Concours d'entrée au grandes écoles : derniers conseils de révision avant les concours

Les écrits des concours d’entrée aux grandes écoles approchent. Trois semaines avant le jour J, il s’agit d’optimiser son temps tout en chassant le stress pour être efficace.

Concours d'entrée au grandes écoles : derniers conseils de révision avant les concours

    Alors que 40 000 élèves de seconde année de classe préparatoire s’apprêtent à passer les épreuves écrites des concours des grandes écoles de commerce ou d’ingénieur, le premier conseil délivré par tous les professeurs est de préserver son sommeil et des moments de détente pour arriver l’esprit reposé en salle d’examen

    .

    Le reste n'est qu'une question d'organisation, absolument nécessaire pour ne pas se perdre devant la somme de travail.

    Et de confiance en ses capacités. Car les deux voire trois années d'études intensives ont permis à chacun d'acquérir une méthodologie, des connaissances académiques et une force de travail inaltérables.

    Des révisions ciblées

    Les révisions demandent une vraie stratégie : approfondir les domaines dans lesquels on sait que l’on peut gagner le maximum de points, mais aussi colmater les brèches pour ne pas trop en perdre…

    «Ce serait risqué de baisser les bras devant une difficulté ou de faire une impasse»

    , confirme Philippe Heudron, président de l’Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales (APHEC).

    Révisions : Quelle organisation ?

    La révision doit concerner à la fois les cours et les exercices. Les exercices étant un moyen de vérifier si les cours ont été assimilés. Les professeurs donnent souvent un polycopié de révisions avec sujets d’annales, qui sont aussi en ligne sur les sites des concours.

    En mathématiques, on peut faire des exercices mais attention «de ne pas reproduire un cheminement demandé d'un exercice à l'autre, donc de lire très attentivement les énoncés jusqu'au bout avant de se lancer», conseille Philippe Heudron.

    Révisions : Seul ou en groupe ?

    Deux ans en classe préparatoire ont permis à chaque candidat d’éprouver leur façon de travailler efficacement.

    Certains préféreront en conséquence travailler seuls, d'autres en groupe comme Rémy Fagot, 21 ans, élève en 1re année à AgroParisTech. «Nous travaillions plutôt côte à côte qu'ensemble. Chacun avait son propre planning mais nous avions le même rythme de travail et de pauses. Nous pouvions nous soutenir.»

    Pour que ce soit efficace, il conseille de travailler avec des personnes de niveau similaire.

    Révisions : Comment gérer son stress ?

    Le point fondamental est de rentabiliser le couple efficacité/temps. «Certains ont tendance à se regarder travailler», constate Philippe Heudron.

    La seule manière de réussir un concours, c'est d'être complètement dedans. «La clé est de se concentrer sur le travail, sans laisser place aux angoisses sous peine de stresser», témoigne Rémy.

    Hervé Riou, président de l'Union des professeurs en sciences et techniques industrielles exerçant en classes préparatoires (UPSTI), constate que «dans la majorité des cas, les résultats aux concours sont cohérents par rapport au niveau de l'élève durant sa prépa. Il est donc très réaliste d'avoir confiance en soi.»

    De plus, comme le rappelle Philippe Heudron, «il y a des places en école pour tous les candidats».

    Repos et détente obligatoire Pour pouvoir être au maximum de ses capacités le jour J, il faut arriver en forme. «Travailler la nuit, se décaler, est totalement contre-productif», insiste Hervé Riou.

    «Un concours c’est comme le sport, réagit Rémy. Il faut de l’entraînement, de l’endurance,maximiser ses efforts.»

    Rémy s’est aussi donné le temps d’aérer et de voir des amis.

    «Je n’ai pas travaillé le dernier jour, pour me vider l’esprit.»

    TROIS QUESTIONS À...

    Comment avez-vous organisé vos révisions l’an passé ?

    J'ai cubé ma prépa (NDLR : redoublé sa deuxième année) et repassé les concours.

    Je me sentais beaucoup plus sereine car j’avais appris de mes erreurs.

    Je me suis fait un planning, ni trop précis ni trop ambitieux, pour ne pas stresser au cas où je n’arrivais pas à le suivre.

    J’avais aussi préparé mes fiches tout au long de l’année, pour n’avoir plus qu’à les réviser. J’ai fait des exercices, surtout en mathématiques et en langues.

    Et enfin, j’ai adopté le rythme du concours, travaillant dès 8 heures le matin et m’interdisant de travailler le soir, sauf pour des lectures.

    Pourquoi avez vous préféré réviser seule ?

    Je voulais progresser à mon rythme sans qu’aucun élément extérieur ne me perturbe. C’est très important de ne pas se laisser distraire dans cette parenthèse où une seule chose compte : se donner tous les moyens de réussir.

    Comment avez vous géré le stress ?

    En m’accordant des pauses, en me couchant à 23 heures pour être en forme. J’ai révisé chez mes parents qui m’ont soutenue, me parlaient d’autre chose, géraient le quotidien.

    Une semaine avant le concours, j’étais impatiente de passer à l’action ! Durant les épreuves, je me suis efforcée de ne penser qu’à l’étape en cours, sans regret pour celles passées ou angoisse sur celles à venir.

    Nos professeurs nous avaient dit de ne pas écrire tout de suite après la lecture du sujet, de prendre cinq minutes de recul pour éviter de partir dans la mauvaise direction ou dans tous les sens, sous l’effet du stress.

    Nous avions aussi été prévenus qu’il était impossible de terminer l’épreuve de maths, et de commencer par les exercices où on est sûrs de gagner des points.

    Dossier réalisé par Ariane Despierres-Féry

    Article paru dans le Parisien Economie du lundi 02 avril 2012

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