Fiche Métiers - Secteur du transport routier / logistique : Témoignages

Les acteurs du secteur du transport routier et de la logistique témoignent qu'il soit pilote opérationnel ou cariste... 2 témoignages pour découvrir concrètement 2 métiers de la logistique et du transport

Mathieu Hussenot offre un service personnalisé à l'un des dix plus gros clients du transporteur Geodis BM à Méry (Savoie)
Mathieu Hussenot offre un service personnalisé à l'un des dix plus gros clients du transporteur Geodis BM à Méry (Savoie)

    Le secteur du transport et de la logistique continue de recruter : "Le secteur du transport routier sur la bonne voie" Les acteurs du secteur du transport routier et de la logistique témoignent qu'il soit pilote opérationnel ou qu'elle soit cariste... 2 témoignages pour découvrir concrètement 2 métiers de la logistique et du transport.

    «Mon métier est fait de réactivité et de relation de proximité»

    Mathieu HUSSENOT, 35 ans, pilote opérationnel client pour Geodis BM à Méry (Savoie)

    Mathieu Hussenot aime la logistique depuis toujours. Une fois le bac en poche, il opte donc pour un diplôme universitaire de technologie (DUT) organisation et gestion de production au milieu des années 1990, suivi d'une maîtrise à l'Ecole européenne du transport.

    Voilà deux ans qu’il est pilote opérationnel client à la direction Métiers du transporteur Geodis BM. Un poste de communicant avant tout, créé par son employeur dans le but de fournir un service personnalisé et entièrement dédié à l’unique client dont Mathieu a la charge.

    «De même, celui-ci, parmi les dix plus gros clients de l’entreprise, n’a que moi comme interlocuteur. Mon rôle ? Suivre le bon déroulement des projets et mettre en place des plans d’action pour améliorer l’offre en continu», précise-t-il.

    S’il est bien rémunéré (entre 40 000 € et 60 000 € brut annuels), son métier, fait « de réactivité et de relation de proximité» n’offre selon lui aucun droit à l’erreur.

    «Il n’y a pas de coup d’essai. Je me dois d’être disponible au-delà de mes horaires de travail pour répondre aux diverses problématiques logistiques, comme par exemple trouver des moyens de transport de substitution lors de chutes de neige», illustre le jeune homme.

    En plus du traditionnel travail de bureau qu’il effectue au siège social de l’entreprise, son emploi lui impose des voyages réguliers à l’étranger.

    «J’ai fait le choix de me déplacer toutes les semaines sur des périodes courtes d’un ou deux jours maximum plutôt que d’effectuer de rares mais longs séjours», explique-t-il. Un système qui lui permet de minimiser l’impact de son métier sur sa vie familiale.

    «Un travail bien moins pénible qu’autrefois»

    Sybille PROT, 41 ans, cariste chez Tendron à Amilly (Loiret)

    Il faut se montrer ferme et directive d’entrée pour éviter les blagues potaches. Et une fois que vous avez prouvé que vous pouvez être aussi efficace que vos collègues, être une femme se révèle un atout, surtout que le travail est bien moins pénible qu’autrefois.»

    Sybille Prot, cariste pour le compte des Transports Tendron, connaît la recette pour s’imposer dans un milieu réputé macho. Elle en récolte aujourd’hui les fruits : «Les chauffeurs n’hésitent pas à me proposer de l’aide pour décharger leur camion. Ils ne le font jamais pour un homme», s’amuse t- elle, forte de vingt ans de logistique.

    Alors que rien ne la prédestinait à une telle carrière. «J’ai démarré avec un CAP coiffure», elle a appris le métier sur le tas, puis a obtenu un bac pro logistique grâce à une validation des acquis, au point d’être embauchée en tant que chef d’équipe pour cette entreprise de 350 salariés il y a dix-huit mois.

    «Je travaillais auparavant chez SMTRT, puis un beau matin, mon ancien chef m’a appelée pour me débaucher et me proposer ce poste. Je gagne aujourd’hui entre 1 500 et 2 000 € net par mois, hors prime et treizième mois. Mais je ne compte pas les heures», détaille- t-elle.

    En plus de charger et décharger les poids lourds sur son chariot élévateur, elle apprécie de pouvoir assurer la préparation comme le suivi des commandes et de nouer une relation de proximité avec les clients.

    «Les activités peuvent varier d’un jour à l’autre. C’est ce qui rend le métier intéressant», se réjouit-elle. A elle seule, Sybille Prot est un argument en faveur de la féminisation du secteur.

    Sybille Prot charge et décharge les poids lourds sur son chariot élévateur mais peut aussi assurer la préparation comme le suivi des commandes

    Dossier réalisé par Marc Hervez

    Article paru dans le Parisien Economie du lundi 14 mai 2012

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