Etude. Quelle est la perception de l'alternance par les étudiants ?

Les jeunes ont la parole : l’Agefa-PME vient de publier, avec OpinionWay, une étude sur leur expérience, leurs perceptions et leurs idées pour améliorer l’alternance. La priorité, d’après eux, reste de revaloriser son image. Mais avec 88 % d’opinions favorables parmi eux, les moins de

30 ans n’ont plus besoin d’être convaincus.

Expérience, travail, professionnel : lorsqu’on les interroge sur l’apprentissage, les moins de 30 ans évoquent en premier lieu ces trois termes. Mais d’autres ressortent, comme bénéfique, autonomie, découverte, apprendre, emploi… Cette diversité de termes positifs se retrouve aussi dans la bonne perception générale qu’ils en ont. Elle concerne 88 % des 802 jeunes (étudiants, jeunes en emploi ou en contrat d’alternance, demandeurs d’emploi) interrogés par l’association Agefa-PME, spécialiste de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage, et l’institut OpinionWay.

« Cette génération a conscience qu’une formation alliant fondements théoriques et mise en pratique est un atout car elle répond aux attentes du monde économique », estime Jean-Jacques Dijoux, directeur général de l’Agefa-PME. Parmi ceux qui n’ont pas vécu de période d’apprentissage, deux tiers estiment qu’elle aurait été utile à leur parcours. D’après Jean-Jacques Dijoux, « les alternants sont les meilleurs ambassadeurs de la formule ». Pour autant, les moins de 30 ans restent divisés sur la pertinence d’une période obligatoire d’apprentissage dans chaque cursus.

Les atouts de l'alternance

Plusieurs facteurs de réussite sont mis en avant par les moins de 30 ans, et si certains concernent directement le système éducatif, comme le rythme d’alternance, c’est bel et bien l’entreprise qui est en première ligne : l’ambiance, la qualité de l’accueil et surtout la relation avec le tuteur sont essentielles au succès de l’expérience.

Si les jeunes reconnaissent les mérites de l’alternance, ils ne manquent pas d’idées pour renforcer ce modèle pédagogique : améliorer son image, valoriser l’apprentissage auprès des enseignants, ou encore communiquer davantage auprès des jeunes pour stimuler leur envie. Parmi leurs propositions : la mise en place d’ateliers découvertes obligatoires dès le collège. « Leur constat est juste, considère Jean-Jacques Dijoux. La vision de l’apprentissage comme substitut à l’échec scolaire ne correspond en rien à sa réalité d’aujourd’hui : c’est un véritable levier de réussite pour tous. La sensibilisation des collégiens et lycéens est en marche, mais les efforts doivent se poursuivre. »