Surtout à Florianopolis (capitale de l´état de Santa Catarina) ! Pour les mordus c´est de la que vient Guga (héros sportif au même titre que Ronaldo ou que le Dieu Senna).
Bref, Floripa comme il l´appelle, est une île dans le sud qui accueille plus de 20 universités et par conséquent une bonne partie des cariocas ou des paulistanos qui veulent fuir ces deux grandes villes.
C´est ce que nous explique Renato, 20 ans, qui fait des études d´informatique. Originaire de Sao Paulo, il a choisi de venir faire ses études ici et pour rien au monde il ne voudrait retourner dans la capitale économique. C´est pourtant là que se trouve les principales entreprises et les meilleurs emplois... Mais non, il va faire ses 5 ans d´études a Floripa, trouver ses stages, passer ses exams et pousser son coloc' a en faire autant !
Ses parents lui payent ses études. Il est issu d´une famille aisée... de toute façon il y a très peu de classes moyennes au Brésil, c´est tout ou rien et Dieu sait que les favelas sont étendues à Rio de Janeiro ou à Sao Paulo avec son lot de violences, ses descentes de milliers de militaires, ses hélicoptères en permanence au-dessus... et ces quartiers ne sont même pas répertoriés sur les cartes des villes. Une grande partie de la population n´a pas d´existence physique, gommée, rayée de la carte...
Au Brésil 90% des richesses sont détenues par 10% de la population...
Renato a bien de la chance de faire des études ! Et, chose rassurante, il en est tout a fait conscient, il connaît les forces et les faiblesses de son pays, il semble très lucide sur la manière de vivre et de travailler des brésiliens.
Est-ce son année scolaire aux Etats Unis qui lui a permis de prendre ce recul ? Sans doute !
Allez, Renato, on te fait confiance, prend ton pays en main et donne la possibilité à chacun de faire des études !
Ces propos de Servane et Joséphine ont été recueillis par Paul