Humanitaire ou Social : l'investissement étudiant par excellence

Durant ses études, s'impliquer dans une association caritative ou à caractère social donne l'occasion de se sentir utile, mais aussi d'acquérir des compétences.

Humanitaire ou Social : l'investissement étudiant par excellence

    Activités sportives, organisation de soirées, junior entreprises… Dans l’enseignement supérieur, les étudiants ne manquent pas de choix lorsqu’ils souhaitent s’engager dans une association.

    Ils sont aussi de plus en plus nombreux à participer à des activités à vocation humanitaire, caritative ou sociale. Les initiatives au bout du monde se multiplient. Rien ne sert cependant d'aller risquer sa vie, dans la zone subsahélienne (Algérie, Niger, Nigeria, Tchad, Mali) ou, actuellement, en Côte d'Ivoire. Il est tout à fait possible de s'investir près de chez soi. « Un moyen de garder les pieds sur terre »

    « Je suis étudiante dans une université prestigieuse, et je ne voulais pas rester cantonnée à cet univers.»

    « Je souhaitais profiter de mes études pour élargir mon spectre et être utile en agissant directement sur le terrain social »

    , raconte Sandra Dayan. Elle est présidente de Fleur de bitume, une association caritative créée par des étudiants de Paris-Dauphine menant des actions en faveur des sansabri, ainsi que dans le domaine de l’alphabétisation et du soutien scolaire. Tous les dimanches soir, elle se rend avec d’autres «Dauphinois » à la rencontre des SDF de la gare de Lyon.

    « Nous leur apportons de la nourriture, des boissons chaudes, parfois aussi des médicaments ou des sacs de couchage, raconte-t-elle. Mais, le plus enrichissant, c’est de discuter avec les habitués, de découvrir leur parcours de vie, de comprendre ce qui les a conduits dans la rue. »

    Manuelle Malot, directrice carrières et prospective à l'Edhec, encourage ce type de démarche : « Dans une école de commerce comme la nôtre, les étudiants viennent de milieux plutôt favorisés.

    S’investir dans l’humanitaire ou le caritatif, c’est un moyen de garder les pieds sur terre, et de garder à l’esprit que tout le monde n’a pas leur chance. »

    Etudiant de première année à l’institut supérieur de mécanique de Paris (Supmeca), Arthur Monti a choisi, lui, de faire du soutien scolaire auprès de collégiens de familles défavorisées, au sein de l’association Zupdeco.

    Une fois par semaine, il se rend au collège Joséphine-Baker, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), pour aider une élève de 5e à faire ses devoirs.

    « C’est plus compliqué que je ne l’imaginais, explique- t-il. Les premières séances, elle était très motivée. Maintenant, je dois faire des efforts d’imagination en matière de pédagogie pour rendre les séances attrayantes et faire en sorte qu’elle ne décroche pas. Ce qui m’oblige àme remettre en cause et à m’adapter à ses attentes. »

    Comme un avant-goût de la vie active… Dans certains établissements, de tels engagements sont reconnus, au titre des études, et donnent parfois droit à quelques crédits appelés ECTS. Même les recruteurs commencent à s’y intéresser.

    « Leur regard a changé, constate Manuelle Malot. Désormais, ils évaluent les compétences qui ont pu être acquises, comme ils le font pour un stage. Organiser une collecte ou trouver des sponsors demande de l’organisation, un bon sens relationnel, des capacités de conviction. »

    Autrement dit, même lorsqu’il est mis au service d’une bonne cause, cet engagement fait émerger des compétences et du professionnalisme.

    "Dans le cadre de mes études, j’ai passé une année à Shanghai." Homéric DE SARTHE, 22 ans, étudiant à l’Institut international de commerce et de développement (ICD),

    Paris Xe.

    "J'ai monté une collecte alimentaire à Shangai" :

    Je n'avais pas envie de rentrer en France en m'étant contenté de faire le tour des bars et des curiosités touristiques de la ville, je voulais en profiter pour faire quelque chose d'utile », explique le jeune Homéric De Sarthe. D'où son idée de monter une collecte, sur le modèle de la Banque alimentaire : « Au départ, j'ai conçu le projet seul, puis j'ai sollicité tous mes contacts sur place, mes colocataires, d'autres étudiants et des membres du Rotaract, une association dont je fais partie. Au total, j'ai enrôlé une cinquantaine de volontaires. »
    Tout au long du projet, il est accompagné par la responsable du développement durable de Carrefour en Chine.

    « J’ai aussi obtenu le soutien de la China Charity Federation, une instance gouvernementale, dont l’accord est indispensable pour mener ce type d’opération. C’est elle qui m’a aidé à identifier les bénéficiaires de cette aide alimentaire, notamment des pensionnaires d’un hôpital pour personnes âgées sans famille », se souvient Homéric. Au total : quatre mois de travail pour que tout soit prêt pour le 30 janvier 2010, jour de la collecte. Il met en place une organisation très structurée : « J’ai constitué des équipes pour les trois grandes surfaces dans lesquelles elle devait se dérouler et organisé toute la logistique. Nous avons été dépassés par le succès ! J’avais prévu 100 kg de dons par magasin, nous en avons finalement reçu 2,5 tonnes ! »

    Pour confirmer ce succès et pérenniser le projet, Homéric a ensuite formé trois personnes et identifié des améliorations pour les éditions suivantes. Son bilan personnel ? « J’ai appris à mieux gérer le stress, je me sens capable de concevoir un projet, de le planifier et de le vendre à des partenaires.Mais le plus important, c’est toutes les rencontres que j’ai pu faire. » Une expérience utile et inoubliable.

    Article issu du Parisien Supplément ECO du 17 janvier 2011

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