Combien gagne... une auxiliaire de vie scolaire (AVS)

La mission d'Anne Virmaux : accompagner les enfants handicapés dans leur scolarité et les aider à intégrer une classe ordinaire.

Combien gagne... une auxiliaire de vie scolaire (AVS)

    PARCE qu'elle pense qu'on ne peut pas toute sa vie faire la même chose, Anne Virmaux, 51 ans, a décidé il y a un an de mettre son expérience de mère de famille au service d'enfants handicapés. Les raisons invoquées sont claires, le choix mûrement réfléchi : « J'avais envie de me rendre utile maintenant que mes enfants sont grands et indépendants. » Après avoir déposé une candidature spontanée et à l'issue d'un entretien, elle devient auxiliaire de vie scolaire (AVS). Sa mission ? Les accompagner dans leur scolarité et les aider à intégrer une classe ordinaire.

    Salaire : 600 euros net par mois pour un contrat de vingt heures trentre par semaine.

    « On ne choisit pas ce métier par hasard »

    Le salaire n'est certes pas mirobolant, 600 euros net par mois pour un contrat de vingt heures trente par semaine, et les conditions de travail sont précaires : un AVS est souvent amené à changer d'établissement d'une année à l'autre. Mais qu'importe. « On ne choisit pas ce métier par hasard », déclare cet ancien agent de voyage. Né d'une volonté du gouvernement d'intégrer le handicap dans les écoles, ce contrat à durée déterminée, conclu dans la limite d'un engagement maximal de six ans, visait initialement les étudiants, désireux de combiner études et emploi. Finalement, les AVS sont majoritairement des femmes de 35-40 ans, « plus sensibles, attentives et concernées par la question ».

    Bien qu'elle trouve son métier « passionnant », Anne reconnaît cependant que les avantages ne sont pas nombreux. « Pas de défraiement, ni de treizième mois. Je n'ai pas à me plaindre non plus. Je suis payée sur douze mois et j'ai toutes les vacances scolaires. Sans oublier que je ne prépare pas mes cours, je ne corrige pas de copies et je n'ai pas de comptes à rendre à l'école. Je ne dépends que de l'inspection académique. Elle seule est en mesure de remettre en question mon travail. »

    Actuellement, Anne s'occupe de deux enfants, Louis et Edouard, âgés de 7 ans et atteints de dyspraxie, une déficience de l'apprentissage causée par leur « très grande prématurité ». La maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) est chargée de centraliser les dossiers envoyés par les parents, de définir le degré de handicap et d'octroyer aux AVS un certain nombre d'heures d'accompagnement. « Huit heures et demie par semaine pour Louis et douze pour son frère jumeau. » Nourrit-elle des regrets ? « Un seul. Celui de m'attacher à eux, alors qu'on nous demande de ne pas créer de relation de dépendance. Après tout, c'est normal, je suis mère. »

    FLORENT DEL ROCINO

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 19 Octobre 2009

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