Ecoles de commerce en France : english first !

On les appelle désormais Business Schools et ce n’est pas un hasard : l’anglais y est omniprésent en cours. Et même en soirée.

Ecoles de commerce en France : english first !

    On les appelle désormais business schools et ce n’est pas un hasard : l’anglais y est omniprésent en cours. Et même en soirée.

    Mauvais en langues, les Français ?

    Les futurs managers pourraient bien faire changer cette tenace réputation. Car ceux qui intègrent, aujourd’hui, ces Business Schools, termineront sans doute leur cursus 100 % en anglais. C’est déjà le cas dans de nombreuses écoles : « Chez nous, un étudiant peut faire toute sa scolarité en anglais », explique Emmanuel Carré, directeur adjoint d’EDC Paris Business School. Pour les écoles, la mondialisation pose un double défi : permettre aux étudiants de travailler avec le monde entier et attirer les internationaux en France. Tous les élèves ne suivront pas immédiatement cet English Track – programme entièrement anglophone – mais l’anglais deviendra au fil des ans la langue n° 1. Car pour Emmanuel Carré, le monde économique ne laisse pas de place au doute : « Le français est une très bonne compétence distinctive. L’anglais n’est pas négociable. »

    Une montée en puissance dès l’admission

    À l’Idrac aussi on mise sur une montée progressive de l’anglais. Pas question de submerger les élèves dès leur sortie du lycée : « En première année, nous accueillons des jeunes au niveau d’anglais, disons… disparate », sourit Stephan Galy, directeur du programme Grande école. Pourtant, en 4e et 5e années, trois classes sur quatre seront entièrement anglophones et la dernière le sera en bonne partie. La progression se fait de manière assez naturelle : « Le site de l’Idrac est de facto multiculturel, tout le monde discute en anglais, du matin au soir. »

    Et si discuter ne suffit pas, rappelons qu’un semestre à l’étranger est toujours obligatoire.

    Grenoble École de management (GEM) a lancé son English Track il y a déjà 10 ans. Aujourd’hui, environ un quart des étudiants la suivent dès la 1re année, d’autres la rejoignent au cours des années suivantes. « Le même programme est dispensé en Chine et à Cambridge, puis décliné à New York et Vancouver », explique Béatrice Nerson, directrice du programme Grande école de GEM. Une harmonisation utile, puisqu’elle permet aux étudiants de passer de pays en pays au cours de leurs études. Tout en s’habituant à penser, travailler, papoter et, of course, écrire dans la langue de Shakespeare.

    310 000

    C’est le nombre d’étudiants étrangers en France. (Source : Campus France, 2016)

    Parole d’expert

    « Nous organisons 7 millions de tests en anglais chaque année dans le monde »

    Laurence Carlinet Directrice France de ETS Global, éditeur du test TOEIC

    L’anglais est une priorité pour les écoles. Et pour les étudiants ?

    Tout le monde est convaincu que maîtriser l’anglais est indispensable. Nous observons une prise de conscience de plus en plus précoce : certains élèves de seconde s’intéressent déjà au passage du TOEIC (Test of English for International Communication). Quant aux écoles de commerce, elles considèrent depuis longtemps le niveau d’anglais comme un important critère d’admission.

    Comment le TOEIC est-il devenu la référence mondiale ?

    D’abord par sa longévité : le TOEIC existe depuis 1970. Il y a ensuite son déploiement dans plus de 160 pays, avec des critères de qualité et des conditions d’administration identiques. Nous organisons 7 millions de tests TOEIC chaque année dans le monde. Cela en fait le premier outil d’évaluation mondial et lui donne une reconnaissance universelle : où que vous alliez, votre score sera compris de la même manière.

    Quel est le niveau généralement exigé ?

    Dans les écoles de commerce, le plancher se situe autour de 785 points. Mais attention, il s’agit là d’un minimum : le niveau requis varie selon la réputation de l’école et son exposition internationale ! De plus en plus, dans les entreprises, cette exigence est corrélée au degré de responsabilité du poste convoité. Je ne peux que conseiller aux futurs professionnels d’inscrire leur résultat sur leur CV. Cela donnera immédiatement au recruteur une idée précise de leur aptitude.

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