Ecoles de management : tous green diplômés

Le green est un secteur dans lequel les spécialistes de l’entreprise et des affaires ont une place à prendre, une évolution que les écoles de management ont parfaitement intégrée.

Ecoles de management : tous green diplômés

    Les programmes spécialisés formant des experts et techniciens du green ou du développement durable (DD) fleurissent depuis dix ans dans les écoles de management comme à HEC et à Skema dès 2003, ou plus récemment à l’ISC Paris ou l’Inseec.

    « Nous formons des experts capables d’articuler les enjeux du DD et du management stratégique, explique Christophe Sempels, professeur de développement durable et stratégie à Skema. Mais la grande révolution tient dans l’inclusion du DD dans ses trois dimensions, environnementale, économique et sociétale, dans les programmes des grandes écoles. » « C’est un enjeu pour les entreprises que leurs futurs cadres y soient sensibilisés et formés », confirme Véronique Darmon, responsable de l’option développement durable de l’Istec.

    Toutes les fonctions des diplômés en management sont impactées

    La norme internationale ISO 26000, le durcissement des contraintes réglementaires et l’inclusion de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans les critères d’accréditation d’écoles de management du label américain AACSB contribuent à ce mouvement.

    « Les entreprises développent leur RSE dans tous les métiers auxquels nous préparons nos élèves,

    explique Véronique Darmon, qu’il s’agisse de la finance, de la stratégie, du marketing, de la communication, de la logistique, des achats ou des RH. »

    Un autre débouché

    a le vent en poupe :

    le conseil en stratégie DD au sein de cabinets généralistes ou spécialisés.

    « En revanche, les places sont rares dans les — peu nombreuses — directions DD des grands groupes », souligne Véronique Darmon.

    De son côté, Euromed a représenté l'enseignement supérieur français au sommet de la Terre de Rio. « Concernant l'éducation au green business,les Nations unies souhaitent une réflexion sur les nouveaux business models liés au green, dans les enseignements et la recherche », raconte Anja Stoll, chargée des relations entreprises et RSE. Dans ce cadre, Euromed élabore pour 2014 un test international de RSE qui certifiera que l'étudiant est doté des connaissances de base.

    Former des avant-gardistes

    RSE, DD, green sont désormais inclus dans tous les enseignements des grandes disciplines du management. Les élèves les plébiscitent aussi dans leurs choix de thèmes de projets ou mises en situation, et ce dès la 1re année d'études. « Le DD ouvre de nouveaux espaces de développement et de création de valeur, c'est la compétence clé que les entreprises attendent de nos diplômés », résume Christophe Sempels. A Skema, cours sur la performance durable, échanges avec des dirigeants sur les enjeux d'une stratégie green, sur comment le DD revisite les entreprises, sont autant de leviers de formation de pionniers du management durable. « L'objectif est que nos diplômés soient capables d'explorer des modèles économiques et sociaux innovants, sachent faire du DD un levier de compétitivité », précise Christophe Sempels.

    Euromed travaille aussi avec les entreprises sur les thèmes les plus en pointe au sein de chaires en achat durable et finance responsable, de recherches sur l'économie circulaire. « Notre ambition est de faire travailler nos élèves sur le changement de paradigme qui se profile et sera indissociable de leur future pratique professionnelle, développe Anja Stoll. [Ceux-là étant] formés aux sujets émergents, l'entreprise peut les associer à ses projets stratégiques. »

    « C’est une composante de chaque métier de l’entreprise »

    Camille SOTO, 22 ans, élève à l'ESG management school, elle suit son master 2 en alternance dans la green startup, Gobilab

    Comment êtes-vous devenue green ?

    J'ai surtout été sensibilisée en rejoignant le pôle green de l'association caritative et durable « G du cœur » de l'ESG. Il organise divers événements comme les petits déjeuners bio, la création de cahiers de brouillon pour les élèves à partir de papier recyclé, le tri des ordures à l'école. G du cœur organise aussi une Journée du développement durable, avec mises en situation ludiques, sensibilisation, conférences, films.

    « Je m’intéresse au marketing RSE, à la sensibilisation où il reste beaucoup à faire »

    Comment êtes-vous entrée dans le green business ?

    Je suis entrée dans ce milieu grâce à mes contacts avec des professionnels que j'ai rencontrés par l'intermédiaire de l'association. C'est comme ça que j'ai connu Gobilab. Créée il y a trois ans, la start-up produit desbouteilles recyclables et entend diffuser de nouvelles pratiques de consommation d'eau. J'y fais de la communication événementielle, des relations presse. Loin de la culpabilisation qui est contre-productive, ils sensibilisent sur un mode ludique et surtout proposent une alternative, une consommation responsable.

    Pensez-vous en faire votre activité professionnelle ?

    Je souhaite réaliser mon stage de fin d'études dans une grande entreprise pour voir comment les choses sont abordées et menées dans ce cadre. Je m'intéresse au marketing RSE, à la sensibilisation où il reste beaucoup à faire. C'est ce défi qui me motive. En outre, le green est une composante de tous les métiers de l'entreprise, et peut être un métier en soi. Le champ des possibles est donc large.

    Dossier réalisé par Ariane Despierres-Féry

    en partenariat avec Le Journal des Grandes Ecoles

    Article paru dans le supplément éco du Parisien daté du lundi 11 février 2013

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