60% des 18 à 29 ans seraient déjà prêts à créer leur entreprise

Entrepreneurs : la révolution culturelle est en marche, les écoles encouragent la création d'entreprise, les étudiants n'ont plus qu'à se lancer !

Illustration - crédit photo : SHUTTERSTOCK/RACORN.
Illustration - crédit photo : SHUTTERSTOCK/RACORN.

    Travailler à son compte en titille plus d’un, à commencer par les jeunes. Ils sont même 60 % entre 18 et 29 ans à avoir envie de devenir indépendants, indique un sondage OpinionWay réalisé pour l’Union des autoentrepreneurs (UAE) et la Fondation Le Roch - Les Mousquetaires, à l’occasion du Salon des entrepreneurs.

    « Le CDI n’est plus un graal », commente François Hurel, à l’origine du régime des autoentrepreneurs et président de l’UAE.

    Les jeunes interrogés considèrent même qu’il est deux fois plus facile de se mettre à son compte que d’en décrocher un. Fatalité ou réalisme ?

    « Lucidité », répond François Hurel pour qui, en écho au sondage, indépendance signifie « souplesse, épanouissement mais aussi plus d’engagement et de risque ». Et les chiffres de lui donner raison. On recense 554 000 entreprises créées en France en 2016, soit 6 % de plus qu’en 2015, indique l’Insee dans une récente étude. C’est la plus forte hausse depuis six ans, enregistrée qui plus est, dans la quasi-totalité des régions.

    Entreprendre, ça peut s’apprendre.

    Début janvier, Victoria Benhaim s'est envolée vers Las Vegas (Etats-Unis) et son prestigieux Consumer electronic show, rendez-vous incontournable des start-up high-tech. «Tout a commencé pendant mes études, se souvient l'ancienne élève à la Neoma Business School. Je voulais monter mon entreprise et j'ai pu intégrer l'incubateur de mon école, où j'ai beaucoup appris.»

    En sortant, la jeune diplômée a l’idée et les connaissances de base nécessaires pour lancer Liva, sa première start-up. Son concept : un bijou gravé d’un QR code personnel de santé.

    Il permet d'accéder d'un flash à une fiche informatisée renseignée par son détenteur. «Beaucoup d'écoles ont compris que de moins en moins de jeunes aspiraient à devenir ou à rester salariés», se félicite la jeune dirigeante. Les chiffres abondent dans ce sens : selon un sondage réalisé en janvier OpinionWay, 60% des 18 à 29 ans seraient déjà prêts à créer leur entreprise.

    «Il y a actuellement un élan et un engouement en France pour la création d'entreprise, confirme Bernard Buisson, professeur en digital marketing strategy à l'Ecole de management Léonard de Vinci (EMLV). Tous n'iront pas jusqu'au bout mais il y a là un contexte très encourageant. » Également coach en entrepreneuriat à HEC, cet enseignant a vu les formations changer au fil des ans. «Les étudiants commencent en général avec des notions théoriques autour des statuts ou de l'élaboration d'un business plan. Mais les programmes évoluent chaque année vers davantage de pratique. Ils apprennent à rencontrer des prospects, à faire des essais et à surmonter des erreurs.» En cinquième année, l'EMLV propose elle aussi un incubateur. «Certains étudiants vont y creuser une idée voire même arriver avec des statuts juridiques existants.»

    Les grands groupes attirés.

    La tendance est telle qu'elle attire également des grands groupes. «Tous les étudiants qui participent à ces formations ne créeront pas forcément leur entreprise tout de suite, mais leur élan nous intéresse», témoigne Laure Bohec, directrice de recrutement chez L'Oréal. Pour preuve, elle a travaillé sur un partenariat pour lancer avec HEC Paris, en décembre, une chaire «Entrepreneuriat», destinée à former les entrepreneurs de demain. «Ces profils nous attirent notamment lors de l'acquisition de nouvelles marques. Ils sont appréciés entre autres pour intégrer de petites équipes dans un esprit plus start-up.» En attendant, un jour, de créer peut-être leur propre entreprise...

    Etudiant entrepreneur, pourquoi pas vous ?

    Lancé fin 2014 et encore mal connu, le statut d'étudiant entrepreneur permet à tous les jeunes de moins de 28 ans et titulaires au moins du bac d'élaborer leur projet avec un minimum de sécurité. Les dossiers retenus par l’un des 29 Pepite (Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) permettent aux futurs chefs d’entreprise de continuer de bénéficier du statut social

    d’étudiant pendant qu’ils lancent leur projet.

    => Statut étudiant entrepreneur : 6 avantages pour créer son entreprise

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