Fin annoncée d’APB en 2018 : mais par quoi remplacer l’algorithme tant décrié ?

Le site internet d’inscription dans le supérieur APB (Admission post bac) est a bout de souffle, le principe de tirage au sort des étudiants l’a tué, prérequis à l’entrée, meilleure orientation... mais par quoi le remplacer ?

Fin annoncée d’APB en 2018 : mais par quoi remplacer l’algorithme tant décrié ?

    La ministre a annoncé dimanche la fin du logiciel qui affecte les élèves dans le supérieur. Les syndicats étudiants refusent tout net qu’il se transforme en outil de sélection.

    Les élèves qui font leur rentrée ce lundi en terminale n’utiliseront plus le logiciel admission postbac (APB). Sorte de gare de triage informatique des lycéens, il permettait, dès janvier, de formuler des souhaits pour accéder aux écoles supérieures ou à la fac. Mais APB était tellement critiqué que la ministre de l’Enseignement supérieur a signé dimanche son avis de décès dans une interview au Journal du dimanche. Dénonçant un système « à bout de souffle », Frédérique Vidal annonce que les procédures d’affectation des bacheliers seront modifiées.

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    Alors que les universités sont saturées et que 6000 jeunes diplômés ne savent toujours pas s'ils auront leur place en amphi, la ministre veut rebaptiser le logiciel maudit et revoir les règles de fond en comble. « Ce n'est pas tant le logiciel qui pose problème que le nombre de places dans certaines filières par rapport à la demande », réagit Lilâ Le Bas, présidente du syndicat étudiant Unef.

    Un «système d'exclusion»

    Frédérique Vidal estime que « les filières universitaires ne sont pas faites pour accueillir tous les bacheliers sans préparation » et juge « nécessaire » de regarder les acquis de chaque élève, notamment « ses notes, sa capacité de travail, sa motivation », avant de lui ouvrir les portes de la fac. A charge ensuite pour les universités de comparer ce bagage avec les « prérequis demandés » dans la filière souhaitée. Une sélection qui ne dit pas son nom pour les syndicats étudiants.

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    « Identifier les carences d'un bachelier et l'aider à intégrer la filière qu'il souhaite est une bonne chose, mais sélectionner les élèves pour les empêcher d'accéder à cette formation est une ligne rouge à ne pas dépasser et nous descendrions alors dans la rue pour dénoncer ce système d'exclusion », prévient Jimmy Losfeld, président de la Fage, le syndicat majoritaire des étudiants. La présidente de l'Unef ne dit pas autre chose. « Empêcher un jeune d'aller dans la filière de son choix, c'est l'échec à la clé, estime Lilâ Le Bas. Il est hors de question de réformer APB pour créer un logiciel de sélection des étudiants. »

    Aider les élèves à s'orienter

    Onze groupes de travail, réunissant enseignants, étudiants, universitaires et parents d'élèves planchent actuellement sur ces nouvelles modalités d'entrée à la fac et remettront leurs propositions au gouvernement à la mi-octobre. Outre la question épineuse de la sélection, les discussions portent sur un chiffre : « 60 % » des étudiants échouent à l'issue de leur première année. La preuve, pour le vice-président national de la fédération des parents d'élèves FCPE, qu'ils ont mal été orientés. Hervé-Jean Le Niger juge donc que la priorité est de rouvrir au lycée des « centres d'information et d'orientation ».

    Présidente nationale des parents d'élèves de l'enseignement catholique, Caroline Saliou estime elle aussi que les élèves ne sont pas assez accompagnés. « Pour qu'ils ne se retrouvent pas après le bac dans des filières qui ne leur correspondent pas, il faut les aider à choisir leur voie dès la seconde. »

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