En immersion ! Comment les étudiants en alternance vivent-ils cette expérience ?

Pour les étudiants, l’alternance coïncide généralement avec leurs premiers pas dans l’entreprise. Une expérience aussi intense qu’instructive. Comment la vivent-ils ? Sont-ils prêts pour relever le challenge ?

En immersion ! Comment les étudiants en alternance vivent-ils cette expérience ?

    Pour les étudiants, l’alternance coïncide généralement avec leurs premiers pas dans l’entreprise. Une expérience aussi intense qu’instructive. Comment la vivent-ils ? Sont-ils prêts pour relever le challenge ?

    Une entreprise qui accueille un alternant recrute en fait un “collaborateur à part entière”. Très rapidement, on lui demande autonomie, responsabilité, maturité professionnelle. Comme l’explique Cédric Mendes, de Colas, « nos alternants remplissent des missions au cours desquelles ils ont l’occasion de faire leurs preuves. Certes, ils sont encadrés mais nous les mettons immédiatement dans le bain. »

    Des compétences, vite !

    Aujourd'hui chez AstraZeneca, laboratoire pharmaceutique, et ancien d'EDHEC Business School, Ziad voulait terminer ses études sur une note résolument professionnelle. Il a donc choisi l'apprentissage. En intégrant l'EDHEC, il a bénéficié d'entrée de jeu d'une immersion de trois mois dans son entreprise d'accueil, AstraZeneca :« Pendant cette période, je pensais juste à acquérir les connaissances suffisantes pour me fondre dans la peau d'un chef de produit. » Puis, le rythme s'équilibre : trois semaines en entreprise, une semaine en cours.

    « Mes managers m'ont rapidement confié des responsabilités. Tout en étant guidé par mon tuteur, on m'a accordé suffisamment d'autonomie pour que je prenne des initiatives et développe mon savoir-faire. » Pendant la 2e année de son apprentissage, Ziad est envoyé à la maison-mère du groupe, à Londres. Il s'agit d'une mission de deux mois au cours de laquelle il contribue au développement d'une plateforme de mise à disposition de cours sur une étude clinique en cardiologie. « Cette plateforme s'adresse aux forces de vente du monde entier. Je suis intervenu à trois niveaux : sur un plan technologique en interagissant avec les équipes informatiques basées à Washington, sur un plan médical en collaborant avec une agence de production de contenus, et sur un plan marketing en rappelant en quoi les résultats de cette étude sont cohérents avec la communication sur le produit. »

    L’expérience est concluante.

    « Grâce à cette mission, j'ai appris à gérer un projet dans un contexte multiculturel. Plus largement, ces deux années d'apprentissage m'ont permis de me sentir comme un vrai professionnel et la durée de l'apprentissage est un vrai avantage par rapport à un stage de six mois ! » Et pour preuve, quelques mois avant la fin de ses études, un poste de chef de produit s'est libéré chez AstraZeneca. Quelques entretiens plus tard, Ziad a été recruté, en CDI cette fois.

    Quand l’étudiant devient un pro…

    Ce n'est pas de l'alternance, mais ça y ressemble très fortement. Certainement une innovation pédagogique qui, à l'heure où le savoir-faire prime sur les connaissances, est susceptible de se généraliser. Depuis 2012, Kedge Business School propose les Internats du Management. À partir du master, un groupe de cinq étudiants se voit confier une mission de consulting par une entreprise. Celle-ci dure six mois, période pendant laquelle ils continuent à suivre des cours. « La mission se caractérise par sa dimension stratégique et liée à l'innovation. La SNCF a sollicité nos étudiants sur l'économie circulaire, une grosse PME sur l'acquisition de croissance externe… Au bout de la mission, l'entreprise recrute un ou plusieurs étudiant (s) en stage de six mois », explique Nathalie Hector, directrice du programme Grande École. Ce stage est plutôt bien rémunéré : autour de 1 200 euros brut par mois. « Ce dispositif s'inspire clairement de l'alternance mais présente davantage de flexibilité. Et les étudiants engagés deviennent forcément plus attractifs aux yeux des recruteurs. »

    AVIS D’EXPERT

    Rémy Galland - PDG de l’École Multimédia.

    « Les pros du digital restent des apprentis toute leur vie »

    Quelles formations sont concernées par l’alternance au sein de l’École Multimédia ?

    L’alternance est notre activité principale. Elle concerne donc de nombreuses formations : graphiste multimédia, développeur web, chef de projet web, directeur artistique multimédia pour les bac+2 et bac+3, pour n’en citer que quelques unes. Nous proposons également des mastères offrant un excellent niveau de spécialisation et de qualification, comme les mastères Développement Applications Mobiles, Motion Design, UX Design, ou encore Game Programming, des profils pointus très recherchés par les entreprises.

    Quels sont les résultats en termes d’insertion professionnelle ?

    Notre organisme de formation est l'un des mieux positionnés sur le marché du digital. Nous sommes très connus des professionnels et bénéficions d'un volume d'entreprises conséquent. En outre, nous avons la chance d'évoluer dans un secteur où l'offre d'emploi reste importante malgré la crise. Nos taux d'insertion le montrent clairement : à l'issue de leur formation en alternance, 90% des jeunes sont embauchés, dont 80 % restent dans la même entreprise.

    En quoi l’alternance répond-elle aux besoins des entreprises dans le

    domaine du digital ?

    Le secteur du digital évolue très vite. Certains domaines, comme celui des applications mobiles par exemple, sont en plein essor. L’alternance constitue un bon moyen de rester au plus près des besoins des entreprises et des évolutions des pratiques. Les professionnels du digital sont en quelque sorte des apprentis toute leur vie, car ils ne cessent d’apprendre.

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