Entrer dans le monde du travail sans diplôme

Outre l'alternance et les contrats aidés, il existe d'autres mesures d'accompagnement des jeunes non diplômés comme les plates-formes de vocation de Pôle emploi

Entrer dans le monde du travail sans diplôme

    Chaque année, environ 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans diplôme, dont 60 000 sans aucune qualification. D'après les chiffres de l'Insee, c'est presque deux fois moins qu'en 1980. Le chômage de ces jeunes peu diplômés s'est en revanche considérablement accru : entre 1980 et 2007, il est passé de 25 à 37 %, un à quatre ans après la fin des études.
    L'absence de qualification conditionne aussi le type de contrat susceptible d'être trouvé. Selon une étude de Pôle emploi d'avril 2009, le retour à l'emploi s'effectue sur des missions d'intérim pour trois jeunes sans diplôme sur dix. Au total, pour cette catégorie, les embauches précaires (CDD, intérim, contrats aidés) représentent 69 % des reprises d'emploi.

    Pour favoriser une meilleure insertion professionnelle des 16-25 ans, la commission de concertation sur la jeunesse, présidée par Martin Hirsch en 2009, a proposé plusieurs pistes.

    Développer l'alternance d'abord, avec pour objectif 15 % d'une classe d'âge en 2015. Ou encore créer un « contrat de transmission jeune-senior », autrement dit un tutorat sous forme de contrat aidé. Mais il existe déjà d'autres dispositifs censés offrir une deuxième chance de se former aux jeunes sans qualification.

    On trouve d'abord les plates-formes de vocation mises en place par l'ANPE en 2005, qui utilisent la méthode de recrutement par simulation. Objectif : détecter les habiletés de candidats dans des métiers qui connaissent des difficultés de recrutement. Les employeurs qui jouent le jeu s'engagent à recruter sans recourir aux critères de diplôme ou d'expérience professionnelle. Depuis leur création, les 110 plates-formes ont permis, d'après Pôle emploi, l'embauche de 150 000 personnes.

    Deuxième solution : les établissements publics d'insertion de La Défense (Epide).

    Ils proposent un dispositif d'accompagnement des 18 à 21 ans, sans diplômes ni titres professionnels. Les stagiaires sont nourris, logés et disposent d'une couverture sociale. Ils perçoivent également une allocation mensuelle d'environ 300 euros. Ce contrat de volontariat pour l'insertion, d'une durée de six mois à deux ans, comprend une mise à niveau scolaire, une formation civique et une formation professionnelle devant favoriser l'embauche dans des secteurs d'emploi déficitaires.

    Autre possibilité, les écoles de la deuxième chance (E2C).

    Elles forment un réseau national qui accueille des jeunes âgés de 18 à 30 ans sortis du système scolaire depuis au moins deux ans, motivés et prêts à refaire les efforts nécessaires pour apprendre avec des méthodes pédagogiques totalement individualisées. La formation s'effectue en alternance sur une durée moyenne de sept mois.

    Enfin, le parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'État (Pacte) est un contrat de formation en alternance qui s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans dont le niveau d'études est inférieur au bac. Il a pour but de permettre la titularisation dans des emplois de catégorie C au bout de deux ans maximum, sans avoir à passer de concours.

    Article paru dans l'éco LeParisien du Lundi 22 Mars 2010

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    Audencia Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Nantes
    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille