Etranger. Voir le monde pendant ses études

L’ailleurs devient le nouveau terrain de jeu des étudiants. Pour les bacheliers, il faut parfois attendre 1 ou 2 ans avant de se lancer dans le grand bain.Quelles sont les opportunités ? Dans quels pays ?

Etranger. Voir le monde pendant ses études

    L’ailleurs devient le nouveau terrain de jeu des étudiants. Pour les bacheliers, il faut parfois attendre 1 ou 2 ans avant de se lancer dans le grand bain. Quelles sont les opportunités ? Dans quels pays ?

    Au-delà de la crainte d’une fuite des talents, l’appétence des jeunes pour l’étranger prouve qu’ils s’ouvrent plus largement aux autres cultures.

    Une évolution qui cadre parfaitement avec « les enjeux des entreprises qui accentuent leur internationalisation et ont besoin d’intégrer des profils capables de manager l’interculturel », explique Olivier Paccaud, directeur des études internationales à l’EIGSI . C’est aussi le signe que

    les établissements de formation (écoles comme universités) intègrent massivement l’international dans leurs parcours

    : campus ouverts à l’étranger, création de doubles diplômes, recrutement de professeurs internationaux, séjour obligatoire à l’étranger… « Les ministères et la Commission des titres d’ingénieur nous incitent à former des ingénieurs mobiles disposant d’expériences d’expatriation », précise-t-il.

    Les destinations favorites des jeunes sont réparties entre l’Europe et le reste du monde.

    Clairement, des appétits féroces s’expriment pour le territoire américain avec le Québec et le Canada dont les systèmes éducatifs jouissent d’une excellente réputation. Il ne faut pas oublier des pays tels que le Mexique, l’Argentine ou le Brésil, qui, en plus d’être très dynamiques économiquement, ont noué des partenariats privilégiés avec la France, facilitant les échanges universitaires. « Les réseaux Arfitech (Argentine) et Brafitech (Brésil) portent des coopérations internationales pour favoriser la mobilité étudiante, enseignante et sur la recherche. » Quant à l’Europe, l’Allemagne reste le premier partenaire industriel de la France et donc une destination de choix. L’Espagne et les pays de l’est sont également très fréquentés par les étudiants.

    Le Top 5 des destinations Erasmus pour les jeunes français

    Les nouveaux parcours

    Les voyages d’études sont traditionnels dans les parcours de formation en France, et ils sont souvent obligatoires

    . Si certains établissements cherchent à multiplier les partenariats avec les universités étrangères, d’autres concoctent des formules originales pour lier encore plus fortement valeur pédagogique et ouverture culturelle. Directeur des relations internationales à l’UTT (université Technologique de Troyes) , Michel Legault explique avoir lancé une plateforme à Shanghai (Chine) où les étudiants de 5e année peuvent passer leur dernier semestre tout en obtenant un diplôme français. « Des enseignants français y dispensent des cours, mais les jeunes sont immergés dans un contexte culturel radicalement différent. Nous avons ouvert cette option récemment, et, aussi étonnant que cela puisse paraître, les demandes n’affluent pas » explique Michel Legault.

    Au niveau Master 2 du programme Grande École

    , Audencia Nantes propose un parcours entrepreneuriat à l’international en partenariat avec l’université de Berkeley, en Californie. Sa force ? Permettre à l’étudiant d’enchaîner des cours pendant 4 mois puis de les compléter par un stage dans une start-up de la Silicon-Valley.

    « Les jeunes profitent d’une double immersion. Tout en étant à l’international, ils sont formés et accumulent de l’expérience professionnelle dans un environnement porteur pour les créatifs et les entrepreneurs » souligne Guillaume Blaess, directeur adjoint des relations internationales chez Audencia Nantes.

    3 questions à...

    « Tenter sa chance en Australie ? »

    Linda Prince

    Responsable des doubles diplômes en Australie à l'Ipag Business School

    L’expatriation des jeunes diplômés est plus que jamais un sujet brûlant. Pour relever les enjeux d’une économie définitivement mondialisée, les écoles françaises injectent une dose massive d’international dans leur parcours. L’Ipag ne déroge pas à la règle en proposant un double diplôme en Master Of Commerce avec l’Australie. Décryptage avec Linda Prince, responsable des doubles diplômes avec l’Australie à l’Ipag.

    Pourquoi les jeunes sont-ils attirés par l’étranger ?

    La dimension internationale à l’Ipag Business School n’est pas un effet de mode, elle existe depuis 25 ans pour tous nos étudiants. À l’Ipag Business School, nos étudiants ont l’habitude de voyager dès la 3e année, notamment pour enrichir leurs CV et devenir plus attractifs aux yeux des recruteurs. Si l’envie de repousser les horizons est aussi forte, c’est qu’ils ont le sentiment de pouvoir évoluer plus rapidement s’ils acquièrent très tôt une expérience à l’international que s’ils restent en France. En clair, leur objectif est de passer 4 à 5 ans dans un autre pays puis de revenir en France occuper des fonctions élevées de management ou de direction.

    Vous avez lancé en 2011 un programme très original, un double diplôme en Australie ! Pourquoi ?

    Nous proposons deux cursus. L’un dans le cadre d’un Master of Logistics en 2 ans, en partenariat avec Curtin University of Technology (à Perth, côte ouest de l’Australie), où les étudiants effectuent leur M1 en France puis l’année de leur M2 en Australie, lors de laquelle ils vont notamment réaliser un mémoire en liaison avec les entreprises. L’autre possibilité est un Master qui se déroule en 5e année à partir de janvier à Newcastle University , près de Sydney. Ils peuvent choisir entre 3 spécialisations : marketing, management des ressources humaines, et business International. À la sortie, l’étudiant possède 2 diplômes de master, l’un français et l’autre australien. Peu d’écoles proposent ce type de cursus en France.

    Mais attention ! l’Australie n’en demeure pas moins le pays le plus cher du monde pour étudier.

    Aussi pouvoir bénéficier d’un double diplôme australien grâce à l’Ipag Business School est une chance !

    L’Australie va-t-elle devenir une nouvelle terre promise ?

    Il est vrai que ce programme permet aux étudiants de bénéficier d’un tremplin vers les marchés asiatiques et Singapour, sans avoir à effectuer leurs cursus dans des pays de cette zone où les systèmes universitaires ne sont pas forcément lisibles. De plus, ce double diplôme est très parlant pour les entreprises internationales, il est nettement plus engageant que les normes francophones.

    Et pour ceux qui sont attirés par l’Australie sans vouloir faire un double diplôme, l’Ipag BS offre la possibilité d’un échange universitaire d’un semestre dans ce pays, sans coût de scolarité supplémentaire.

    Romain G.

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