Combien gagne... un stewart

Charles Rosello est devenu stewart pour les voyages et les horaires décalés « antimonotonie »

Combien gagne... un stewart

    Charles Rosello est devenu stewart pour les voyages et les horaires décalés « antimonotonie »

    «VOIR du pays ! »

    C'est souvent la motivation première de ceux qui tentent les concours pour devenir stewart. Charles Rosello, aujourd'hui 23 ans, a mordu à l'hameçon au détour d'une conversation avec une amie qui tentait le CSS, le Certificat Sécurité Sauvetage, le précieux sésame qui donne le droit de travailler dans les compagnies aériennes françaises. Alors qu'il se destinait à la profession de script, après un bac ES (économie et social) et une licence en audiovisuel, Charles se renseigne et change radicalement de voie. « Les voyages évidemment, mais également des horaires décalés qui rendent le quotidien moins monotone, se justifie-til. Et puis aussi la possibilité de rencontrer beaucoup de monde, venant d'horizons différents, aussi bien parmi le personnel naviguant que les passagers. »

    SALAIRE : 2 000 euros net par mois au début puis 3 000 euros en fin de carrière pour un poste de chef de cabine, suivant les compagnies

    « Un mode de vie très enrichissant »

    Mais ne s'improvise pas stewart ou hôtesse de l'air qui veut. Les différentes épreuves peuvent s'étaler sur plusieurs mois. « D'abord, il y a la visite médicale, reprend Charles. Pas de critère de poids ou de taille en particulier, mais il s'agit d'être en très bonne santé. Pas de problèmes cardiaques, une bonne vue, etc. » Commencent alors les choses sérieuses : « J'ai préféré réviser pendant un bon mois avec des bouquins que je m'étais procurés dans des librairies spécialisées sur l'aéronautique, plutôt que de payer une formation. L'épreuve théorique dure une matinée, et aborde des questions d'ordre général sur l'aviation, la sécurité, le secourisme ou encore les règlements de la DGAC (NDLR : la Direction générale de l'aviation civile). »

    Après les résultats, vient l'examen pratique. Une journée complète, après cinq jours de formation, payante et obligatoire celle-là (autour de 900 euros). Là encore, on aborde les mêmes thèmes, mais avec des mises en situation. Comme l'épreuve de feu-fumée par exemple, où l'on doit traverser une cabine enfumée, s'équiper avec un matériel à oxygène, puis éteindre différents foyers d'incendie avec des extincteurs et des gestes bien spécifiques. « Il faut bûcher dur, surtout si, comme moi, on ne connaissait rien du tout au début ! A mon époque, pour valider le tout, il fallait encore effectuer 60 heures de stages dans une compagnie. Les choses ont un peu changé depuis mais le site de la DCAC donne toutes les informations. » Deux ans après son premier emploi, Charles se dit ravi de son choix d'un mode de vie « un peu particulier mais très enrichissant ». Il s'est rendu compte avec le temps qu'il avait tout à fait le profil demandé : ouvert, doté d'un esprit d'équipe et capable de conserver sa bonne humeur en permanence !

    ERWAN BENEZET

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 23 novembre 2009

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