Fiche Métier : Logisticien, le champion de l’organisation

Organiser les flux de marchandises, optimiser les achats, gérer les commandes… Le responsable de la logistique doit avoir une bonne formation technique et de la rigueur.

Fiche Métier : Logisticien, le champion de l’organisation

    Longtemps

    , il a été celui qui rangeait les entrepôts et s’assurait que les colis étaient bien arrivés à destination. Sans formation particulière,

    le logisticien exerçait

    alors un

    métier peu reconnu

    .

    Mais avec la mondialisation

    , l’accélération des communications et le besoin de gagner en productivité,

    il est devenu une pièce maîtresse de l’entreprise

    . A lui d’organiser la circulation des marchandises dans les grandes entreprises, qu’elles soient industrielles, commerciales ou de transport; de gérer les flux depuis la réception des matériaux jusqu’à la livraison des produits finis et d’optimiser les achats.

    Il faut aussi des qualités relationnelles

    Très présent dans l'industrie, le transport et la grande distribution, le responsable de la logistique est aussi de plus en plus recherché par les sociétés de services (la profession au global emploierait 880000 personnes en France, selon une récente étude du ministère de l'Economie). « Il y a une forte demande car toutes les entreprises ont besoin d'optimiser le triangle qualité-coûts-délais et c'est le rôle du logisticien de les accompagner dans cette démarche », souligne Bruno Bosshard, directeur adjoint du développement à l'AFT-Iftim, l'un des principaux organismes de formation aux métiers de la logistique.

    Cet élargissement des compétences, qui amène le logisticien à savoir aussi bien gérer des projets que jongler avec des logiciels informatiques complexes (bases de données, outils de modélisation et de reporting…), s'est accompagné d'une évolution profonde de la formation. Pour exercer ce métier, un bac + 2 au minimum est désormais requis. BTS transport et prestations logistiques, DUT gestion logistique et transport ou DUT qualité, logistique industrielle et organisation comptent parmi les portes d'entrée de ce métier qui requiert, outre un bon bagage technique, de la rigueur et des qualités relationnelles : « Il faut être à l'aise dans la communication car le logisticien doit gérer les relations entre clients et fournisseurs. Par ailleurs, comme il travaille généralement à flux tendu, il doit aussi savoir apaiser les tensions au sein des équipes », explique Bruno Bosshard.

    Néanmoins, si l'on peut exercer la profession de logisticien après deux années d'études post-bac, la plupart des formations vont de bac + 3 (licence pro) à bac + 6 (master spécialisé). Les licences pro dispensées dans différents établissements à travers toute la France (université de Franche-Comté, université de Bretagne-Sud…) permettent de se spécialiser dans la logistique hospitalière, l'e-commerce ou le « supply chain management » (gestion de la chaîne logistique). Quant aux formations les plus qualifiées (bac + 6), elles recrutent essentiellement des diplômés venant d'écoles d'ingénieurs ou d'écoles de commerce, mais aussi des professionnels déjà en poste et qui souhaitent se spécialiser.

    Avec à la clé, quel que soit le cursus suivi, la certitude de trouver rapidement un emploi. « Nous recevons en moyenne 3,2 offres de stage par étudiant », se réjouit Jean-Marc Lehu, directeur du master 2 pro logistique à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris-I). Stage ou formation en alternance débouchent ainsi le plus souvent sur un poste en CDI, avec des salaires qui, pour un débutant, oscillent entre 1600 € et 2600 € brut par mois.

    TEMOIGNAGE

    « Dès le début de leur cursus, nos étudiants sont en apprentissage »

    Quel est le profil des étudiants de votre master ?

    La promotion complète compte environ 50 personnes et est divisée en deux groupes. Le premier est composé d’étudiants en formation initiale. Les deux tiers sont diplômés d’un master obtenu à Dauphine (en gestion, mathématiques ou économie) ou dans une autre université. Les autres sont des étudiants issus d’écoles de commerce et d’ingénieurs. Le deuxième groupe s’inscrit dans le cadre de la formation continue. Ce sont en général des personnes expérimentées qui veulent acquérir plus de compétences. Ils ont cours deux fois par semaine, mais reçoivent le même enseignement et passent les mêmes examens que les étudiants.

    Comment les recrutez-vous ?

    Pour la formation initiale, nous avons 100 candidatures par an environ. Les étudiants remplissent un dossier et font un mémoire sur un sujet qui a trait à la logistique. A l’issue de cette première étape, nous en sélectionnons 50 qui sont auditionnés et finalement, nous retenons 26 à 27 dossiers. Pour la formation continue, c’est un recrutement par dossier.

    Quelles sont les particularités de cette formation ?

    C’est une formation lourde puisqu’elle comporte 420 heures de cours, ce qui est nettement plus que la plupart des masters spécialisés. L’enseignement est très conceptuel. Nous insistons beaucoup sur la modélisation mathématique et la gestion des flux. En revanche, nous traitons peu le transport. Par ailleurs, dès le début de leur cursus, les étudiants sont en apprentissage et à partir du mois d’avril, ils sont totalement immergés dans l’entreprise.

    Dossier réalisé par l’agence Accroche-Com’

    Maria Cornu

    Article paru dans le Parisien éco du 8 octobre 2012

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