Fiche Métier : Gestionnaire de patrimoine

Issus de l'université ou d'écoles de commerce, les gestionnaires de patrimoine doivent, pour gérer la fortune de leurs clients, maîtriser la finance, le droit et la fiscalité...

Fiche Métier : Gestionnaire de patrimoine

    Les gestionnaires de patrimoine ont le vent en poupe. Avec l'augmentation des assujettis à l'impôt sur la fortune (ISF), l'instabilité des règles fiscales et la complexité des produits financiers, de plus en plus de français font appel à leur services. "Le bouclier fiscal est si compliqué à appliquer que cela fait grimper nos honoraires" observe même François Chaulet chez Monségur finances.

    Le rôle du gestionnaire de patrimoine est d'analyser la situation financière et personnelle de son client afin de lui proposer les solutions les plus appropriées à la valorisation de son patrimoine. Inutile toutefois de frapper à sa porte si l'on ne dispose pas d'un patrimoine conséquent et d'au moins 250 000 € d'avoirs en banque.

    Bourse, immobilier, défiscalisation : un bon gestionnaire de patrimoine se doit de maîtriser l'économie, la finance, le droit, la fiscalité. Les banques, les cabinets spécialisés ou les compagnies d'assurance recherchent donc des professionnels de haut niveau pour ces postes rémunérés environ 30 000 € par an en début de carrière. Après des études juridiques, de sciences économiques, de finance ou de gestion, il est conseillé de se diriger vers les masters professionnels (M2) des universités ou les mastères spécialisés des écoles de commerce. Les premiers se préparent en deux ans après la licence, les seconds en un an après une maîtrise ou un diplôme équivalent.

    Des frais de scolarité pouvant atteindre 20 000 € par an

    Parmi le masters professionnels reconnus émergent ceux des universités de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), de Paris-Dauphine, de l'IAE de Lyon (Rhône) et de Créteil (Val-de-Marne). Les mastères spécialisés proposés par Bordeaux Ecole Management (BEM) en Gironde, l'ESCP-Europe ou la Skema Business School de Lille (Nord) sont, eux aussi, appréciés des recruteurs. La sélection se fait sur dossier et les frais de scolarité peuvent atteindre 20 000 € par an.

    Ces diplômes sont également accessibles, par la formation continue et en alternance, aux professionnels de la banque de niveau bac + 2 ayant acquis au moins 3 ans d'expérience ainsi qu'aux étudiants de troisième cycle. Dans ce but, le centre de formation de la profession bancaire (CFPB) a noué des partenariats avec des grandes écoles (ESC) et des universités (IUT, IAE, IUP, facultés) pour les masters professionnels et spécialisés.

    Pour former des gestionnaires de patrimoine, "nous avons recruté longtemps des premiers de la classe, rappelle Bernard Bois, fondateur du Centre Lyonnais universitaire de banque et Bourse (Clubb). Aujourd'hui, nous tenons compte du savoir-faire et du savoir-être des candidats. Ils doivent être à l'écoute des clients, être de bons pédagogues et posséder une autorité suffisante pour susciter la confiance;" Il reste que, malgré les perspectives d'emploi et les niveaux de rémunération offerts, "ce métier n'attire pas suffisamment d'étudiants, estime Bernard Bois, car ils sont rebutés par des idées fausses en particulier sur la spéculation". Une image à améliorer.

    Nathalie Samieu

    Article paru dans le Parisien Supplément Economie daté du 13/12/2010

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