Les actions des grandes écoles pour renforcer l'insertion des diplômés

Les écoles sur le front de l'emploi - La valeur d’un diplôme ne suffit pas toujours à obtenir le poste de ses rêves. Les écoles multiplient les initiatives pour faciliter l’insertion professionnelle de leurs jeunes diplômés.

Les actions des grandes écoles pour renforcer l'insertion des diplômés

    Les écoles sur le front de l'emploi - La valeur d’un diplôme ne suffit pas toujours à obtenir le poste de ses rêves. Dispositifs d’accompagnement progressif, forums emploi thématiques, implication du réseau d’anciens : les écoles multiplient les initiatives pour faciliter l’insertion professionnelle de leurs jeunes diplômés.

    Il y a quelques jours, l'ISC Paris annonçait le lancement d'un pré-incubateur destiné à accompagner les projets de création d'entreprise de ses étudiants. Déployé très en amont, le dispositif vise à les soutenir dans la phase de maturation de leur idée. Le Cube, inauguré l'an dernier par l'Esdes, répond au même objectif : évaluer le potentiel d'un projet, afin de sécuriser la démarche d'entrepreneuriat.

    Cette dynamique prolonge celle des incubateurs, présents désormais dans l'immense majorité des écoles pour concrétiser les projets les plus prometteurs. De la même façon que les parcours dédiés, ces dispositifs contribuent à fournir aux aspirants chefs d'entreprise les atouts pour réussir. L'incubateur d'EMLyon Business School a accompagné environ 150 entreprises ces trois dernières années et, sur la même période, 140 ont été incubées à l'Essec Business School tandis qu'environ 300 ont été créées à HEC Paris.

    Bien se préparer dès la première année

    Bien sûr, la majorité des diplômés ne se destine pas à l’entrepreneuriat. Mais la même logique prévaut au sein des écoles : fournir des solutions concrètes aux étudiants pour les aider à s’insérer, dans les meilleures conditions possibles, sur le marché de l’emploi. « Ils ont tout intérêt à apprendre à analyser leurs envies, à valoriser leurs atouts et leurs expériences, et c’est notre rôle d’y contribuer », estime Delphine Manceau, directrice de la division corporate d’ESCP Europe. Un point de vue que rejoint Isabelle Barth, directrice générale de l’EM Strasbourg Business School : « La prime va aux diplômés les mieux préparés, surtout en période d’incertitude sur le marché du travail. Les étudiants ont donc besoin d’un véritable écosystème de la préparation à la recherche d’emploi. »

    Une préparation qui débute dès les premiers moments du cursus

    . Les business schools privilégient souvent une démarche progressive. Par exemple, l’EM Strasbourg Business School propose aux étudiants de première année le dispositif “développement personnel et professionnel”, pour les aider à mieux se connaître – à découvrir « leur potentiel, leurs valeurs », comme l’explique Isabelle Barth – avant, au cours des deux années suivantes, de les aider à affiner leur projet professionnel grâce à des programmes comme le Career Fair : deux jours de rencontres et d’échanges entre étudiants, diplômés et représentants d’entreprise.

    Du coaching personnalisé au speed recruiting

    De son côté, l’EM Normandie renforce cette année son parcours carrière. « Il vise à améliorer la connaissance du milieu professionnel, dès l’entrée à l’école, précise le directeur général, Jean-Guy Bernard. Ce programme prévoit par exemple des rencontres avec des DRH et un coaching individuel pour soigner sa présentation ou réaliser un CV. D’autres dispositifs émaillent le cursus, et cette progressivité permet aux étudiants de développer leur potentiel. »

    Passeport de compétences, cours dédiés à la constitution d’un réseau professionnel ou aux outils de recrutement 2.0, simulations d’entretien d’embauche, ateliers collectifs permettant le partage d’expériences, tests de personnalité, coaching, speed recruiting… Chaque année, les dispositifs évoluent, de nouveaux outils voient le jour. L’ESC Grenoble propose aujourd’hui une plateforme d’offres de stage et d’emploi entièrement repensée, intégrant une présentation vidéo des métiers ou encore des alertes correspondant au profil de l’étudiant. « L’innovation concerne également les forums emploi, indique Susan Nallet, directrice des relations entreprises de l’ESC Grenoble. Celui que nous organisons, intitulé “Recruter autrement”, permet aux entreprises de proposer des mises en situation, comme des études de cas, aux candidats. » Aux grands rassemblements généralistes, certaines écoles privilégient aujourd’hui des forums thématiques, comme celui d’ESCP Europe dédié aux métiers du digital.

    Des alumni très impliqués

    Le tour d'horizon serait incomplet sans évoquer un acteur majeur de la carrière des diplômés : les réseaux d'anciens, les fameux alumni. « Ils peuvent fournir des informations précieuses aux jeunes diplômés qui posent leur candidature dans le même secteur d'activité, voire la même entreprise », estime Delphine Manceau. L'EBS Paris, pour sa part, dispose d'une association de diplômés très investie, l'ADEBS. Elle propose un annuaire en ligne des anciens, mis à jour régulièrement, et agrège les offres d'emploi – notamment celles proposées par les alumni eux-mêmes. « Notre accompagnement prévoit également un atelier "décrocher son premier job", avec une conférence introductive et un accompagnement personnalisé par des coachs professionnels », explique Élisabeth Exertier, sa présidente, également directrice générale du cabinet d'études Retail Explorer. Et de mettre en avant l'organisation de rencontres mensuelles dans des bars, « propices à l'accueil des jeunes diplômés et aux conseils ».

    « La crise économique a renforcé notre implication, car les jeunes diplômés en ont besoin », poursuit-elle. La dernière enquête de la Conférence des grandes écoles, publiée en juin 2013 et portant sur l'insertion de la promotion 2012, révèle effectivement que la part des embauches en CDI, si elle reste élevée (76 %), a légèrement diminué. Et qu'un diplômé sur cinq était en recherche d'emploi huit mois après la fin de ses études, contre un sur sept l'année précédente.

    Retour d’expérience

    « La préparation aux entretiens m’a permis de sortir du lot »

    François Étienne / Promotion 2013 de l’ESC Dijon Bourgogne, futur directeur d’un hypermarché Carrefour

    « Contrôleur de gestion, je viens d’intégrer le graduate program de Carrefour, qui conduit, en quatre ans, à la direction d’hypermarché. Lors de mes études, j’ai sollicité l’espace carrières de l’école pour m’aider à préparer les entretiens débouchant sur deux stages – chez Coca-Cola et L’Oréal. Du fait de leur proximité avec les entreprises, les ex-recruteurs qui composent l’équipe de l’espace carrières connaissent leurs attentes.

    J’ai ainsi bénéficié de conseils judicieux : par exemple, mettre l’accent lors des échanges sur la culture de l’entreprise, s’exercer aux tests de logique et de raisonnement, etc

    . Au final, j’ai fait partie des trois étudiants retenus par Coca-Cola parmi la quarantaine de postulants.

    De nombreuses entreprises envisagent les stagiaires comme d’éventuels futurs collaborateurs, et sont donc très exigeantes dans leurs processus de recrutement : il est donc essentiel d’être bien préparé afin de pouvoir adapter son discours et ses arguments à son interlocuteur.

    On m’a également aidé à valoriser mon CV, à améliorer mes lettres de motivation. En cas de recherche d’emploi à l’étranger, des simulations d’entretien en anglais sont également proposées. La disponibilité de l’équipe et la personnalisation de l’accompagnement sont pour moi les deux points forts de l’espace carrières. »

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