Budget étudiant. Les principales dépenses et revenus possibles

Vie étudiante rime souvent avec budget serré. Matériel, assurance, job… On fait le point sur les principales dépenses à prévoir, et les rentrées possibles.

Budget étudiant. Les principales dépenses et revenus possibles

    Les dépenses

    Assurance santé

    Big bang à la rentrée. Le fonctionnement des mutuelles étudiantes change. Explications avec Hadrien Le Roux, président de la Smerep et porte-parole d’Heyme, la nouvelle entité qui regroupe des assureurs historiques

    Comment s’assurer à la rentrée ?

    Cette année marque un grand changement, puisque le système tel que nous le connaissions depuis 50 ans change : à la rentrée, les étudiants ne seront plus obligatoirement affiliés à une mutuelle, mais resteront rattachés à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de leurs parents. C’est désormais à eux de se renseigner et de choisir la complémentaire santé qui leur convient.

    Pourquoi avoir créé une nouvelle marque ?

    Heyme est l’alliance de sept acteurs historiques de la mutualité dont la Smerep. Nous avons voulu unir nos forces pour offrir aux jeunes de 16 à 35 ans une couverture complète et abordable. 92 % d’entre eux se déclarent en bonne santé et beaucoup n’ont pas un budget extensible. Nous devons leur proposer une solution peu onéreuse – notre première mutuelle coûte 9,90 € par mois - prenant en charge leurs besoins réels : soins courants, frais d’hospitalisation, pharmacie.

    Allez-vous continuer votre travail de prévention dans les établissements ?

    Il nous tient à cœur de rester un acteur majeur de la prévention. Parler nutrition, alcool, tabac, sexualité ou dangers du numérique aux jeunes fait partie de nos missions. Avec des nouveautés, car Heyme a entièrement repensé la relation des jeunes à leur mutuelle : connectée, fluide, simple, entièrement digitale. Notez que nous parlons de jeunes et pas uniquement d’étudiants, car nous nous adressons aussi aux free-lances, jusqu’à 35 ans.

    Logement

    Le loyer moyen d’un studio en France ?

    499 € (Source : Locservice.fr, 2018) Encore faut-il avoir de bons garants pour que le propriétaire vous accepte. Entretien avec Nicolas Draux, directeur Retail de la banque de détail en France de BNP Paribas.

    Pourquoi se loger est-il si difficile pour un étudiant ?

    L’accès au logement demeure un problème central pour les jeunes. Nous avons mené une étude avec Ipsos afin de mieux identifier les difficultés et points de blocage. Sans surprise, au-delà du prix, le premier obstacle est la caution solidaire, pour ceux qui ne peuvent l’obtenir auprès de leur famille. Elle est le premier critère de sélection pour un propriétaire, ce qui est d’ailleurs compréhensible, car 40 % d’entre eux ont des mensualités de crédit à payer. Un retard ou un non-paiement des loyers les placent personnellement en difficulté.

    Comment trouver une solution ?

    Notre conviction est qu’il faut multiplier les possibilités. Il existe des dispositifs publics et privés pour obtenir une caution solidaire. Or, notre étude montre que six jeunes sur dix ne savent pas qu’un tiers peut se porter caution pour eux et quatre propriétaires sur dix l’ignorent aussi. BNP Paribas veut contribuer à la solution, en proposant une offre et en informant. Pour que les uns sachent qu’ils peuvent recourir à ce type de caution, les autres qu’ils peuvent avoir confiance en elle.

    Que proposez-vous aux jeunes ?

    Nous souhaitons favoriser l’accès au logement des étudiants en nous portant caution. Nous avons complété nos services Jeun’Appart en nouant un partenariat avec la start-up GarantMe et nous engageons à prendre en charge les frais de leur caution solidaire pour la première année de location (350 € en moyenne). Cette nouveauté s’ajoute aux autres services à destination des jeunes : prêt à taux 0 pour le dépôt de garantie à verser au propriétaire, assurance habitation à prix réduit…

    La question du logement touche toute la société, parents, étudiants, propriétaires, locataires : chacun gagnera à lever ces obstacles.

    Notre conseil pour le matériel

    Vous pouvez déjà préparer votre liste, mais un conseil : attendez d’avoir votre carte d’étudiant pour passer à l’action. Ordinateur, livres et logiciels spécialisés seront souvent bien moins chers avec ce sésame. Les transports et loisirs sont aussi fréquemment proposés à tarifs réduits.

    Renseignez-vous et allez sur les sites internet pour trouver les bons plans (www.tarif-etudiant.com, par exemple, mais il y en a beaucoup d’autres).

    Les recettes

    Jobs étudiants

    46 % des étudiants travaillent au cours de leurs études, selon l’Unef (Union nationale des étudiants de France, 2018). Pour un début de contrat à la rentrée, mieux vaut s’y prendre dès aujourd’hui.

    Les jobs étudiants ont leurs sites spécialisés, comme ProStudent, qui propose des emplois classiques, ou encore StudentPop, spécialiste des missions de courte durée.

    Pour découvrir des métiers et vous donner des idées, connectez-vous sur 1 job 1 passion. L’appli donne la parole à des professionnels de tous les secteurs, comme nous l’explique Catherine Bully, sa directrice : « On n’est pas attiré par quelque chose qu’on ne connaît pas. Alors nous proposons des vidéos de 40 secondes de pros qui parlent de leur métier aux jeunes. » Plutôt consacré aux professions que vous exercerez plus tard, 1 job 1 passion peut aussi vous aider à cibler votre job étudiant. « En sortant du lycée, il y a des métiers dont on n’a jamais entendu parler. 1 job 1 passion en est une vitrine, une sorte de Tinder de l’orientation ».

    Alternance

    Elle se développe à grande vitesse et est possible dans tous les cursus, jusqu’aux écoles d’ingénieurs. Christophe Baujault, directeur de l’ECE (école d’ingénieurs), à Paris et Lyon, expose l’intérêt de ce système.

    Pour lui, cela ne fait pas de mystère. Si l’apprentissage attire autant, « c’est que tout le monde est gagnant, entreprise, écoles et étudiants ». Avec, pour ces derniers, un avantage financier évident : « C’est la chance de pouvoir suivre de longues études sans payer de frais de scolarité et en percevant un salaire tous les mois », rappelle Christophe Baujault.

    Pour un apprenti ingénieur, ce ne sont pas les missions qui manquent. « Nos étudiants sont recherchés par toutes les entreprises, des start-up aux grands groupes comme Thales ou Renault. » Mais la difficulté est la durée de l’apprentissage : trois ans. D’où une attention rigoureuse de la part de l’école : « Nous devons nous assurer que les missions seront en adéquation avec notre formation et que l’étudiant est prêt à se lancer dans la vie professionnelle. » Indispensable pour une formation réussie.

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    Écoles à la une

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