« Impressionnant ». Quand on demande leur avis aux trois jeunes femmes, c’est indéniablement le mot qui revient en premier. Aïssata Ba, 19ans, Hanifa Benrahou et Eléa Guber, 18 ans, faisaient, hier, leur première rentrée à la prestigieuse école de Sciences-po Paris.
Toutes trois découvrent l'établissement en tant qu'élèves, après deux années à bûcher pour y accéder. Elles sont toutes passées par la convention d'éducation prioritaire qui lie l'école à leurs lycées respectifs dans l'Oise, Lycée André-Malraux à Montataire pour Aïssata et Hanifa, Lycée Jules-Uhry à Creil pour Eléa. « C'est sûr que nous ne venons pas d'Henri IV, mais nous pouvons réussir tout autant. Nous avons pour nous l'avantage culturel.
La diversité, certains la découvrent ici
. Nous, nous sommes habitués. » Pas de complexe d’infériorité, donc. « C’est une richesse de venir de ZEP. Il faut en être fier », renchérit Aïssata. Et pour mieux se consacrer à leurs études, les jeunes femmes ont fait le choix de loger à Paris ou en proche banlieue.
Article du 23 août 2016
Simon Gourru