Bien choisir sa société informatique

Les sociétés de service en ingénierie informatique (SSII) recrutent, mais côté carrière, elles ne sont pas toujours l'eldorado promis.

Bien choisir sa société informatique

    « Dans le cadre d'une mission chez un de nos clients grands comptes, nous recherchons des techniciens... »

    Les sites Web dédiés à l'emploi dans le secteur informatique regorgent d'annonces de ce type, mises en ligne par des sociétés de service en ingénierie informatique (SSII).

    « Après un ralentissement en 2009, le secteur informatique est reparti, surtout les SSII qui communiquent sur leurs intentions de recrutement »,

    analyse Alexandre Groux, directeur exécutif au sein du cabinet Page Personnel.

    En 2010, les embauches devraient être très dynamiques pour les SSII intervenant sur le secteur public grâce au grand emprunt

    (4,5 milliards d'euros pour l'économie numérique) et à la mise à jour des infrastructures existantes. Idem dans le secteur des énergies et utilities (applications pour les entreprises) où les investissements dans le Green IT (informatique écologique) sont d'actualité. Enfin,

    le secteur financier recrute également en raison des grands projets de rationalisation en cours

    (accord de réglementation bancaire Bâle III par exemple).

    Mais la prudence s'impose. Nombreuses sont en effet les SSII à multiplier les effets d'annonces pour revigorer leur image ou se constituer des viviers de CV. Selon Régis Granarolo, le président du Munci, une association professionnelle réunissant des membres des professions IT (informatique, Internet, télécoms...), ce ne serait pas là le seul défaut des SSII. « Si elles constituent une bonne expérience en début de carrière car elles permettent d'aborder une grande variété de technologies, elles affichent un turnover deux fois supérieur à la moyenne du secteur informatique et peuvent pratiquer une forme d'intérim déguisé où les périodes entre deux contrats peuvent aller jusqu'à un an. » D'où l'importance de bien choisir les SSII auxquelles on postule... « Mieux vaut éviter celles qui font du placement de main-d'oeuvre subordonnée à des commerciaux et privilégier les SSII qui affichent une forte expertise technologique et se sont dotées d'une politique de ressources humaines à long terme incluant des efforts de formation », poursuit Régis Granarolo. Autre alternative pour les techniciens en quête d'une entreprise où ils pourront évoluer : s'orienter vers les éditeurs de logiciels qui permettent de rentrer plus facilement dans les circuits complets du développement. Bonne nouvelle, là aussi, la reprise des recrutements s'esquisse, portée par une croissance attendue du secteur des logiciels de 2 % en 2010. C'est par exemple le cas d'Akio, 32 salariés, qui propose un logiciel de gestion des interactions clients et affiche une croissance de 390 % sur cinq ans. « Nous recrutons deux types de techniciens : des développeurs formés à bac + 2 en contrat de qualification pour faire évoluer notre produit en fonction de demandes clients spécifiques et des renforts pour l'équipe de support technique et d'exploitation », explique Gwénola Rodier, responsable marketing et communication d'Akio. Ce retour attendu des embauches vaut aussi bien pour les logiciels outils, les logiciels applicatifs que pour les logiciels embarqués.

    Catherine Graciet

    Article paru dans l'éco Aujourd'hui en France du Lundi 12 Avril 2010

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