Ecoles de commerce : les nouveautés en 2019

Les infos importantes des campus des Ecoles de Commerce en 2019

Edhec Business School

L’école signe un partenariat avec le campus américain de l’École 42 à Fremont, en Californie. Il bénéficiera aux 60 étudiants de la filière GETT (Global Economic Transformation & Technology) du programme Grande École.

EMLyon

Bernard Belletante, en poste depuis 2014, vient d’être remplacé à la tête de l’école par Tawhid Chtioui, ex-directeur général d’EMLyon Afrique.

La Rochelle Business School (Excelia Group)

Elle ouvre à nouveau un master Grande École à Tours, dans les locaux de l’Escem, une entité du groupe. Pour Bruno Neil, directeur général, « le lancement du PGE à Tours matérialise une nouvelle étape dans la stratégie de croissance et de maillage territorial du groupe ».

ESCP Europe

Elle a été élue meilleure Business School de l’année aux Times Higher Education Awards 2018, en novembre. Selon « Times Higher Education » « l’école n’a pas eu peur de s’attaquer aux questions et aux défis posés par un environnement politique et commercial en mutation rapide en proposant un large éventail d’initiatives pionnières ».

Essec

35 M€ seront mobilisés pour le projet « Campus 2020 » qui repose, notamment, sur la création d’une tour à énergie positive dédiée à la recherche et sur la naissance d’un « learning center » disposant d’une classe virtuelle. La priorité donnée au digital doit aussi se traduire par la création d’un « campus numérique ».

EM Normandie

Elle se prépare aux conséquences du Brexit en créant une entité juridique anglaise pour garantir la libre circulation des étudiants et pérenniser ses activités à Oxford où elle possède un campus.

Inseec

Le fonds Apax Partners France vient de céder Inseec U. au britannique Cinven pour plus de 800 M€. Bpifrance qui détient une participation minoritaire au sein d’Inseec U. depuis 2016 continuera de soutenir le développement du groupe. Selon Catherine Lespine, présidente du groupe : « Je suis convaincue que Le nouveau chapitre qui s’ouvre avec Cinven nous permettra de développer une puissante dynamique européenne et internationale ».

« La classe prépa est un symbole d’ouverture »

Entretien avec Éloïc Peyrache - Doyen des programmes HEC

Au moment où les classes prépas traversent une période de doute avec la réforme du bac, voici le point de vue d’Eloïc Peyrache.

Le modèle prépa est un peu malmené. Pourtant, pour HEC, cela restera le recrutement central ?

Pour enseigner le « business », il faut s’appuyer sur une formation de base ouverte qui va des mathématiques à la philosophie. Nous sommes donc convaincus que les classes préparatoires des grandes écoles (CPGE) sont les meilleures préparations à notre filière. Et, au fond, les grandes Business Schools américaines font de même avec deux années de parcours généraliste (« Liberal arts ») puis spécialisent leurs étudiants durant deux ans. À Harvard, au MIT ou Wharton… ça se passe comme ça.

Donc, en France, les meilleures écoles de commerce recrutent après deux années puis enchaînent avec trois ans de cursus surtout dédiés au management.

Les autres écoles ont fait le choix des admissions parallèles ?

Cette ouverture ne fonctionne bien que si les critères de recrutement d’excellence à l’entrée sont respectés. À HEC, nous les avons diversifiés de deux manières : tout d’abord, en accueillant des élèves issus des formations d’excellence françaises (ingénieurs, droit, sciences politiques…) ; en allant chercher les bons éléments sur toute la planète. Dans ce cadre, notre concours international affiche des taux de sélectivité comparables au Top des institutions mondiales.

Comment envisagez-vous l’ouverture sociale dans ce système élitiste ?

Nous sommes élitistes sur le niveau académique pas sur l’origine sociale de nos candidats. D’ailleurs, le nombre de boursiers est important dans les effectifs de prépa et équivalent à la moyenne de l’enseignement supérieur. À HEC, nous avons soutenu et appuyé le mouvement d’ouverture dans les classes prépas en donnant des bourses, en faisant du mentorat, en organisant des séminaires gratuits pour les boursiers, des séjours à l’étranger, etc. Et je le dis : il n’y a pas de barrières financières à l’entrée chez nous puisque la fondation HEC s’engage à financer tout ou partie des études. Contrairement à ce que l’on dit, la classe prépa est un symbole d’ouverture : sur le plan de la formation mais aussi au niveau de la diversité.