac +2 (BTS ou DUT par exemple) et proposent un enseignement de 15 mois en alternance pour atteindre le niveau bac +3.

    Des métiers déjà accessibles

    Le plus souvent, la spécialisation se fait en deux temps : choix d’un secteur, d’abord, puis choix d’un métier, généralement en dernière année. À l’Espi (École supérieure des professions immobilières), présente dans six villes de France, c’est au secteur immobilier que les programmes de bac à bac +5 se consacrent. Avec des opportunités professionnelles différentes selon le niveau d’études, comme l’explique Bernard Pinat, directeur général de l'école : « Les étudiants aujourd’hui sont nombreux à vouloir faire d’office un master, mais le bachelor est très recherché par les entreprises. Les employeurs des bac +3 sont essentiellement des agences ou entreprises travaillant en BtoC dans le secteur de la gestion, de la transaction ou du syndic », précise-t-il. Les diplômés de master, eux, se destinent plutôt à l’immobilier d’entreprise ou à la promotion immobilière.

    Le bon moment pour se spécialiser dépend du projet de chacun. « À la sortie du bachelor, les étudiants qui ont validé la formation obtiennent leurs cartes professionnelles Gestion, Transaction et Syndic, leur permettant d’ouvrir leur propre agence immobilière », indique Bernard Pinat. Pas besoin, donc, de pousser jusqu’au master pour être considéré comme professionnel sur ces métiers et recruté.

    Enseignement aménagé pour les champions

    À la Sports Management School (SMS), à Paris, tous les cursus poursuivent un objectif : former les cadres du secteur sportif, « des fonctions qui nécessitent d’avoir touché à tous les domaines : digital, événementiel, juridique, etc. », défend David Mignot, directeur académique de SMS. Et c’est bien ce à quoi s’attelle son bachelor Management du sport.

    Au-delà de ces spécialités, l’école lance, cette année, un nouveau format répondant à des besoins encore plus précis : ceux des champions. « Quand on fait du sport à haut niveau, avec des compétitions toute l’année, on a besoin d’un format d’études très personnalisé », a constaté le directeur. Et, parce que tous les sportifs ne suivent pas le même calendrier, SMS a choisi un enseignement en ligne, « la seule manière de pouvoir concilier études et exigences de la compétition », affirme encore David Mignot. L’école a déjà largement expérimenté la formation à distance, à travers ses MBA suivis par des sportifs comme Clément Daguin, rugbyman du Stade Français ou encore Pauline Ranvier, quadruple championne de France d’escrime.

    Par Nicolas Chalon.

    « Mon profil était extrêmement intéressant pour les recruteurs  »

    Rencontre avec Hugo Balouzat diplômé du bachelor management hôtelier et restauration de Ferrandi Paris

    Ça y est, il n’est plus étudiant. Diplômé il y a quelques semaines, Hugo Balouzat a déjà pris ses fonctions dans un grand hôtel Fairmont (groupe Accor), au Canada. « À l’origine, je suis un passionné de gastronomie et, si j’ai choisi ce bachelor, c’est pour apprendre le maximum de choses : comment gérer un restaurant ou un hôtel, manageur des équipes », explique Hugo. Chez Ferrandi Paris, il a appris l’art de la table à la française, « un savoir-faire mais surtout un esprit, très recherché dans le monde. » Il en retient la qualité : « Les cours sont dispensés par de grands professionnels reconnus dans notre métier.

    Et nous avons la chance de travailler avec des produits exceptionnels ! »

    De la salle à la vente

    Son cursus est donc bien spécialisé dans un secteur, mais pas fermé pour autant. « Mon projet initial était de rester du côté salle, au contact direct des clients », se rappelle Hugo Balouzat. Et c’est en tant que spécialiste des relations publiques et du marketing digital qu’il a été embauché. « Ce n’est pas un hasard car il s’agit d’un domaine relativement nouveau dans l’hôtellerie, pour lequel il n’y a pas suffisamment de candidats formés. Mon profil était extrêmement intéressant pour les recruteurs. » Au fil de son cursus, Hugo a pu appréhender les différentes facettes du secteur, ce qui lui permet aussi de penser à d’autres types de fonctions à l’avenir : « Aujourd’hui, j’ai toujours cette passion du client et garde un contact direct avec lui, confie-t-il. Pour l’heure, je compte rester au Canada, travailler et progresser dans mon métier, mais dans quelques années, j’aimerais m’orienter vers des fonctions de vente si les opportunités se présentent. » La force de l’hôtellerie-restauration, pour lui, « c’est la passion de ceux qui y travaillent et la chance de pouvoir le faire où l'on veut, à Paris comme sur une île du bout du monde ! »

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