Hackathons, serious game : jouez… et gagnez un job !

Récupérer des étoiles au cours d’un serious game, participer à un atelier de cuisine, faire du théâtre d’improvisation…

Il ne s’agit pas d’un simple divertissement, mais du programme du bootcamp (littéralement : camp d’entraînement) proposé par le groupe Adecco à quinze jeunes, issus de formations diverses, dans le cadre de l’opération « CEO for one month » (président pour un mois).

Après cette semaine d'épreuves, le lauréat se voit offrir la possibilité de partager pendant un mois le quotidien de Christophe Catoir, président d'Adecco France. Au-delà de l'opportunité offerte à l'heureux gagnant, c'est surtout un moyen pour le leader de l'intérim de repérer des profils intéressants. La majorité des finalistes sont embauchés à l'issue de l'opération. En effet, le recrutement par le jeu permet de cerner rapidement des personnalités. En cela, il ressemble aux embauches par simulation (on met en situation le candidat et on voit comment il réagit), le côté ludique en plus. Prise de risques, esprit d'équipe, leadership, autant de caractéristiques que l'on peut déceler chez les joueurs.

« On ne peut pas tricher »

« A la fin du bootcamp, j'ai eu l'impression que le jury me connaissait mieux que moi-même ! », s'exclame Kathleen Voge, l'une des finalistes de l'année dernière, aujourd'hui chargée de projet stratégique. « On ne peut pas tricher ou jouer un rôle », confirme Maxime Le Tellier, le lauréat de l'édition précédente devenu Business project manager.

Les candidats plébiscitent ces initiatives. Cette année, plus de 9 000 postulants se sont inscrits à l'opération « CEO for one month » en France. Les profils technologiques se montrent particulièrement friands d'alternatives au recrutement traditionnel.

Forts de ce constat, Thalès, Danone, BNP Paribas organisent depuis peu des « hackathons », compétitions rassemblant des jeunes diplômés qui doivent plancher sur un business case (un cas) pendant plusieurs jours d'affilée. Le tout dans une ambiance de compétition bon enfant. Une manière d'attirer des pépites, alors que 83 % des entreprises disent éprouver des difficultés à recruter des profils technologiques selon l'Apec.