Business School : la carte du Monde des campus à l'étranger

Europe, Chine, États-Unis, Afrique du Nord… les business schools se sont lancées dans une démarche d’implantation sur d’autres continents, avec 2 objectifs : offrir une expérience internationale au sein de l’école et attirer des étudiants étrangers.

Business School : la carte du Monde des campus à l'étranger

    Europe, Chine, États-Unis, Afrique du Nord… les business schools se sont lancées dans une démarche d’implantation sur d’autres continents, avec 2 objectifs : offrir une expérience internationale au sein de l’école et attirer des étudiants étrangers.

    Dans la course effrénée qu'elles se livrent pour exister sur la scène mondiale, les écoles de commerce post prépa disposent de deux stratégies.

    Alliance Stratégique avec d'autres écoles ou universités

    La première dépasse le simple partenariat au profit d'une alliance stratégique, avec des rapports beaucoup plus étroits dans tous les domaines – programmes pédagogiques communs, recherches croisées, etc...

    Dans ce cas, le choix du partenaire est crucial et il répond à des objectifs précis. C'est par exemple l'orientation retenue par Grenoble École de Management, qui s'est concrétisée par dix alliances stratégiques. « La réussite dépend de plusieurs facteurs, précise Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble. D'abord, des objectifs et des valeurs en commun. Ensuite, la décentralisation des responsabilités, avec pour chaque domaine d'activité un binôme opérationnel. » Pour les étudiants, la plus-value concerne l'accès à des ressources ou des programmes qu'ils ne trouveraient pas au sein de l'école. La même logique anime l'alliance stratégique nouée par l'ESC Dijon et la business school d'Oxford Brookes University, axée sur une gouvernance commune et animée par dix binômes. Le lancement, à la rentrée 2011, d'un master “Food, wine and culture”, traduit la volonté de mutualiser les forces des deux institutions : le management du vin dans l'école française, le management du tourisme dans l'établissement britannique.

    Création de Campus à l'étranger

    La seconde stratégie est la création de campus, véritables émanations de l'école dans d'autres pays. Le choix des lieux ne se fait pas au hasard. Pour Hervé Gasiglia, directeur adjoint de l'ESC Toulouse, « Barcelone a été retenue car c'est une capitale européenne. Les étudiants ont l'assurance de trouver les mêmes offre et qualité de service, tout en bénéficiant d'une expérience culturelle. » L'implantation d'Euromed au Maroc et en Chine correspond à la volonté de former des étudiants issus de pays en fort développement, en lien avec les besoins managériaux des entreprises locales. Pour l'ESC Rennes, le campus à Rabat devrait être complété dans les prochaines années par d'autres implantations. « L'objectif est de disposer d'un réseau sur des zones stratégiques, avec des perspectives intéressantes en termes de recherche, précise son directeur, Olivier Aptel.Nous souhaitons passer du statut d'école internationale à celui d'école globale. »

    LA CARTE DU MONDE DES CAMPUS A L'ETRANGER

    ZOOM LE CAMPUS US DE SKEMA

    Depuis 2010, SKEMA Business School s'est implantée à Raleigh. Situé sur les terres de la North Carolina State University, le campus noue des liens étroits avec le Poole College of Management de l'université, dont des enseignants donnent des cours aux étudiants de SKEMA. Il bénéficie aussi de la proximité avec le Research Triangle Park, le plus grand technopôle des États-Unis. Un environnement dont le choix ne doit rien au hasard, la stratégie de l'école visant à s'installer dans des régions à forte croissance, pour tisser des réseaux professionnels et académiques.

    « Notre orientation est celle de l’économie de la connaissance, avec un accès direct de l’école à l’innovation à travers la pédagogie et la recherche», précise Alice Guilhon, directrice générale.

    Quelle est la plus-value d’une expérience sur un campus étranger, par rapport à un séjour académique dans une université partenaire ?

    Pour Alice Guilhon, les deux approches diffèrent mais peuvent être complémentaires. « Un séjour sur un campus SKEMA correspond à un projet global, à la fois académique, culturel, social et professionnel, alors qu’un échange vise davantage la dimension pédagogique, notamment pour suivre des cours non proposés par l’école.»

    Thomas Pellier, étudiant de dernière année, a connu les deux expériences : deux échanges dans des universités californiennes, et un semestre sur le campus de Raleigh. « En termes de compréhension du business américain, l’intérêt est équivalent, explique le jeune homme. Lors d’un échange, on découvre le sujet par soi-même, en échangeant avec les autres étudiants, alors que sur le campus, on bénéficie d’informations spécifiques apportées par les enseignants. »

    Ce qu’il retire de l’expérience de Raleigh ? «J’ai surtout apprécié les cours données par des enseignants américains, avec des échanges focalisés sur les différences entre les deux pays. » Un avis partagé par Matthieu Dumont, également en dernière année : «On peut se confronter à des pratiques et des théories différentes, avec des professeurs enclins à l’échange de méthodes et des avoirs.»

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    EM Normandie
    Informatique / Numérique
    Clichy
    ISTEC
    Marketing / Communication
    Paris
    Institut Lyfe (ex Institut Paul Bocuse)
    Tourisme / Hôtellerie / Restauration
    Écully