Fiche métier : Ingénieur cloud computing, un métier d'avenir

Les experts de ce système de sauvegarde de données en pleine expansion ont suivi un cursus en école d’ingénieurs ou en informatique à l’université avant de se spécialiser.

Fiche métier : Ingénieur cloud computing, un métier d'avenir

    Si le terme « cloud computing » reste encore nébuleux dans l’esprit du grand public, les ingénieurs en informatique devront, si ce n’est déjà fait, l’intégrer à leur vocabulaire. Ce nouveau système de stockage informatique permet l’accès à un ensemble d’informations sauvegardées sur des serveurs distants et sécurisés.

    Sur ce marché encore émergent en France, on retrouve trois types d’acteurs : d’abord des prestataires de Saas (pour « software as a service »), c’est-à-dire des éditeurs de logiciels, ensuite des fournisseurs de Paas (« platform as a service »), qui louent des plates-formes où peuvent être développées, testées et exécutées des applications, et enfin des fournisseurs de Iaas (« infrastructure as a service »), qui proposent à la location des composants informatiques tels que des espaces de stockage, des unités centrales et des systèmes d’exploitation.

    Quelques établissements proposent cette spécialisation

    D'après le cabinet d'études Markess International, le cloud computing en France pourrait dépasser la barre des 3 milliards d'euros cette année, répartis presque exclusivement entre le Saas et le Iaas. Cela représentera plus de 7% du marché français des logiciels et des services informatiques fin 2013 (contre moins de 3% en 2007), avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 20% (contre seulement 3% à 4% pour l'ensemble du marché des logiciels et services informatiques).

    « Il existe quelques formations qualifiantes, accessibles après un cursus en école d’ingénieurs ou une formation en informatique à l’université », remarque Henri-Michel Rozenblum, délégué général d’Eurocloud, association chargée d’assurer la promotion et de favoriser le développement du cloud computing en France.

    Par exemple le master cloud computing and mobility de l'INSSET : l'Institut supérieur des sciences et techniques de Saint-Quentin (Aisne), du master 2 spécialisé en virtualisation et cloud computing de l'ITESCIA, école supérieure d'informatique située à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), de l'executive certificate architecture et cloud computing de Centrale Paris et, enfin, depuis mai 2012, du mastère spécialisé expert cloud computing et Saas de l'Institut supérieur d'électronique de Paris (Isep). Accessible aux diplômés d'un bac + 5, cette dernière formation est également ouverte aux bac + 4 et bac + 2 avec trois ans d'expérience. « Ce cursus comprend des cours sur l'environnement cloud computing lui-même, sa mise en œuvre, les problématiques de sécurité et de qualité de service, deux enjeux importants, mais aussi des enseignements plus transversaux abordant les aspects juridiques et commerciaux ou encore la gestion de projet », explique Denis Beautier, directeur des programmes de formation continue à l'Isep. A l'issue de cette formation, il est possible de travailler soit chez des éditeurs de logiciels, fournisseurs de plates-formes ou d'infrastructures, soit dans une entreprise ou une administration publique utilisatrice de services de cloud computing ou souhaitant le devenir.

    L'école EISTI présente à Cergy et à Pau propose aussi depuis 2005 une spécialisation de dernière année de son cycle ingénieur : "Ingénierie du Cloud Computing" (Option de 3ème Année ICC).

    « L’ingénieur cloud computing possède des compétences transversales. En termes d’évolution de carrière, cela lui permet, s’il le souhaite, de se diriger vers des fonctions juridiques ou commerciales », constate Denis Beautier.

    Selon le cabinet de recrutement Hays, les profils d'ingénieurs cloud peuvent toucher par an 5000 € à 10000 € de plus qu'un profil système et réseaux plus généraliste, qui gagne entre 32000 € et 36000 € brut annuel avec moins de deux ans d'expérience.

    TEMOIN « Je prépare un master en alternance »

    « Quand j'ai appris que l'Institut supérieur des sciences et techniques (Insset) ouvrait un master sur le cloud computing, j'ai postulé. Selon moi, c'est un domaine d'avenir », raconte Aurélien Laval. Après avoir obtenu en 2012 une licence professionnelle informatique développement Web à l'Insset basé à Saint-Quentin (Aisne), le jeune homme a choisi de poursuivre ses études dans cette école en intégrant le master cloud computing & mobility. Dans le cadre de cette formation en alternance, il se familiarise avec les différentes composantes du cloud computing : la création et l'utilisation des outils (Paas, Iaas, Saas), la sécurité, la gestion, le management et le suivi de projet.

    « Je développe des applications pour des entreprises de secteurs très différents »

    « J'ai appris de nouveaux langages de programmation », se réjouit Aurélien Laval. Il s'est d'ailleurs spécialisé dans les solutions développées par Salesforce, acteur du cloud computing positionné, notamment, sur la gestion de la relation clients. Depuis septembre 2012, il est en contrat de professionnalisation au sein du cabinet parisien de conseil en technologies de l'information, Neoxia. En tant que consultant technique Salesforce, il gagne 1350 € brut par mois. « Je développe des applications pour des entreprises de secteurs très différents comme le BTP et l'industrie cosmétique ou de nouvelles fonctionnalités pour des applications déjà existantes. Ce qui me plaît, c'est de développer un outil tout en étant au plus près du besoin du client », explique-t-il. En 2014, quand il aura obtenu son master, Aurélien Laval aimerait rester dans l'entreprise où il aura fait ses armes pendant deux ans.

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