Recherche - « En France, nous sommes parmi les meilleurs au monde »

En amont de l’industrie, la recherche représente également une filière professionnelle… C’est à Glasgow en Ecosse que Nick Barrett a commencé ses études en physique appliquée. Grâce à une bourse européenne, il effectue son doctorat...

Nick Barrett en train d’utiliser le MesoXcope, un nouvel instrument de pointe qui a coûté 1,5 million d’euros, financé en grande partie par la région Ile-de-France.
Nick Barrett en train d’utiliser le MesoXcope, un nouvel instrument de pointe qui a coûté 1,5 million d’euros, financé en grande partie par la région Ile-de-France.

    En amont de l’industrie, la recherche représente également une filière professionnelle… C’est à Glasgow en Ecosse que Nick Barrett a commencé ses études en physique appliquée.

    Grâce à une bourse européenne, il effectue son doctorat en étant détaché pendant trois ans au centre de recherche d’Ispra, sur les rives du lac Majeur, en Italie.

    Pris en postdoctorat dans le laboratoire Lure du Commissariat à l'énergie atomique (CEA, CNRS et université Paris-Sud) à Orsay (Essonne), il y est ensuite embauché. « Je travaillais sur le synchrotron, un accélérateur de particules. Il s'agissait d'irradier des matériaux pour en déduire les propriétés et la structure électronique. »

    Il est aujourd’hui à la tête d’un laboratoire dans le département du CEA chargé des matériaux, qui rassemble une dizaine d’étudiants, chercheurs, ingénieurs et techniciens. Il travaille sur les oxydes qui pourraient être l’avenir des technologies de la communication et de l’information.

    Une partie de son travail consiste aussi à convaincre des agences de financement ou des industriels de l’intérêt de ses recherches

    « Cela pourrait remplacer le silicium actuellement utilisé en permettant une autonomie de plusieurs semaines au lieu d'un ou deux jours, pour les téléphones, ordinateurs… » Nick consacre beaucoup de son temps à réaliser des expériences, à former les étudiants. « Je travaille souvent sur le nouveau synchrotron du CEA, Soleil, qui se trouve à Saclay, mais également sur les autres synchrotrons européens, en Italie, en Allemagne… Ensuite, il faut rédiger et analyser les résultats pour les présenter, pour convaincre des agences de financement ou des industriels de l'intérêt pour l'industrie de ses recherches. »

    Car dans la recherche les temps sont longs, et une partie de son travail consiste à trouver des financements pour ses expériences. « Cela oblige à concevoir, à structurer de nouveaux projets en prenant en compte les besoins et, pour cela, de se tenir informé de l’état de l’art », ajoute Nick.

    Cela lui permet aussi de faire le tour du monde à l’occasion de conférences en Asie, aux Etats-Unis ou dans les anciens pays de l’Est pour rencontrer d’autres chercheurs et confronter leurs travaux et leurs résultats.

    « En France, si on combine l'expertise du CEA, de Thales, de l'Ecole centrale et des laboratoires de physique du campus de Saclay, nous sommes parmi les meilleurs au monde. Ensuite, c'est le problème des moyens qu'on va se donner pour aboutir. » Dans la recherche, on ne compte pas ses heures, passionné par son travail, Nick y consacre quelque 50 heures par semaine pour un salaire de 4300 € net par mois.

    Nathalie Costa

    Article paru dans le supplément éco du Parisien daté du lundi 14 octobre 2013.

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