Cursus express et alternatifs. Des formations d'un genre nouveau

Après 4 mois de formation intensive, la première promotion diplômée de l'école iconoClass. Crédit photo : iconoClass

Nombre de formations ne sont pas présentes sur la plate-forme Parcoursup. Parmi elles, certaines sont connues comme des écoles d'art ou les formations aux métiers du digital. D'autres se posent clairement comme alternatives : « Le format traditionnel d'une école ne peut pas convenir à tout le monde », explique Marie Taquet, fondatrice d'iconoClass, à Paris. L'établissement forme des business developers, « un métier dans lequel il manque plus de 200 000 personnes en France ».

Mais l’originalité de son concept est ailleurs : une formation en un an et, surtout, qu’on ne paye qu’une fois embauché ! « Nous garantissons à nos étudiants un emploi, justifie Marie Taquet. S’ils n’en obtiennent pas à la suite de leur formation, c’est que nous n’avons pas bien fait notre job. » Depuis la création d’iconoClass en 2018, le cas ne s’est pas encore présenté, et tous les diplômés ont pu payer les 5 000 euros de leur formation par mensualités, une fois en poste.

Cursus alternatifs

Dans les métiers du Web, les formations alternatives trouvent un terreau fertile pour se développer. « Avant, il fallait faire un bac S puis une école d'ingénieurs en cinq ans pour travailler dans l'informatique. C'est terminé ! » se réjouit Djamchid Dalili, fondateur de la 3W Academy. Pari de cette école créée en 2012 et présente dans dix villes de France : former en trois à six mois des développeurs, certes juniors, mais déjà opérationnels.

Un cursus que chacun peut prolonger ensuite : « Nous formons les gens par morceaux. Après ces premiers mois, l’étudiant intègre une entreprise et peut revenir pour deux ans en alternance, pour atteindre un niveau bac +4 ».

À l’origine, la 3W Academy s’adressait à des personnes en reconversion professionnelle. « Aujourd’hui, nous commençons à recevoir des bacheliers, qui veulent se former autrement », explique Djamchid Dalili.

Nicolas Chalon

Le chiffre

46 000 c’est le nombre de développeurs recherchés par les entreprises françaises l’année dernière Source : Pôle Emploi, 2019.

« Le sport pour mettre en contact jeunes et employeurs »

Rencontre avec Jacques Crosnier - président de l’Association régionale des Missions locales d’Île-de-France

Esprit d’équipe, solidarité, capacité de rebond après un échec…

Sport et compétences professionnelles se rejoignent sur bien des points : « Nous utilisons le sport comme moyen de mettre en contact jeunes et employeurs. Des mondes qui se côtoient tous les jours, mais ont du mal à échanger », explique Jacques Crosnier, président de l’Association régionale des Missions locales d’Île-de-France. Cette expérience, en partenariat avec l’association Pass’Sport pour l’emploi et la Ville de Paris, s’est déroulée le 21 janvier dernier sur le salon Paris pour l’emploi des jeunes, avec comme parrain le boxeur Jean-Marc Mormeck.

Première étape, le sport : « Un merveilleux outil pour démontrer son tempérament et son envie de gagner », estime Jacques Crosnier. Mur d’escalade, accrobranche ou sport d’équipe, peu importe : chaque mission locale – il y en a 450 en France – peut trouver sa propre formule. Deuxième étape, la reconnaissance des compétences détectées à travers le sport, « moyen original de dresser un profil, puis de lui faire rencontrer un employeur dont les besoins correspondent. » Vient ensuite le temps des entretiens et, qui sait, le début d’une carrière.