Une salle de cours, un prof face aux élèves, un stylo, un cahier… Ça, c’était avant. Le numérique et le digital ont complètement bouleversé la pédagogie, pour le plus grand bonheur des candidats.
Revue de détail.
Absents et présents à la fois.
C’est la conclusion d’une étude originale menée par l’EM Strasbourg. « Certes, les étudiants assistent aux cours, mais ils font autre chose… sur leur ordinateur », commente Isabelle Barth, directrice générale de l’établissement. Conséquence : les enseignants ont clairement exprimé leur ras-le-bol. « Cela nous a donc obligé à rendre les enseignements plus attractifs en imaginant de nouvelles approches pédagogiques avec une coproduction entre étudiants et professeurs dans laquelle le jeune devient acteur de son apprentissage. » Autrement dit, place au collaboratif et au numérique.
De son côté, l’EM Normandie vient de présenter ce qui est sans aucun doute l’un des projets les plus audacieux portés dans les business schools : la SmartEcole®
. Un concept de pédagogie bien loin des projets bancals ou confus qui ont inondé le marché ces dernières années. « D’ici 2015, nos étudiants et nos enseignants seront tous équipés de tablettes. Nous n’allons pas remplacer les cours traditionnels mais faire évoluer environ 20 % d’entre eux en nous appuyant sur les possibilités du numérique pour mieux servir nos étudiants. Certaines salles de cours sur les campus seront aménagées pour travailler avec des outils digitaux afin de faire place à la créativité et à l’esprit d’initiative des jeunes et bien entendu au travail collaboratif », explique Jean-Guy Bernard, directeur général de l’EM Normandie. Une école qui est la première à proposer son diplôme à distance via le e-learning.
Parmi les écoles les plus prestigieuses, ESCP Europe a lancé une plateforme collaborative révolutionnaire pour la prise de note durant les cours
tandis que HEC réfléchit encore aux outils à déployer. « Dans notre modèle de demain, l’enseignant pourra donner la main à l’étudiant. Le dialogue entre l’enseignant et l’étudiant devra de plus en plus faire abstraction de l’espace géographique et de l’espace-temps », imagine ainsi Matias Helder, nouveau directeur des systèmes d’information de HEC.
En ce qui concerne les “dissidents” de France Business School, ils ont tout bonnement décidé de tout miser sur le numérique avec leur learning hub et le concept de new school. Pour Fabrice Mauléon, de FBS, « la technologie est un formidable levier pour déployer l’innovation pédagogique et demeurer en phase avec les attentes du marché ».
Numérique, digital, collaboratif, e-learning, etc. sont donc désormais au cœur de la stratégie des écoles de commerce
. « Mais attention, alerte Jean-François Fiorina ( voir son blog ), DGA de GEM, tous ces changements ont pour conséquence d’annoncer le grand retour de la pédagogie et de la culture générale. Il faudra bien former les professeurs et apprendre aux étudiants à se servir de ces nouveaux outils. Dans le cas contraire, tout cela ne sera qu’un gadget sans aucune efficacité.»
G.A.
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