BBA : le bachelor en 4 ans... présentation et différences

L'avantage qui revient toujours, quand on parle du bachelor, est l’organisation des études en LMD (Licence, master, doctorat), soit en 3, 5 et 8 ans.

Mais le BBA (Bachelor in Business administration) est un programme qui se déroule en 4 ans et propose donc une alternative qui se rapproche de ce qui se fait ailleurs. Car le monde entier ne fonctionne pas comme nous, rappelle Jacques Chaniol, directeur du campus parisien d’EM Lyon : « Un premier cursus en 4 ans correspond aux standards américains, canadiens et asiatiques. C’est pour nous un moyen d’attirer ces internationaux en leur proposant le même format. »

Pas étonnant que les plus prestigieuses maisons comme l’Edhec ou l’Essec proposent des filières en 4 ans d’excellence, à l’image de leur programme grande école accessible après une classe prépa.

La force d’un tel programme ? Une formation de 4 ans propose forcément plus de cours, des stages plus longs (de 9 à 18 mois) et plus d’expatriation que celle qui dure 3 ans.

C’est ce dernier point qui a poussé Y Schools (anciennement ESC Troyes) à ouvrir son BBA il y a 20 ans, comme le précise Céline Fauchot, directrice SCBS (South Champagne Business School, dont le bachelor fait partie) : « Disposer de 4 ans permet à l’étudiant de connaître au moins une expatriation longue d’un an ainsi qu’un semestre de stage à l’étranger », souligne-t-elle. Et s’il utilise chaque possibilité offerte, il pourra découvrir 4 pays différents durant son cursus. D’autres, qui préféreront partir plusieurs fois dans la même région, en deviendront des spécialistes.

D’autres masters au rendez-vous

En France, où règne le LMD, la question se pose forcément. Après un BBA en 4 ans, que peut-on faire ? Opter pour un master, et donc perdre un an en se retrouvant avec des bac +3 ? Non, car l’heure est alors à la spécialisation : « Ceux qui poursuivent leurs études passent généralement par un MSc (Master of Science), spécialisé dans le domaine qu’ils visent », précise le directeur du campus parisien d’EM Lyon.

Ce diplôme étant accessible à bac +4 (et non +3) les diplômés du BBA se retrouveront surtout avec des étudiants plus capés qu’eux-mêmes.

Sur le marché du travail, le BBA peut aussi être un coup gagnant. « Les étudiants se trouveront plutôt en concurrence avec des masters qu’avec des bachelors », observe Céline Fauchot. Un constat partagé par Jacques Chaniol, qui rassure ceux qui voudront travailler tout de suite (plus de 40 % de la promotion, à EM Lyon) : « La première rémunération est de 35 000 euros annuels, soit le même niveau que la plupart des programmes qui se déroulent… en 5 ans. »

LE CHIFFRE

10 C’est le nombre de Bachelors in Business Administration (BBA) visés par l’État. (Source : CEFDG, Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion)

«En un rien de temps, mon niveau d’anglais a décuplé ! »

Témoignage de Sacha Rebaudo En 3e année du BBA in Global management de Skema Business School, Sophia Antipolis (06)

Pourquoi ce choix d’un BBA ?

Après mon bac, je voulais partir tout de suite à l’étranger, c’était mon objectif. Je suis allé à Londres pour me renseigner et j’ai vite compris que mon niveau d’anglais n’était pas suffisant pour intégrer de bonnes formations. Rentré en France, je ne lâchai pas mon idée de partir et j’ai découvert le BBA de Skema, qui avait tous les atouts que je cherchais : une école réputée, un programme dispensé entièrement en anglais et la possibilité de partir deux années au total dans un autre pays.

Votre niveau d’anglais était-il suffisant pour l’intégrer ?

Oui, car nous sommes dans une école française et, bien que le cursus soit 100 % anglophone, les professeurs savent que certains étudiants ont besoin de quelques semaines pour se mettre au niveau. Ils sont donc assez bienveillants. Ce qui rend les choses plus simples, c’est que la majorité des étudiants du BBA sont étrangers. Vous parlez anglais avec ces gens qui deviennent ensuite de vrais amis. En un rien de temps, mon niveau d’anglais a décuplé !

Votre prochaine destination ?

Moi qui cherche le choc culturel, je suis sur le point de le vivre car je pars pour une année entière en Chine. D’abord sur le campus de Skema BS à Suzhou (à l’ouest de Shanghai), pour un semestre. Ensuite, j’ai réussi à trouver un stage en logistique des ventes

là-bas, grâce à ma précédente expérience pour une marque de Champagne qui souhaite se développer sur le marché asiatique. Aujourd’hui, je n’ai qu’une hâte : partir !