Concours d'écoles : "150 000 copies à corriger"

Les élèves qui le peuvent multiplient leurs chances en présentant des dizaines d’écoles - Interview Philippe Regimbart, directeur des admissions et des concours à la CCI de Paris - Ile-de-France

Philippe REGIMBART  Direction des Admissions et Concours chez Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Île-de-France
Philippe REGIMBART Direction des Admissions et Concours chez Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Île-de-France

    Très chers concours ! Interview Philippe Regimbart, directeur des admissions et des concours à la CCI de Paris - Ile-de-France qui réagit à notre enquête sur le coût des inscriptions aux concours d'écoles supérieures.

    A la tête de la direction des admissions et concours de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris - Ile-de-France, Philippe Regimbart dirige la banque commune d’épreuves (BCE) qui gère le concours donnant accès à une vingtaine d’écoles de commerce en France, dont les plus prestigieuses : HEC, l’Essec et l’ESCP.

    Comment sont fixés les tarifs des concours ?

    PHILIPPE REGIMBART. A la BCE, chaque école décide du montant de ses droits d’inscription. Certaines choisissent de se regrouper et mettent en place un prix commun, d’autres, comme HEC, gardent leur tarif propre. La majorité des écoles demande entre 145 € et 155 €. L’argent est collecté par notre organisme commun, la direction des admissions et concours (DAC). Nous en gardons la majeure partie pour organiser les épreuves écrites, le reste est reversé aux écoles qui se chargent de la tenue des oraux.

    Pourquoi est-il si cher de postuler à des épreuves ?

    Derrière un concours, il y a toute une armée. La majorité des frais sont liés aux dépenses de personnels, chargés de concevoir, de vérifier et de corriger les épreuves. Un concours de la BCE, c’est 150 000 copies à corriger et en général des devoirs conséquents, qui requièrent du temps et des compétences pour être évalués. On paye aussi la location d’une soixantaine de centres d’épreuves, les frais d’impression très sécurisés des exercices, le transport des copies, dont certaines arrivent de Papeete ou de Nouméa…

    Les écoles tirent-elles des bénéfices des frais d’inscription ?

    Sincèrement, je ne pense pas. La question du coût est discutée dans les écoles, elles en ont le souci. Même si des écoles ont augmenté leur tarif cette année, après plusieurs années de stabilité, elles essaient d’éviter des prix prohibitifs. Certaines choisissent d’ailleurs de ne pas répercuter sur leurs inscriptions la totalité de ce que coûte l’organisation des oraux.

    Propos receuillis par Christel Brigaudeau.

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