Ecoles d'ingénieurs : Puissance (recrutement, budget, effectifs...)

Nos grandes écoles d'ingénieurs ont la cote ! Avec 30 000 ingénieurs formés chaque année et plus 100 000 élèves accueillis, elles ne connaissent pas vraiment la crise

Ecoles d'ingénieurs : Puissance (recrutement, budget, effectifs...)

    Nos grandes écoles d'ingénieurs ont la cote ! Avec 30 000 ingénieurs formés chaque année et plus 100 000 élèves accueillis, elles ne connaissent pas vraiment la crise.

    Cet article est le premier de notre dossier "Ecoles d'ingénieurs : Banc d'essai des écoles d'ingénieurs présenté par le Parisien".

    "Nous formons environ 30 000 ingénieurs chaque année.Nous pourrions sans doute en former plus", explique Michel Mudry, délégué général de la Cdefi (conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs).«Notre ingénieur made in France plaît aux entreprises, en France bien sûr, mais aussi dans le monde entier. Ils n'ont aucun problème pour trouver un emploi... même en période de crise. »

    Voie royale pour les bacheliers S, et pour quelques STI et STL, les écoles d'ingénieurs sont définitivement la marque de qualité de notre enseignement supérieur français. Qu'elles soient accessibles sur prépa, après le bac, un bac+1 ou un bac+2,

    les établissements qui délivrent un titre d'ingénieur labélisé par la CTI

    (commission des titres d'ingénieur)

    sont respectés dans le monde entier

    .

    « Sélectives et professionnalisantes : nos écoles forment des ingénieurs larges d'épaules ! Ils sont experts en technique,mais sont aussi de futurs managers disposant d'une bonne expérience internationale »

    , commente Pascal Brouaye, directeur général de l'ECE Paris.

    À ce jour, on dénombre plus de 200 écoles avec un spectre d'options et de métiers vaste.Une majorité a répondu à nos questions, d'autres très spécialisées ou de petite taille ont préféré ne pas retourner leur questionnaire. Cette enquête vous permettra d'y voir un peu plus clair dans un monde complexe, avec des informations objectives et rapidement compréhensibles par les candidats et leurs parents.

    INTERNATIONAL

    Présentes dans le monde entier, nos écoles ont notamment progressé sur la dimension internationale. « Il y a encore quinze ans, le fait d'échanger à l'international était sec ondaire. Depuis, il y a eu une métamorphose énorme », raconte Michel Mudry. « En Europe, mais aussi en Chine, en Amérique du Sud ou en Inde, nos étudiants... mais aussi notre pédagogie ... s'exportent très bien. » Aujourd'hui, un ingénieur diplômé sur deux a suivi une période à l'étranger durant son parcours d'élève ingénieur. « La CTI nous oblige à passer à 100% le plus vite possible ! » De son côté, Patrick Chedmail, directeur de l'École Centrale de Nantes se félicite : « Nos ingénieurs sont recrutés dans d'excellentes conditions car nous sommes à l'écoute des recruteurs, où qu'ils soient dans le monde ». Un diagnostic partagé par Michel Nicolle, directeur de l'EPF : «Nous sommes dans un système sous contrôle avec un cahier des charges très exigeant. Ce qui nous amène collectivement à améliorer nos contenus et notre pédagogie ainsi que nos relations internationales. Le niveau d'exigence dans nos établissements est désormais très élevé dans toutes nos activités. »

    RECHERCHE

    Autre phénomène marquant dans les écoles d'ingénieurs : la recherche. L'innovation s'est imposée comme l'élément central de la concurrence que se livrent les universités étrangères et les écoles d'ingénieurs. « Dans nos écoles, la recherche correspond à deux choses : développement des connaissances et appui au développement économique. C'est un atout extrêmement fort. Nous y consacrons de plus en plus de moyens et nous recrutons de plus en plus de thésards », ajoute Patrick Chedmail.

    Preuve de l'engouement des écoles pour la recherche : près de 30% des thèses présentées en France sont issues des grandes écoles d'ingénieurs. Et si l'on s'intéresse uniquement aux sciences et techniques, ce chiffre passe à 50% ! Cette recherche est d'autant plus importante qu'elle conforte la visibilité dans le monde. « C'est même une condition de survie et d'existence ! Les meilleurs étudiants étrangers qui viennent chez nous surveillent de près les travaux et les publications de nos enseignants. » La plupart des accords internationaux d'un établissement sont d'ailleurs signés sur la base de travaux de recherche.« Grâce à notre recherche, nous pouvons nous allier à de prestigieux établissements plus gros que nous dans le monde, uniquement parce que nous sommes en pointe dans les systèmes embarqués, par exemple. Cette expertise nous assure un rayonnement très large », témoigne Claude Guillermet, directeur général de l'Esigelec-Rouen.

    DIVERSITÉ

    TABLEAU « PUISSANCE »

    Méthodologie : Nous avons envoyé un questionnaire

    à 163 écoles d'ingénieurs françaises habilitées CTI. Les écoles présentées dans le

    tableau page 2 recensent les données de puissance des 113 écoles qui ont répondu.

    Les établissements sont présentés par ordre alphabétique. Leur ordre d'apparition ne

    correspond absolument pas à un classement par niveau. Ce tableau permet, outre

    une présentation des principaux acteurs du marché, d'offrir un panorama des forces

    en présence sur le plan budgétaire et des effectifs.

    à un PRES

    Gilles Marchand

    Article paru dans l'Eco Aujourd'hui en France du Lundi 12 Avril

    INGÉNIEURS ÉCOLES AU BANC D'ESSAI

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    EDC Paris Business School
    Marketing / Communication
    Courbevoie
    Edhec Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Roubaix cedex 1
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille