Il y a bien une vie après la philosophie, celle de blablateur chichiteux

Sur le blabla et le chichi des philosophes : "si vivre c'est se sentir perdu, la lucidité, c'est se savoir perdu"

Il y a bien une vie après la philosophie, celle de blablateur chichiteux

    Frédéric Schiffter est agacé.

    Le règne de la philosophie, au fond, rassemble : a) ceux qui sont doués pour le blabla et b) les autres, les chichiteurs. La sophistique, en opposition avec ces deux groupes, est sauve. Ouf. Les blablateurs sont de purs hâbleurs, (ex : platon qui ne cherche rien de plus ni de moins qu'à nous endormir et à nous détourner de la seule et unique réalité que nous auront jamais en face de nous, et ce avec son Allégorie de la caverne et ses Idées avec un grand I ), et les adeptes du chichi sont, eux, des hommes du ressentiment. Heureusement que le sophiste est là, lui, avec sous le bras sa virtuosité verbale et sa logique du pire, à clamer que l'essentiel est et a toujours été là sous nos yeux.

    Frédéric Schiffter s'ennuie mortellement/passionnément.

    Dans sa Lettre à une jeune lycéenne solitaire et démotivée il est plein d'empathie, conforté jusqu'au tréfonds de son âme qui toussote, pour cette étudiante qui lui confie que personne ne la comprend lorsqu'elle évoque sa passion pour la solitude, et le plaisir que lui procure les lectures des ouvrages d'un certain Houellebecqu. Qu'elle est condamnée à errer dans la béance d'incompréhension de ces autres qui gesticulent le soir dans leurs noirs et dont le bavardage file la nausée. Il est plein d'empathie pour elle mais fait plus que frôler le mépris pour les autres. Humm.

    Enfin, Frédéric Schiffter, et c'est dommage, devient complaisant.

    Poseur, par l'étalage de plus en plus affecté, suranné, de cette souffrance que nous partageons tous, -mais que croit-il à la fin ?- à vivre. La vie ne vaut rien donc rien ne vaut RIEN. Je suis épuisé. Mais nous sommes tous épuisés, et le lecteur que j'ai bien voulu être se surprend même à pousser un gros soupir à la page 94, ( à 5 pages de la fin) à la lecture de ces phrases et mots corrodés, " si vivre c'est se sentir perdu, la lucidité, c'est se savoir perdu ".

    Gros gémissement.

    On va vite se remettre à Jankélévitch pour réparer tout ça.

    Frédéric Schiffter, Sur le Blabla et le Chichi des philosophes, 103 p., paru aux Puf. 14 Euros

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