Entre les cours théoriques et leur mise en pratique lors des stages, il existe aujourd’hui un trait d’union permettant aux étudiants de monter en compétences : des enseignements qui apportent aux jeunes des réflexes professionnels.
Pour la prochaine rentrée, l’IDRAC Business School propose une quatrième année totalement repensée. « Elle est découpée en quatre trimestres qui correspondent au cycle de vie d’une entreprise : le lancement, la croissance, la maturité et la revitalisation », explique Stephan Galy, directeur des programmes. L’objectif est de contribuer au développement de compétences essentielles, comme la prise de recul, la capacité d’analyse dans un environnement contraint et la décision. »
Les cours sont organisés en modules de 20 heures, déclinant le rôle de chaque fonction clé dans les quatre phases du cycle de vie. Par exemple, les enseignements en ressources humaines privilégieront la marque employeur et le recrutement en phase de création, puis le droit social en période de revitalisation.
Priorité au développement du savoir-être
Cette innovation illustre une tendance en plein essor dans les écoles de commerce : proposer des dispositifs qui favorisent le savoir-être – auquel les entreprises accordent une place très importante – ou qui mettent les étudiants dans une posture professionnelle. Toulouse Business School va ainsi proposer aux première année les ateliers "think & create". « Ils devront gérer, en groupe, le projet tout au long de l'année puis en tirer un résultat qui sera concrétisé sous des formes variées – un produit ou un blog par exemple », explique Isabelle Assassi, directrice du programme grande école.
Plusieurs thèmes sont proposés, comme l’atelier critique, qui vise à développer une pensée critique avec l’aide d’un docteur en philosophie ; le leadership et le commandement, par une expérience de terrain (avec des parachutistes) encadrée par un général ; ou encore l’avenir de la science, concrétisé par un blog présentant les prochaines avancées et leur impact sur la société. « Les cours en début d’année leur apporteront les bases, puis une demi-journée par semaine sera dédiée à ce travail collaboratif », indique Isabelle Assassi.
Répondre aux problématiques d’entreprises
La pédagogie peut également s'appuyer sur la proximité des écoles avec le monde professionnel. C'est le cas des mises en situation proposées par les entreprises elles-mêmes. Cette année, une quarantaine d'étudiants du programme grande école de NEOMA Business School ont été mobilisés durant trois semaines par le groupe Bosch Allemagne. Ils devaient répondre à des problématiques stratégiques et techniques, à l'image de consultants qui apportent des préconisations. D'autres étudiants ont été sollicités pour répondre à un enjeu de l'Opéra de Rouen : comment améliorer la communication sur les concerts ?
Pour Céline Davesne, directrice générale adjointe en charge de programmes, « on est ici au cœur de l’approche “learning by doing”, le fait d’apprendre par la pratique. Ces dispositifs, en lien avec les spécialisations de dernière année, permettent d’associer savoir-faire et savoir-être, compétences métiers et compétences comportementales. » À l’image de ce qui attend ces futurs diplômés dans le monde de l’entreprise.
FOCUS
Les écoles font leur révolution digitale
Appartenant à la génération zapping et technophile, les étudiants des grandes écoles sont en attente d'outils numériques, à la fois dans les enseignements et dans les évaluations. De nombreux établissements développent aujourd'hui une vraie stratégie digitale, à l'image de Paris School of Business. « Les jeunes sont friands de nouvelles technologies qui peuvent renforcer l'interactivité avec les enseignants, indique Rony Germon, professeur associé. On peut par exemple leur proposer des mini-quiz ou des challenges directement sur leur smartphone pendant le cours, pour s'assurer de leur compréhension. »
Autre exemple, les enseignants sont mis à contribution sur la chaîne YouTube de l’école pour sensibiliser les jeunes à leurs projets de recherche.
La démarche participative est également privilégiée du côté des étudiants. « Avant, le niveau d'assimilation des cours était évalué par des exposés, illustre Rony Germon. Aujourd'hui, nous pouvons leur proposer de réaliser une vidéo sous forme de chronique journalistique, de type "minute de l'économie". »
La digitalisation de la pédagogie est-elle de nature à améliorer les apprentissages ?
« Depuis deux ans, mon cours de management est proposé sous forme de classe inversée : le contenu, proposé sur la plateforme e-learning, est étudié en amont, je peux donc privilégier avec les élèves les implications concrètes et les études de cas. Au niveau de la notation, les étudiants font aussi bien, voire mieux qu’avant. »
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