Coworking de révisions : des espaces ouverts aux étudiants pour travailler sans contraintes

Exemple à la Permanence à Paris, avec une soixantaine de places disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des espaces de coworking s’adressent en priorité aux étudiants.

Rue du Fer-à-Moulin (Ve), mardi. Le chef d’entreprise Manesse Clam, à l’entrée de la Permanence à Paris. Tarif : 1 € de l’heure ou 80 € par mois pour un accès illimité. Crédit photo : Le Parisien
Rue du Fer-à-Moulin (Ve), mardi. Le chef d’entreprise Manesse Clam, à l’entrée de la Permanence à Paris. Tarif : 1 € de l’heure ou 80 € par mois pour un accès illimité. Crédit photo : Le Parisien

    Des milliers d’étudiants en ont rêvé, quelques-uns ont un peu travaillé l’idée, mais lui l’a réalisée. Pionnier « d’un truc pourtant si évident que l’on a du mal à imaginer que cela n’existait pas ! », s’étonne encore Manesse Clam en parcourant des yeux les 200 m 2 épurés mais chaleureux de la Permanence.

    Avec une soixantaine de places disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la Permanence à Paris est un espace de coworking qui s’adresse en priorité aux étudiants. Reportage dans ce lieu et autres bonnes adresses en fin d'article.

    Cet espace de coworking est ouvert à tous, mais spécialement destiné aux étudiants, et surtout unique par son fonctionnement : il est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Une revanche pour l’ancien étudiant parisien passé, lui aussi, par les affres du travail en bibliothèque, avec ses aléas horaires et le manque de places. Les deux plaies du bûcheur. « Lorsque j’étais en classe prépa, j’ai passé tellement d’heures dans les files d’attente de la bibliothèque de Beaubourg ou de Sainte-Geneviève qu’à l’époque je m’étais promis de trouver une solution », se souvient ce diplômé d’école de commerce de 27 ans.

    C’est très parisien, la capitale manque vraiment de places en bibliothèque...

    « C'était tellement absurde, cette image d'être obligé de faire la queue pour travailler, après avoir parfois traversé Paris pour ça ! Le week-end surtout, l'école était fermée alors il fallait bien aller quelque part… ou essayer d'aller quelque part. A Lyon, où je suis ensuite parti en école de commerce, ce problème n'existe pas. C'est très parisien, la capitale manque vraiment de places en bibliothèque, et leur fonctionnement, leurs jours et leurs horaires restreints diffèrent aussi beaucoup… Sans compter les fermetures imprévues pour incident, pour grève, etc. »

    Revenu à Paris, Manesse Clam et trois anciens camarades de galère estudiantine ont réveillé le projet. Avec les moyens de leur génération 2.0, l'inscription et le paiement se font en quelques clics* (www.la-permanence.com/). Un « flashcode » vous fait alors passer le portillon digital d'un étage spacieux et lumineux, niché dans une courette du V e arrondissement, entre facs et jardin des Plantes.

    « Ce fut une chance de trouver ces locaux, plus de la moitié des étudiants de Paris intra-muros sont concentrés dans ce secteur », souligne le jeune chef d’entreprise. Murs blanc cassé, parquet de bois clair et mobilier design, wi-fi et prises sur toutes les tables, ici et là des canapés, une petite salle où s’isoler, une cuisine équipée juste ce qu’il faut… Les prix sont plutôt doux au regard de la moyenne : 1 € de l’heure, ou 80 € par mois pour un accès illimité. A midi, à minuit, à 2 heures comme à 8 heures du matin.

    Le bouche-à-oreille réussit déjà à la Permanence, ouverte depuis quelques semaines et déjà fréquentée par une cinquantaine de personnes chaque jour, pendant 3 h 30 en moyenne. Etudiants, jeunes entrepreneurs, « le dimanche l’espace est plein à craquer, note Manesse Clam. Et tous les jours, on a des gens au moins jusqu’à minuit - 1 heure du matin. Ce sont évidemment beaucoup d’élèves de prépa, mais aussi des étudiants en médecine, des archis, de la Sorbonne... Cela donne une diversité très conviviale, tout en étant très studieuse. »

    Adresse 4, rue du Fer-à-Moulin (Paris Ve). Inscriptions : www.la-permanence.com

    « Ici, c’est à la fois confortable et calme »

    Camille, 23 ans

    Quand on a 23 ans, un chez soi provisoire, assez petit et « pas assez tranquille », la Permanence est le pied-à-terre idéal. « J’ai besoin de travailler beaucoup sur ordinateur et j’en ai essayé beaucoup, des espaces de coworking, sourit Camille en levant le nez de son clavier. La plupart des autres lieux ressemblent plus à des grands cafés, ici c’est à la fois confortable et plus calme, plus studieux. Il y a aussi moins de monde et ce n’est pas cher par rapport à la plupart des autres endroits que j’ai testés, lorsque j’ai cherché un point de chute. De plus, ce n’est pas très loin de chez moi », souligne la jeune femme, qui habite du côté de la porte d’Italie (XIII e). « Je peux venir en 20 mn et, pour l’instant en tout cas, je sais que je trouverai une place », sourit-elle en s’enfonçant dans le moelleux du gros canapé jaune qu’elle a choisi, plutôt que l’une des tablées où se côtoient étudiants et thésards.

    Autres bonnes adresses de coworking étudiant

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    Les ruches d'Alveus !

    4 lieux à Paris qui offrent, en plus d'un lieu dédié aux étudiants, un accompagnement (soutien scolaire) à ceux qui le souhaitent pour être épaulé en cas de soucis dans les révisions. Plus d'infos : https://www.alveusclub.com

    (S)pace - Crous de Paris, au rez-de-chaussée de la résidence Delphine-Seyrig, qui abrite depuis cinq ans 184 étudiants près de la porte de Pantin (XIX e).

    (S)pace

    , le lieu n’est pas immense (46 m 2) mais rien ne manque : fauteuils confortables, bureaux insonorisés, connexion wi-fi haut débit, petite bibliothèque. « C’est une expérimentation, explique-t-on au Crous. Les universités manquent de mètres carrés et les bibliothèques sont prises d’assaut. D’où l’idée de ces espaces aux horaires élargis (NDLR : de 8 h 30 à 23 heures en semaine, de 14 heures à 23 heures le week-end) où l’on peut venir travailler seul ou en groupe. » Photo : 7-15, rue Delphine-Seyrig (XIXe) Le Crous a ouvert trois autres (S)paces : à la cafétéria Olympe-de-Gouges (XIII e), au restaurant universitaire Mazet (VI e) et à l’Espace universitaire Cîteaux (XII e) ces dernières semaines. Et huit seront inaugurés avant la fin de l’année. Des espaces de coworking 100 % étudiants financés par la Ville de Paris qui a débloqué une enveloppe de 1,1 M€ pour les aménager.

    Avec Élodie Soulié et Julien Duffe

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    Commerce / Gestion / Management
    Courbevoie