Fiche Métier : Actuaire, un métier pour les forts en maths

Un actuaire analyse et traite les impacts financiers du risque. Les compagnies d'assurances et les banques s'arrachent ces analystes du risque. En France, dix formations sont reconnues par l'Institut des actuaires.

Fiche Métier : Actuaire, un métier pour les forts en maths

    Présentation du métier très demandé d'Actuaire - Tous les étudiants trouvent un emploi à l’issue de leur cursus... voire avant ! Un actuaire analyse et traite les impacts financiers du risque. Les compagnies d’assurances et les banques s’arrachent ces analystes du risque. En France, dix formations sont reconnues par l’Institut des actuaires.

    Bien que cette profession dispose d’un institut depuis plus de120 ans et compte environ 3000 membres dans l’Hexagone, elle reste encore très mal connue des Français. Pourtant, l’actuaire est l’un des maillons importants du monde économique et plus particulièrement des compagnies d’assurances.

    Quel est le rôle de l'Actuaire ?

    Analyser et traiter les impacts financiers du risque. L’actuaire va conduire des études techniques (mathématiques, finances et statistiques) nécessaires à la création ou à la modification de contrats d’assurances. Il élabore notamment des formules, afin de fixer les tarifs au plus juste pour chaque catégorie de contrat. C’est lui aussi qui va estimer les réserves que la compagnie doit établir pour faire face aux dépenses, en fonction des différents contrats signés avec ses clients.

    « C’est une fonction qui requiert un très fort niveau en mathématiques et une bonne culture juridique et économique »

    , explique Véronique Maume-Deschamps, la directrice de l’ISFA (Institut de science financière et d’assurances), à Lyon (Rhône), l’une des écoles qui préparent au diplôme d’actuaire. Car gérer cette complexité requiert une solide formation. Tous les actuaires diplômés disposent au minimum d’un bac + 5 (mais souvent plus), et pour certains de deux ou trois ans d’expérience professionnelle.

    En France, 10 formations reconnues par l'Institut des actuaires permettent de décrocher le diplôme. Cinq sont dispensées par des centres universitaires (ISFA, Isup, UdS, Euria et Dauphine); deux par des grandes écoles (Ensae; Essec) et trois sont des formations continues (CEA, Cnam et Collège des ingénieurs). Aujourd'hui, tous les actuaires trouvent un emploi à l'issue de leurs études. Voire avant, tant la demande est grande de la part des compagnies d'assurances, mais aussi des banques et des établissements financiers. Un phénomène qui, selon Véronique Maume-Deschamps, n'est pas sans poser problème, car « certains étudiants ayant trouvé du travail ne présentent pas leur mémoire. Or, pour obtenir le diplôme d'actuaire, cette étape est obligatoire dans l'année qui suit la fin de la formation ». Pour Sidonie Couture, senior manageur de la division banque & assurance de Robert Half International France, pas de doute : « Actuaire, c'est LE job en or dans l'assurance, quelle que soit la conjoncture ! Chaque année, le nombre de diplômés n'arrive pas à couvrir les besoins. L'expertise des actuaires est absolument nécessaire tant pour les compagnies d'assurances, les mutuelles, que pour les institutions de prévoyance. »

    Quant à la rémunération, elle est à la hauteur des exigences réclamées aux étudiants et de l’importance de la fonction : de 30 000 à 40 000 € brut annuels pour un débutant (auxquels s’ajoute une part variable), elle double après cinq ans de carrière pour atteindre jusqu’à 150 000 € annuels au bout de quinze ans d’exercice.

    Tous les étudiants trouvent un emploi à l’issue de leur cursus... voire avant !

    Fabienne CAZALS,

    31 ans, actuaire chez AXA France, Nanterre (Hauts-de-Seine)

    "J'ai en charge de nombreux projets innovants"

    Avec son accent chantant et son enthousiasme communicatif, Fabienne Cazals ferait presque oublier qu’elle s’occupe d’un sujet aussi sérieux que la dépendance, sur les thèmes de l’assurance collective et de la santé. Comme beaucoup de ses confrères, cette native de Carcassonne (Aude), âgée de 31 ans, ne se destinait pas particulièrement à la fonction d’actuaire. Mais une passion pour les maths et une rencontre décisive avec un professeur d’université ont décidé de son orientation professionnelle.

    « J’ai fait des études de mathématiques avec une dominante économie, finances et statistiques, raconte-t-elle. Déjà à l’époque, j’étais intéressée par le monde de l’assurance. C’est mon professeur de DEA (Diplôme d’études approfondies) qui, le premier, m’a parlé de l’actuariat. »

    Un stage chez Axa l'a convaincue que cette voie professionnelle était bien faite pour elle : « J'ai pu intégrer l'Ensae (Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique), même si cela signifiait quitter ma région et monter à Paris. »

    Aujourd'hui, elle est rattachée à la direction technique collective d'Axa France et elle trouve son métier « passionnant » : « Je travaille sur plein de projets innovants, l'assurance collective est un domaine qui change sans arrêt car lié aux évolutions de la protection sociale. Il faut savoir s'adapter et adapter les produits tout en gardant l'objectif d'accompagner les clients. »

    Les qualités pour être actuaire? « Il faut pouvoir comprendre les risques, savoir anticiper leur évolution et suivre l’actualité. » Aujourd’hui, le salaire de Fabienne Cazals oscille entre 45000 et 60000 € brut de salaire fixe par an, plus variable, auxquels s’ajoutent la participation et l’intéressement.

    Dossier réalisé par Maria Cornu

    Article issu du supplément Economie du Parisien / Aujourd'hui en France du 10 octobre 2011

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