Devoirs scolaires : cinq conseils pour bien s'organiser

Le travail à domicile joue un rôle central dans la réussite scolaire. Pour les élèves et leurs parents, il est à la fois source de difficultés et d'inégalités. Nos conseils pour bien s'organiser.

Devoirs scolaires : cinq conseils pour bien s'organiser

    Le travail à domicile joue un rôle central dans la réussite scolaire. Pour les élèves et leurs parents, il est à la fois source de difficultés et d'inégalités. Nos 5 conseils pour bien s'organiser.

    1. Jamais à la dernière minute

    Les enseignants le répètent : ne faites pas tout à la dernière minute et en fin de week-end !

    Au collège et au lycée, « il faut profiter de chaque heure creuse pour s'avancer, recommande Claire Leconte, chronobiologiste. Les gros devoirs, par exemple les dissertations, demandent du temps, et d'y revenir à des moments différents. »

    Le week-end, bûchez plutôt le matin, quitte à remplacer la grasse matinée par une petite sieste

    . « Le matin est le moment où on est le plus disponible sur le plan cognitif », souligne la spécialiste.

    Pour les exercices du quotidien, « l'idéal est de s'y mettre entre 17 heures et 19 heures, après un vrai goûter, qui est une respiration importante, et avant le dîner, poursuit-elle. Juste avant le coucher, on peut aussi prendre quelques minutes pour réviser les leçons de la journée : cela renforce les apprentissages. » Cela vaut aussi bien pour les tables de multiplication du petit dernier que pour les fiches du bac de l'aînée.

    2. Toujours au calme

    Après six heures ou plus passées en classe, l'idée de retrouver ses cahiers est, on le comprend, peu enthousiasmante. « Mais rien n'oblige à faire ses devoirs devant son bureau ! relève Audrey Akoun*, psychothérapeute et spécialiste de la pédagogie positive. Sur son lit, par terre, en marchant... On peut travailler partout, à condition de ne pas être distrait toutes les deux secondes. Apprendre exige des efforts, pas nécessairement de la souffrance : essayons d'en faire un moment agréable. » Choisissez donc un endroit où l'on se sent bien, confortable pour écrire, mais surtout au calme, éloigné des tentations... La télé et le smartphone sont les ennemis des devoirs. Certains travaux se font devant un écran, « mais on peut très bien couper les notifications de messages », recommande la psychothérapeute.

    3. On aide les plus jeunes

    « Va dans ta chambre et fais ton français ! » Voilà le genre d'injonctions « qui ne servent à rien du tout », tranche Audrey Akoun, surtout chez les plus jeunes.

    « Parents, soyez précis ! Si l'enfant doit lire un texte, dites-lui les questions que vous lui poserez : de quoi s'agit-il, qui sont les personnages, où et quand se passe l'action, etc. » Pour les exercices, lisez d'abord les consignes ensemble. « Et si vous devez expliquer quelque chose à l'enfant, essayez de partir de ce qu'il connaît déjà plutôt que de lui asséner d'en haut un savoir. »

    L'important, ajoute Claire Leconte, « est de trouver, le plus tôt possible, la manière d'apprendre qui lui va : ces choses-là se mettent en place dès la fin de la maternelle, et cela peut être un jeu pour l'élève de chercher comment il apprend le mieux. Attention, cela peut changer d'une matière à l'autre. » Inutile en tout cas de vouloir calquer sur lui nos propres méthodes : « Faire des fiches ou recopier une leçon ne sert à rien pour un enfant qui retient par la parole », souligne ainsi Audrey Akoun.

    4. On ne travaille pas à leur place

    A partir de l'adolescence, les élèves sont censés être assez autonomes pour gérer seuls leur travail personnel.

    « Il n'est pas normal de faire encore les leçons avec son lycéen de 16 ou 17 ans, et pourtant cela existe », soupire la psychothérapeute.

    Et dans tous les cas, si le parent est bienvenu pour « aider l'élève dans ses recherches, il ne doit pas passer derrière lui et corriger à la place du prof », poursuit Audrey Akoun. A bannir : la tentation de faire les devoirs à la place de l'élève, pour aller plus vite ou garantir une bonne note. « C'est désastreux pour sa confiance en lui, tance la psychothérapeute. Cela revient à lui signifier qu'on le trouve trop bête pour y arriver seul. »

    5. Modérez les efforts

    Le temps passé à boucler les devoirs dépend de l'âge de l'élève... et de la propension de ses enseignants à faire noircir les cahiers de textes ! Officiellement, il n'y a pas de devoirs au primaire, seulement des révisions éventuelles de ce qui a été vu en classe. A partir du collège, la quantité de travail augmente, « mais il n'y a aucune raison d'y passer des heures chaque soir », répètent les spécialistes. Et plus les enfants sont jeunes, moins ils parviennent à maintenir leur attention. Mieux vaut donc fractionner les efforts en plusieurs courtes séquences, coupées de (petites) pauses, plutôt que de buter plus d'une heure sur le même exercice.

    Surtout, « les devoirs ne doivent pas prendre toute la place et réduire le temps de la vie de famille et des loisirs, au risque d'en faire encore plus un moment de tension », met en garde Audrey Akoun.

    * Audrey Akoun est l'auteur de « Keep calm et réussis tes exams », Editions Eyrolles, 176 pages, 14,90 €.

    Christel Brigaudeau

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