Combien gagne... un chauffeur touristique

Edouard Poundje travaille à Paris pour la compagnie les Cars rouges

Combien gagne... un chauffeur touristique

    «SUR VOTRE GAUCHE, vous apercevez le Louvre, le plus grand musée du monde et qui fut autrefois la résidence des rois de France... »

    Nous sommes dans le bus d'Edouard Poundje, 47 ans, chauffeur touristique pour la compagnie les Cars rouges. Trente-cinq heures par semaine, il balade aux quatre coins de la capitale les touristes venus admirer les monuments de la Ville Lumière.

    « J'ai reçu une formation succincte sur l'histoire de la ville et ses monuments mais je passe une cassette avec des commentaires enregistrés en huit langues. Moi je connais juste un peu d'anglais et avec l'expérience, j'ai aussi appris des rudiments d'espagnol et d'italien pour accueillir plus chaleureusement mes voyageurs »

    , explique-t-il. Parfois, une hôtesse polyglotte l'accompagne.

    Salaire : Entre 1 300 euros net par mois pour un débutant

    et 1 800 euros net par mois pour un chauffeur confirmé.

    La compagnie fonctionne comme une ligne de bus classique où, à chaque arrêt, les passagers sont libres de descendre et monter contre l'achat d'un pass sur une ou deux journées. Arrivé en tant qu'intérimaire aux Cars rouges il y a trois ans, Edouard est en CDI depuis octobre 2007. Sur la cinquantaine de chauffeurs conduisant les bus à impériale, une vingtaine est en CDI, les autres effectuant des missions plus ou moins régulières en intérim. Pour prétendre à cet emploi, il faut avoir le permis D, qui autorise le transport de passagers, et qu'Edouard avait obtenu du temps où il était chauffeur de bus au Cameroun.

    De plus, il a dû suivre une formation initiale minimum obligatoire (FIMO), qui met l'accent sur la sécurité au volant. Chaque mois, il perçoit « entre 1 600 euros et 1 700 euros net primes incluses ». Les primes d'entretien et de non-accident lui rapportent 152 euros par mois et la prime de recettes (moins d'un centime par vente de billets) peut aller de 100 à 300 euros mensuels. L'été est la période où l'affluence est la plus forte même s'il regrette cette année « une baisse de la clientèle d'environ 15 % par rapport à 2008 ».

    GRÉGORY PLESSE

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 14 Septembre 2009

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